DEFENSE – DOCUMENTS POLITIQUES- CHEF ETAT MAJOR
ANP/REPRESENTANT SPECIAL SG ONU/MALI, JEUDI 12 AOUT 2021
Le Général de
Corps d'Armée, Saïd Chanegriha, Chef d’Etat-Major de
l’Armée nationale populaire, a reçu, jeudi au siège de l’Etat-Major de
l'ANP, M. El Ghassim Wane,
le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Mali, Chef de la
MINUSMA, indique le ministère de la Défense nationale dans un communiqué.
A l'entame, le Général de Corps d’Armée a demandé à
l'assistance d'observer une minute de silence "en hommage aux valeureux chouhada civils et militaires, décédés suite aux incendies
qu'a connus le pays récemment", soulignant que cette visite est considérée
comme "le gage d’une grande volonté" du Représentant Spécial du
Secrétaire général de l’ONU pour le Mali, à l’effet d'"œuvrer davantage à
instaurer la paix et la stabilité dans la sous-région du Sahel".
"Cette visite d’un Représentant spécial du
Secrétaire général de l’ONU pour le Mali et Chef de la Mission d’intégration
des Nations unis pour la stabilisation du Mali (MINUSMA), est considérée de
notre part comme un gage d’une grande volonté de l’ONU, à l’effet d’œuvrer
davantage à instaurer la paix et la stabilité dans la sous-région du
Sahel", a déclaré le Chef d’état-major de l’ANP dans une allocution
prononcée à l'occasion.
"Notre rencontre, aujourd’hui, représente aussi
une opportunité pour examiner les voies et moyens à même de permettre au Mali
d’atteindre ses objectifs politico-sécuritaires dans un cadre de compréhension
mutuelle des enjeux sécuritaires pesant sur l’espace sahélo-saharien",
a-t-il ajouté.
Le Général de Corps d’Armée a indiqué, dans le même
sillage, que la "persistance des activités terroristes ont conduit à
l’aggravation de la situation dans l’ensemble de la sous-région, en sus des
conflits ethniques, l’exode des populations fuyant les zones de violences et la
pauvreté, qui ont exacerbé la crise sécuritaire dans la région".
"En effet, la persistance des activités
terroristes par des groupes de différentes obédiences et les crises politiques
récurrentes ont conduit à la l’aggravation de la situation dans l’ensemble de
la sous-région, ce qui a fortement impacté les conditions socio-économiques des
populations locales et leur exode vers des zones plus stables", a-t-il expliqué.
"S’ajoute à cela, les activités de la criminalité
organisée transfrontalière, qui tirent profit de l’insuffisance de la
couverture sécuritaire et qui ont atteint des proportions alarmantes dans
cette sous-région", a-t-il souligné, précisant que la région "se
trouve également face à d’autres facteurs déstabilisateurs, tels que les
conflits intercommunautaires et les exodes des populations fuyant les régions
marquées par la violence ainsi que la précarité de la population locale, qui
alimentent la crise sécuritaire caractérisant cette région".
Par ailleurs, M. Chanegriha
a rappelé que l’Algérie "a toujours consenti à soutenir le Mali afin qu’il
recouvre la paix et la stabilité", notant que ce pays "a besoin d’une
prise en charge effective des questions de développement des populations du
Nord".
"L’Algérie, en vertu des liens historiques et ses
politiques de bon voisinage avec les pays de la région, a toujours consenti à
soutenir le Mali afin qu’il recouvre la paix et la stabilité, notamment en tant
que Chef de file de la médiation internationale pour le Comité du Suivi de
l’Accord de Paix de Réconciliation, issu du processus d’Alger et à travers sa
politique d’assistance multiforme", a-t-il dit, rappelant que l'Algérie
"estime que la solution à cette crise passe également par la prise en
charge effective des questions de développement des populations du Nord,
laquelle démarche est partagée par l'Organisation des Nations unies et l'Union
africaine".
Le Général de Corps d’Armée a également abordé la
résurgence du conflit armé au Sahara Occidental en indiquant que
"l’impasse enregistrée dans le règlement de ce conflit, sur la base des
résolutions de l’ONU et la passivité des membres du Conseil de Sécurité de
l’ONU à désigner un Représentant Spécial du Secrétaire Général de
l’Organisation, ont favorisé la reprise des hostilités".
"On ne peut aborder la situation régionale sans
évoquer la résurgence du conflit armé au Sahara Occidental, à l’issue de la
violation par le Maroc des accords du cessez-le-feu instaurés en 1991 et ce,
suite à l’agression de manifestants civils sahraouis le 13 novembre 2020, par
les forces armées royales, au Sud des territoires occupés, au niveau de la zone
tampon d’El-Guerguerat, située à la frontière entre
la Mauritanie et le Sahara Occidental", a-t-il précisé.
Il a ajouté que "l’impasse enregistrée dans le
règlement de ce conflit, sur la base des résolutions des Nations unies (ONU) et
la passivité des membres du Conseil de Sécurité de l’ONU à désigner un
Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, ont favorisé la reprise
des hostilités entre la République Arabe Sahraouie Démocratique et le Maroc et
ont encouragé l’occupant marocain à persister dans ses thèses
annexionnistes".
"Comme vous le savez, le Sahara Occidental qui
est la dernière colonie en Afrique dont le peuple aspire à s’exprimer librement
sur son autodétermination, a, maintes fois, fait valoir que les agissements de
l’occupant visant à annexer, par la force, les territoires sahraouis et à
évacuer la notion de l’observation des Droits de l’Homme dans les territoires
occupés, sont contraires à la charte des Nations Unies et l’acte constitutif de
l’Union Africaine, dont la République Arabe Sahraouie Démocratique est un
membre fondateur", a fait remarquer M. Chanegriha.
De son côté, le Représentant spécial du SG de l’ONU
pour le Mali, Chef de la MINUSMA, a mis en valeur "le rôle important et
pionnier de l'Algérie dans la région", tout en saluant les
aides multiforme offertes à l'Etat de Mali afin de l'assister à rétablir
sa sécurité et sa stabilité.
A l'issue de la rencontre, les deux parties ont
échangé des présents symboliques et M. El Ghassim Wane a signé le livre d'or de l'Etat-Major de l'ANP.
Ont pris part à cette rencontre, des officiers
généraux du MDN et de l’état-major de l’ANP et l’ambassadeur d’Algérie à
Bamako, ainsi que les membres de la délégation onusienne", note le
communiqué du MDN.