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Coûts transferts joueurs football- Etude (2011...2020) Fifa 2021

Date de création: 31-08-2021 17:57
Dernière mise à jour: 31-08-2021 17:57
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SPORTS – ETUDES ET ANALYSES- COÛTS TANSFERTS JOUEURS FOOTBALL- ETUDE (2011-2020) FIFA 2021

Le juteux marché des transferts en football a brassé 48,5 milliards de dollars (41,1 milliards euros) sur la dernière décennie, selon un rapport de la Fédération internationale (Fifa) publié lundi 30 août 2021, qui pointe également la part croissante des agents. Les joueurs qui valaient 50 milliards de dollars : cette somme sur dix ans  est quasiment l'équivalent du plan du Fonds monétaire international (FMI) pour mettre fin à la pandémie. Selon les méta-données analysées sur la période 2011-2020, grâce au TMS  (Fifa Transfer matching system) mis au point et lancé en octobre 2010 par la Fifa, le mercato a connu une croissance constante jusqu'à 2019, avant que la crise de la Covid-19 ne frappe aussi cette activité. De 2,85 milliards de dollars (2,41 milliards euros) la première année du monitoring de TMS (2011), la somme est montée jusqu'à à 7,35 milliards (6,22 milliards euros) en  2019, avant un recul de 23% en 2020 (5,63 milliards de dollars, 4,77 milliards euros) à cause  de la pandémie de coronavirus. Selon cette étude, les trente clubs les plus dépensiers sont tous européens. Parmi eux, douze jouent en Premier League anglaise, cinq en Espagne et cinq en Italie, trois en Allemagne, deux en France et deux au Portugal, un en Russie. Ces 30 clubs pèsent à eux seuls pour 47% du montant total mondial des dépenses de transferts sur la période. 
    
Manchester City le plus dépensier 
Le club le plus dépensier de la décennie est Manchester City (le rapport ne donne pas de chiffres), devant Chelsea et le FC Barcelone. Le Paris Saint-Germain est 4e. Dans l'autre sens, les deux clubs qui ont le plus reçu d'argent pour des transferts sont portugais, le Benfica et le Sporting. Monaco, premier club français dans le classement des meilleurs vendeurs, est 8e, devant Lyon 14e,  Lille 16e et le PSG 18e. Si on compare le profit net sur le marché des transferts (la balance entre ventes et achats), une troisième institution portugaise rejoint le podium, le FC Porto. Lyon est 5e de ce classement des clubs pratiquants le “trading” et Lille 6e. Sans surprise, la Premier League est le championnat le plus dépensier, avec 12,4 MDS de dollars (10,5 MDS euros) d'achats en dix ans, devant l'Espagne (6,7 MDS de dollars, 5,6 MDS euros) et l'Italie (5,6 Mds de dollars, 4,7 Mds euros). La France est 5e (4 Mds de dollars, 3,4 Mds euros) et la Chine, qui tente de monter  une Ligue puissante, 7e avec 1,7 milliard de dollars (1,4 milliard euros). Hors d'Europe, les clubs les plus gourmands en transferts par  confédération sont le Guangzhou Evergrande (Chine) pour l'Asie, le Pyramids FC (Égypte) pour l'Afrique, Flamengo (Brésil) pour l'Amérique du Sud et les Tigres (Mexique) d'André-Pierre Gignac et Florian Thauvin pour la Concacaf. Si on exploite le “big data” sur les joueurs, on constate que le premier pourvoyeur mondial de footballeurs reste le Brésil, avec 15 128 transferts sur la période, devant l'Argentine 7444, la Grande-Bretagne (5523) et la France (5027). Mais en valeur totale, les Français sont au deuxième rang (4,497 milliards de  dollars, 3,811 milliards euros), loin derrière les Brésiliens (7,071 milliards de dollars, 5,992 milliards euros). Le rapport permet aussi d'identifier l'explosion des commissions d'agents. Si la somme totale versée aux intermédiaires s'élevait à 131,1 M de dollars (111,1 M euros) en 2011, elle était de 640,5 M (542,8 M euros) en 2019, une  augmentation qualifiée de “spectaculaire” par la Fifa. La Fifa s'inquiète également de la baisse des indemnités de formation  versées au club d'origine d'un joueur lors d'un transfert ultérieur. Monté jusqu'à 63,4 M de dollars (53,7 M euros) en 2019, le montant global a subi une chute de 40% à 38,5 M de dollars (32,6 M euros) en 2020, alors que le volume des transferts n'a baissé que de 23% sur la même période. Le rapport évoque donc “un fort recul” du montant de ces contributions de solidarité, le total pour 2020 étant très proche de ce qu'il était en 2011 (38 M de dollars, 32,2 M euros).