Nom d'utilisateur:
Mot de passe:

Se souvenir de moi

S'inscrire
Recherche:

Relations Algérie/Maroc- Raisons de la rupture (Août 2021)

Date de création: 25-08-2021 20:00
Dernière mise à jour: 25-08-2021 20:00
Lu: 964 fois


RELATIONS INTERNATIONALES – MAROC- RELATIONS ALGERIE/MAROC-RAISONS DE LA RUPTURE (AOUT 2021)

 ©Amir Hani/www.dia-algerie.com

  L’Algérie, par la voix de son ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ramtane Lamamra,  a annoncé (mardi 24 août 2021) la rupture de ses relations diplomatiques avec le Maroc sur fond d’actes hostiles de longue date perpétrés par Rabat contre l’Algérie et qui se poursuivent jusqu’a maintenant.

” L’Algérie a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc à partir d’aujourd’hui”, a déclaré M. Lamamra au cours d’une conférence de presse animée à Alger.

Mercredi dernier, le Haut Conseil de Sécurité, présidé par le président de la République, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, Abdelmadjid Tebboune, a souligné que les actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc contre l’Algérie, ont nécessité la révision des relations entre les deux pays et l’intensification des contrôle sécuritaire aux frontières Ouest”. 

Le MAE Ramtane Lamamra a exposé devant la presse, les quatre points essentiels qui ont poussé l’Algérie à rompre ses relations avec le Maroc.  

1- Le Maroc devenu une plateforme aux puissances étrangères pour critiquer l’Algérie

Le Maroc a fait de son territoire une plateforme permettant à des puissances étrangères de tenir des propos hostiles à l’Algérie, a déclaré mardi le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra.

“Depuis 1948 aucun responsable israélien n’a fait de déclaration hostile à un pays arabe à partir d’un autre pays arabe”, s’est indigné Ramtane Lamamra

Le ministre des Affaires étrangères faisait référence aux propos hostiles tenus par le ministre israélien des Affaires étrangères sur l’Algérie lors d’une récente visite à Rabat.

2- Lamamra dénonce l’espionnage de citoyens et de responsables algériens par le Maroc

Le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra a dénoncé les actes d’espionnage massif et systématique commis par le royaume du Maroc et qui ont ciblé des “citoyens et des responsables algériens à travers une technologie israélienne”.

Le logiciel espion Pegasus de la société israélienne NSO Group a été utilisé par les services secrets marocains pour espionner des milliers de personnes au Maroc, en Algérie et ailleurs. 

Ce logiciel s’il est introduit dans un smartphone, permet d’en récupérer les messages, les photos, les contacts, et même d’écouter les appels de son propriétaire.

En juillet dernier, l’Algérie avait exprimé sa “profonde préoccupation” suite aux révélations faites par plusieurs médias appuyés par les organisations Forbidden Stories et Amnesty International au sujet de l’usage de ce logiciel par le Maroc.

3- Le Maroc a coopéré avec les deux groupes terroristes nommés MAK et Rachad

Le Maroc a coopéré avec les deux groupes terroristes nommés MAK (Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie) et Rachad dont l’implication a été prouvée dans les crimes odieux liés aux grands incendies qu’a connus un certain nombre de wilayas du pays”, a déclaré mardi le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, a également accusé les deux organisations d’être derrière l’assassinat et la torture du citoyen Djamel  Bensmaïl, le 11 août courant. Ce dernier venu participer à l’extinction des incendies a été lynché par une foule en délire à Laabaa Nath Irathen dans la wilaya de Tizi Ouzou.

Le ministre a également critiqué le régime marocain dont “un responsable” s’est exprimé en faveur d’un prétendu droit à l’autodétermination de la Kabylie.

4-Le Maroc a encouragé l’octroi à Israël du statut d’observateur de l’Union Africaine  

Enfin, le chef de la diplomatie algérienne a précisé que le Maroc a encouragé l’entrée d’Israël, comme pays observateur à l’organisation de l’Union Africaine et ce malgré l’opposition de plusieurs pays africains et arabes.

Pour rappel, les ambassades d’Égypte, d’Algérie, des Comores, de Tunisie, de Djibouti, de Mauritanie et de Libye dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba (siège de l’UA), ont remis une « note verbale au président de la commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat », dans laquelle ils font état d’une « objection à la décision d’accorder à Israël le statut d’observateur à l’UA », soulignant « le rejet de cette mesure au regard du soutien de l’Organisation africaine à la cause palestinienne ».