RELATIONS INTERNATIONALES – MAROC- RELATIONS ALGERIE/MAROC-RAISONS DE LA
RUPTURE (AOUT 2021)
©Amir Hani/www.dia-algerie.com
L’Algérie,
par la voix de son ministre des Affaires étrangères et de la Communauté
nationale à l’étranger, M. Ramtane Lamamra,
a annoncé (mardi 24 août 2021) la rupture de ses relations diplomatiques
avec le Maroc sur fond d’actes hostiles de longue date perpétrés par Rabat
contre l’Algérie et qui se poursuivent jusqu’a
maintenant.
” L’Algérie a décidé
de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc à partir d’aujourd’hui”, a
déclaré M. Lamamra au cours d’une conférence de
presse animée à Alger.
Mercredi dernier, le
Haut Conseil de Sécurité, présidé par le président de la République, chef
suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, Abdelmadjid Tebboune, a souligné que les actes hostiles incessants
perpétrés par le Maroc contre l’Algérie, ont nécessité la révision des
relations entre les deux pays et l’intensification des contrôle sécuritaire aux
frontières Ouest”.
Le MAE Ramtane Lamamra a
exposé devant la presse, les quatre points essentiels qui ont poussé l’Algérie
à rompre ses relations avec le Maroc.
1- Le Maroc devenu
une plateforme aux puissances étrangères pour critiquer l’Algérie
Le Maroc a fait de
son territoire une plateforme permettant à des puissances étrangères de tenir
des propos hostiles à l’Algérie, a déclaré mardi le chef de la diplomatie
algérienne, Ramtane Lamamra.
“Depuis 1948 aucun
responsable israélien n’a fait de déclaration hostile à un pays arabe à partir
d’un autre pays arabe”, s’est indigné Ramtane Lamamra
Le ministre des
Affaires étrangères faisait référence aux propos hostiles tenus par le ministre
israélien des Affaires étrangères sur l’Algérie lors d’une récente visite à
Rabat.
2- Lamamra dénonce l’espionnage de citoyens et de responsables
algériens par le Maroc
Le chef de la
diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra
a dénoncé les actes d’espionnage massif et systématique commis par le royaume
du Maroc et qui ont ciblé des “citoyens et des responsables algériens à travers
une technologie israélienne”.
Le logiciel espion
Pegasus de la société israélienne NSO Group a été utilisé par les services
secrets marocains pour espionner des milliers de personnes au Maroc, en Algérie
et ailleurs.
Ce logiciel s’il est
introduit dans un smartphone, permet d’en récupérer les messages, les photos,
les contacts, et même d’écouter les appels de son propriétaire.
En juillet dernier,
l’Algérie avait exprimé sa “profonde préoccupation” suite aux révélations
faites par plusieurs médias appuyés par les organisations Forbidden
Stories et Amnesty International au sujet de l’usage de ce logiciel par le
Maroc.
3- Le Maroc a
coopéré avec les deux groupes terroristes nommés MAK et Rachad
Le Maroc a coopéré
avec les deux groupes terroristes nommés MAK (Mouvement pour
l’autodétermination de la Kabylie) et Rachad dont l’implication a été prouvée
dans les crimes odieux liés aux grands incendies qu’a connus un certain nombre
de wilayas du pays”, a déclaré mardi le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra.
Le ministre des
Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, a également
accusé les deux organisations d’être derrière l’assassinat et la torture du
citoyen Djamel Bensmaïl,
le 11 août courant. Ce dernier venu participer à l’extinction des incendies a
été lynché par une foule en délire à Laabaa Nath Irathen dans la wilaya de Tizi Ouzou.
Le ministre a
également critiqué le régime marocain dont “un responsable” s’est exprimé en
faveur d’un prétendu droit à l’autodétermination de la Kabylie.
4-Le Maroc a
encouragé l’octroi à Israël du statut d’observateur de l’Union
Africaine
Enfin, le chef de la
diplomatie algérienne a précisé que le Maroc a encouragé l’entrée d’Israël,
comme pays observateur à l’organisation de l’Union Africaine et ce malgré
l’opposition de plusieurs pays africains et arabes.
Pour rappel, les ambassades d’Égypte, d’Algérie, des Comores, de Tunisie, de Djibouti,
de Mauritanie et de Libye dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba (siège de
l’UA), ont remis une « note verbale au président de la commission de l’Union
Africaine, Moussa Faki Mahamat », dans laquelle ils
font état d’une « objection à la décision d’accorder à Israël le statut
d’observateur à l’UA », soulignant « le rejet de cette mesure au regard du
soutien de l’Organisation africaine à la cause palestinienne ».