TELECOMMUNICATIONS- ETRANGER–
MAROC/ ESPIONNAGE TELEPHONIQUE 2021
-(www .algerie1.com) : Pas
moins de 6000 numéros de téléphone, attribués à des Algériens ou des
ressortissants étrangers en Algérie, ont fait objet d'espionnage œuvre du Maroc
en usant d'un logiciel israélien, dont les noms ont été dévoilés mardi par le
journal français Le Monde en citant le collectif Forbidden
Stories et Amnesty International.
Ces
numéros appartiennent à « des responsables politiques, des
militaires, des chefs des services de renseignement, des hauts fonctionnaires,
des diplomates étrangers en poste ou des militants politiques », affirme
le quotidien parisien.
Il s'agit
notamment de Abdelkader Mesdoua, l’ambassadeur algérien
à Paris, du colonel Karim Hadj Sadok, attaché
militaire de la représentation diplomatique, de l’ambassadeur français à Alger
entre 2017 et 2020, Xavier Driencourt, de son attaché militaire et de
l’ambassadeur de l’Union européenne à Alger, John O’Rourke.
Trois
ministres des Affaires étrangères algériens ont également été espionnés, à
savoir, Ramtane Lamamra,
Abdelkader Messahel et Sabri Boukadoum.
Les
frères et sœur de l’ancien président Saïd, Nacer et Zhor Bouteflika, les chefs des services de renseignement de
l’époque : les généraux Ali Bendaoud, Wassini Bouazza et Bachir Tartag, ont été ciblés par ces attaques selon la journal français.
« Un
numéro attribué à Saïd Chengriha, l’actuel chef
d’état-major de l’armée, a également été visé », révèle Le Monde, qui
ajoute que l’un des fils de l’ancien n°1 de l’armée, Mourad Gaïd
Salah, « a lui aussi suscité l’attention de l’opérateur de
Pegasus ». De même pour Lotfi Nezzar, fils
Khaled Nezzar, patron de l’armée algérien au début
des années 1990.
Le Monde
ajoute que l’adjudant-chef Guermit Bounouira, ex-aide de camp d’Ahmed Gaïd
Salah, a également été surveillé.
Mais, la même source indique que le Maroc ne s’est pas limité au
territoire algérien. « Les numéros présumés de citoyens algériens,
diplomates pour la plupart, ont été visés au moins en Afrique du Sud, en
Angola, en Belgique, au Burkina Faso, au Canada, en Côte d’Ivoire, aux Emirats
arabes unis, en Egypte, en Espagne, en Ethiopie, en Finlande, en Indonésie, en
Iran, au Kenya, en Mauritanie, au Maroc, en Namibie, au Niger, au Nigeria, en
Ouganda, en République tchèque, au Rwanda, au Sénégal, en Suède, en Suisse, en
Syrie, en Tunisie, en Turquie et au Zimbabwe », dénombre-t-on…………………………………..
-(www.dia-algerie.com):
L’affaire risque de prendre des proportions très graves entre l’Algérie
et le Maroc. Plus de 6 000 numéros de téléphone appartenant à des personnalités algérienne importantes ont été ciblés par
les services de renseignement marocains, à travers le logiciel
espion Pegasus. Le quotidien français le Monde dans
un article qui a été publié aujourd’hui, le 20 juillet 2021, a dévoilé
plusieurs noms d’Algériens ciblés par cette opération d’espionnage menée par le
Maroc. Parmi les cibles, des hauts responsables politiques, mais aussi des
militaires, des diplomates, et même des chefs de partis.
Parmi les noms cités
par la même source, figurent ceux de Saïd, Nacer
et Zhor Bouteflika, les frères et sœurs du
président déchu Abdelaziz Bouteflika. Mais également le cercle familial de
l’ancien chef de l’État, parmi eux des chefs des services de renseignement de
l’époque, les généraux Ali Bendaoud, Wassini Bouazza et Bachir Tartag, mais aussi des numéros attribués à des commandants
des forces terrestres et aériennes. Un numéro attribué à Saïd Chengriha, l’actuel chef d’état-major de l’armée, fait
également partie du lot, assure Le Monde.
Ahmed Gaid
Salah, l’ancien homme fort du pays entre avril et décembre 2019, n’a pas
échappé lui aussi à cette vaste
opération d’espionnage perpétrée
par le Maroc. Si son numéro à lui n’a pas été directement cité, ce n’est pas le
cas de celui de son fils Mourad, dont le téléphone se trouvait sous la
surveillance des services de renseignement marocains, tout comme celui
de Lotfi Nezzar, le fils de Khaled Nezzar. Le monde dévoile aussi l’étonnante histoire de
l’adjudant Guermit Bounouira, ancien
aide de camp du général Gaïd Salah. Son numéro
de téléphone était sous surveillance. Guermit Bounouira qui avait fui l’Algérie pour la Turquie à la mort
de son chef, a été vite livré par Istanbul à Alger, et il se trouve
actuellement en détention pour « haute trahison ».
Le Monde, qui a pu
collecter plus de détails auprès de l’organisation Forbidden
Stories et d’Amnesty International. Il s’agit apparemment de numéros
appartenant à des diplomates pour la plupart, mais aussi à des responsables
politiques, des militaires, des chefs des services de renseignement, des hauts
fonctionnaires et même à des militants politiques.
Outre les
militaires, les Marocains se sont également intéressés à des ministres de
premier plan de l’Algérie. Parmi les numéros espionnés figurent certains qui
sont attribués à Noureddine Bedoui et
à Remtane Lamamra,
mais aussi à Sabri Boukadoum et à Noureddine
Ayadi, ex directeur de cabinet de la présidence de la République. Les numéros
de téléphone d’Ali Haddad, et d’autres « oligarques » de l’ère Bouteflika ont
également attiré l’attention des espions marocains.
Le Maroc, toujours via le
logiciel espion Peagasus, a également ciblé des
journalistes, des personnalités de l’opposition et de la société civile. Parmi
ces « personnalités indépendantes » ciblées par la frénésie paranoïaque du
royaume chérifien, figure aussi Zoubida Assoul,
affirme encore Le Monde. Présidente de l’Union pour le changement et le progrès
(UCP), Madame Assoul, a réagit
sur la chaine TV5 MONDE « Au nom de quel droit un pays étranger se permet-il de
venir m’écouter, espionner mon travail ? La communauté internationale doit
réagir. Contre l’agresseur, mais aussi contre celui qui conçoit ce matériel
pour que d’autres espionnent des sociétés civiles et des opposants », a-t-elle
réagi. Cette affaire d’espionnage qui fait scandale au France où même le
président français Macron serait également espionné risque d’avoir des
conséquences désastreuses pour les relations entre le Maroc et l’Algérie.