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Espionnage Pegasus 2021

Date de création: 21-07-2021 17:23
Dernière mise à jour: 21-07-2021 17:23
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RELATIONS INTERNATIONALES  MAROC- ESPIONNAGE PEGASUS 2021 (COMPLEMENT)

-(www .algerie1.com) : Pas moins de 6000 numéros de téléphone, attribués à des Algériens ou des ressortissants étrangers en Algérie, ont fait objet d'espionnage œuvre du Maroc en usant d'un logiciel israélien, dont les noms ont été dévoilés mardi par le journal français Le Monde en citant le collectif Forbidden Stories et Amnesty International. 

Ces numéros appartiennent à « des responsables politiques, des militaires, des chefs des services de renseignement, des hauts fonctionnaires, des diplomates étrangers en poste ou des militants politiques », affirme le quotidien parisien.

Il s'agit notamment de Abdelkader Mesdoua, l’ambassadeur algérien à Paris, du colonel Karim Hadj Sadok, attaché militaire de la représentation diplomatique, de l’ambassadeur français à Alger entre 2017 et 2020, Xavier Driencourt, de son attaché militaire et de l’ambassadeur de l’Union européenne à Alger, John O’Rourke.

Trois ministres des Affaires étrangères algériens ont également été espionnés, à savoir, Ramtane Lamamra, Abdelkader Messahel et Sabri Boukadoum.

Les frères et sœur de l’ancien président Saïd, Nacer et Zhor Bouteflika, les chefs des services de renseignement de l’époque : les généraux Ali Bendaoud, Wassini Bouazza et Bachir Tartag, ont été ciblés par ces attaques selon la journal français.

« Un numéro attribué à Saïd Chengriha, l’actuel chef d’état-major de l’armée, a également été visé », révèle Le Monde, qui ajoute que l’un des fils de l’ancien n°1 de l’armée, Mourad Gaïd Salah, « a lui aussi suscité l’attention de l’opérateur de Pegasus ». De même pour Lotfi Nezzar, fils Khaled Nezzar, patron de l’armée algérien au début des années 1990.

 

Le Monde ajoute que l’adjudant-chef Guermit Bounouira, ex-aide de camp d’Ahmed Gaïd Salah, a également été surveillé.

Mais, la même source indique que le Maroc ne s’est pas limité au territoire algérien. « Les numéros présumés de citoyens algériens, diplomates pour la plupart, ont été visés au moins en Afrique du Sud, en Angola, en Belgique, au Burkina Faso, au Canada, en Côte d’Ivoire, aux Emirats arabes unis, en Egypte, en Espagne, en Ethiopie, en Finlande, en Indonésie, en Iran, au Kenya, en Mauritanie, au Maroc, en Namibie, au Niger, au Nigeria, en Ouganda, en République tchèque, au Rwanda, au Sénégal, en Suède, en Suisse, en Syrie, en Tunisie, en Turquie et au Zimbabwe », dénombre-t-on…………………………………..

-(www.dia-algerie.com):  L’affaire risque de prendre des proportions très graves entre l’Algérie et le Maroc. Plus de 6 000 numéros de téléphone appartenant à des personnalités algérienne importantes ont été ciblés par les services de renseignement marocains, à travers le logiciel espion Pegasus.  Le quotidien français le Monde dans un article qui a été publié aujourd’hui, le 20 juillet 2021, a dévoilé plusieurs noms d’Algériens ciblés par cette opération d’espionnage menée par le Maroc. Parmi les cibles, des hauts responsables politiques, mais aussi des militaires, des diplomates, et même des chefs de partis. 

Parmi les noms cités par la même source, figurent ceux de Saïd, Nacer et Zhor Bouteflika, les frères et sœurs du président déchu Abdelaziz Bouteflika. Mais également le cercle familial de l’ancien chef de l’État, parmi eux des chefs des services de renseignement de l’époque, les généraux Ali Bendaoud, Wassini Bouazza et Bachir Tartag, mais aussi des numéros attribués à des commandants des forces terrestres et aériennes. Un numéro attribué à Saïd Chengriha, l’actuel chef d’état-major de l’armée, fait également partie du lot, assure Le Monde.
Ahmed Gaid Salah, l’ancien homme fort du pays entre avril et décembre 2019, n’a pas échappé lui aussi à cette vaste
opération d’espionnage perpétrée par le Maroc. Si son numéro à lui n’a pas été directement cité, ce n’est pas le cas de celui de son fils Mourad, dont le téléphone se trouvait sous la surveillance des services de renseignement marocains, tout comme celui de Lotfi Nezzar, le fils de Khaled Nezzar. Le monde dévoile aussi l’étonnante histoire de l’adjudant Guermit Bounouira, ancien aide de camp du général Gaïd Salah. Son numéro de téléphone était sous surveillance. Guermit Bounouira qui avait fui l’Algérie pour la Turquie à la mort de son chef, a été vite livré par Istanbul à Alger, et il se trouve actuellement en détention pour « haute trahison ».

Le Monde, qui a pu collecter plus de détails auprès de l’organisation Forbidden Stories et d’Amnesty International. Il s’agit apparemment de numéros appartenant à des diplomates pour la plupart, mais aussi à des responsables politiques, des militaires, des chefs des services de renseignement, des hauts fonctionnaires et même à des militants politiques.

Outre les militaires, les Marocains se sont également intéressés à des ministres de premier plan de l’Algérie. Parmi les numéros espionnés figurent certains qui sont attribués à Noureddine Bedoui et à Remtane Lamamra, mais aussi à Sabri Boukadoum et à Noureddine Ayadi, ex directeur de cabinet de la présidence de la République. Les numéros de téléphone d’Ali Haddad, et d’autres « oligarques » de l’ère Bouteflika ont également attiré l’attention des espions marocains.
Le Maroc, toujours via le logiciel espion Peagasus, a également ciblé des journalistes, des personnalités de l’opposition et de la société civile. Parmi ces « personnalités indépendantes » ciblées par la frénésie paranoïaque du royaume chérifien, figure aussi Zoubida Assoul, affirme encore Le Monde. Présidente de l’Union pour le changement et le progrès (UCP), Madame Assoul, a réagit sur la chaine TV5 MONDE « Au nom de quel droit un pays étranger se permet-il de venir m’écouter, espionner mon travail ? La communauté internationale doit réagir. Contre l’agresseur, mais aussi contre celui qui conçoit ce matériel pour que d’autres espionnent des sociétés civiles et des opposants », a-t-elle réagi. Cette affaire d’espionnage qui fait scandale au France où même le président français Macron serait également espionné risque d’avoir des conséquences désastreuses pour les relations entre le Maroc et l’Algérie.