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Emir Khaled

Date de création: 24-07-2021 18:09
Dernière mise à jour: 24-07-2021 18:09
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HISTOIRE- PERSONNALITES- EMIR KHALED

 

© Pr Ahmed Cheniki, fb, juillet 2021…..et Wikipédia

 

Très peu d’Algériens connaissent le parcours singulier de l’Emir Khaled (1875-1936 :  Né le 20 février 1875 à Damas, l'émir Khaled y passe toute son enfance. Et ce n'est qu'en 1892 que sa famille part s'installer en Algérie, il a alors 17 ans. Il est envoyé en France au lycée Louis-Le-Grand, puis à l'école militaire de Saint-Cyr en 1893. Mais il quitte l'École avant de terminer ses études, et se rend à Alger, pour rejoindre son père malade. Toute la famille sera alors installée en résidence forcée à Bou-Saada.

. En 1896 l'émir Khaled reprend ses études à Saint-Cyr y obtient son grade de sous-lieutenant en 1897. Il refuse de se naturaliser français et reste officier à titre indigène.  Il a participé à des expéditions lors de  la première guerre mondiale, mais déjà, il développait un discours plus ou moins indépendantiste. Après des mouvements de résistance géographiquement limités, l'Emir Khaled entame graduellement un processus général de contestation de l'ordre colonial, discours repris en charge par la suite par d'autres structures dont l'ENA (Etoile Nord-Africaine), lui qui en était le président d’honneur.

Khaled, à la tête des « Jeunes Algériens », premier mouvement nationaliste, adresse une motion très remarquée au président américain Wilson dans laquelle il revendique « le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». Au printemps 1920, à l’occasion des élections municipales à Alger, l’Emir Khaled, ancien capitaine dans l’armée française et petit-fils de l’Emir Abdelkader, exprimait publiquement les revendications politiques des Algériens : suppression de toutes les lois d’exception, représentation des indigènes dans les deux Chambres, instruction obligatoire dans les deux langues (arabe et française), ouverture d’une université arabe, etc.

Le choix était clair, du moins dès la fin des années 10, il avait répondu ainsi aux autorités françaises à propos de l’idée surannée d’« assimilation totale » : « La masse n’en veut pas. L’indigène n’acceptera pas la qualité de citoyen français dans un statut autre que le sien pour une raison d’ordre essentiellement religieux. La France ne décrétera jamais cette naturalisation en masse dans la crainte, injustifiée, de voir l’élément européen submergé par 5 millions d’indigènes » (Citation tirée de Wikipédia). Il avait organisé des tournées un peu partout sur le territoire national, en Kabylie, en Oranie, le Constantinois, l’Algérois. C’était peut-être la première entreprise nationale d’un résistant algérien, une tournée nationale unique permettant ainsi d’installer l’idée d’une nation. Il cherchait à diffuser ses idées à une population qui n’en pouvait plus de la colonisation.

« L’Ikdam », le journal dont l’Emir Khaled était le directeur politique, diffusait et vulgarisait ces idées qui allaient graduellement séduire un certain nombre d’intellectuels. Même quand il était soldat, il faisait un travail clandestin de sensibilisation poussant même certains militaires autochtones à s’exprimer. A ce moment, même des soldats algériens commençaient à réagir contre le comportement raciste de l’armée française à leur égard. Deux livres d’un ancien lieutenant, Boukabouya Hadj Abdellah, dénoncent cette situation.

Ces anciens militaires s’organisèrent et entreprirent la mise en œuvre et la promotion d’une action politique, soutenue par l’Emir Khaled, un ancien officier, qui voyait dans cet événement une opération sérieuse pouvant servir d’élément de départ pour une action de grande envergure. Des Algériens enrôlés dans l’armée française s’insurgeaient contre le regard porté sur eux et sur leurs compatriotes et proposaient d’en finir avec la posture du soumis, en engageant une action politique. Contrairement aux titres des ouvrages, le propos est, par endroits, insidieux et politique.

L’Emir Khaled entretenait des rapports continus avec les élites intellectuelles et artistiques du Machreq et de France. C’est grâce à lui que de nombreux hommes de théâtre comme Soulaymane Qardahi, George Abiad et bien d’autres ont séjourné en Algérie. Les lettrés et artistes algériens de l'époque l'admiraient énormément, lui qui s'entretenait avec eux de littérature et d'arts. Mahieddine Bachtarzi et Allalou en parlent beaucoup dans leurs mémoires……………………………

En 1926, il s'exile définitivement en Syrie où il meurt en 1936 .

En 1926, l'émir Khaled est fait président d'honneur du parti l'Étoile nord-africaine.