Au 29 juillet 2021, l’humanité a épuisé les ressources naturelles annuelles
de la Terre. Cette année, le « jour de dépassement » est presque
revenu au niveau de 2019, après avoir reculé en 2020 sous l’effet des mesures
de restrictions imposées à l’échelle planétaire pour lutter contre
la pandémie de coronavirus.
« Deux principaux facteurs ont participé à avancer le jour du
dépassement : l’augmentation de 6,6 % de notre empreinte carbone par rapport à
2020 et la diminution de 0,5 % de la biocapacité
forestière mondiale », explique WWF. Cette baisse est due en grande partie
au pic de déforestation enregistré en Amazonie, selon l’ONG écologiste.
Comment calculer le jour du dépassement
La date du « jour du dépassement » est calculée chaque année par
l’ONG américaine Global Footprint Network. Cet indice
a pour but d’illustrer la consommation toujours plus rapide d’une population
humaine en expansion sur une planète aux ressources limitées. Pour le dire de
façon imagée, il faudrait cette année 1,7 Terre pour subvenir aux besoins de la
population mondiale de façon durable.
La date est calculée en croisant l’empreinte écologique des activités
humaines (surfaces terrestre et maritime nécessaires pour produire les ressources
consommées et pour absorber les déchets de la population) et la « biocapacité » de la Terre (capacité des écosystèmes à
se régénérer et à absorber les déchets produits par l’Homme, notamment la
séquestration du CO2).
Le « dépassement » se produit quand la pression humaine dépasse
les capacités de régénération des écosystèmes naturels. Il ne cesse, selon
l’ONG, de se creuser depuis 50 ans : 29 décembre en 1970, 4 novembre en 1980,
11 octobre en 1990, 23 septembre en 2000, 7 août en 2010. En 2020, cette date
avait été repoussée de trois semaines sous l’effet des confinements liés à la
pandémie de Covid-19.
Si cette année, l’empreinte carbone liée aux transports reste inférieure
aux niveaux antérieurs à la pandémie, celle liée à l’énergie devrait nettement
rebondir. « Ces données montrent clairement que les plans de relance de
l’ère post-Covid 19 ne peuvent réussir à long terme
que s’ils s’appuient sur la régénération et la gestion raisonnée des ressources
écologiques », estime Laurel Hanscom, PDG de
Global Footprint Network.