ENERGIE- PÉTROLE- RÉSERVES PÉTROLIÈRES/ ALGERIE-RAPPORT
RYSTAD ENERGY 2021
Les réserves pétrolières techniquement récupérables en Algérie sont
estimées à 14 milliards de barils, selon le dernier rapport du cabinet
norvégien, Rystad Energy (juillet 2021)
À l’échelle de l’Afrique, l’Algérie se fait devancer par le Nigeria et la
Libye, dont les réserves pétrolières récupérables sont évaluées à 20 milliards
de barils pour chacun des
deux pays. Il est bon de savoir que le
taux de récupération est le pourcentage de pétrole récupérable
par rapport à la quantité totale initialement en place.
En 2018, l’agence américaine de l’énergie Energy Information Administration
soulignait que les réserves pétrolières prouvées de l’Algérie (quantités
d’hydrocarbures estimées pouvant être produites) avoisinaient les “12,2 milliards de barils”, situées entièrement
dans des zones “onshore”.
La production actuelle de pétrole de l’Algérie ne dépasse pas 200 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) —
143 MTEP en 2020 —, ce qui veut dire que les réserves prouvées pourraient durer
près de 30 ans.
Aujourd’hui, Sonatrach s’est donnée pour principal défi d’accroître la
capacité de production et de relever le niveau des techniques employées en
matière de récupération des hydrocarbures.
La compagnie nationale tente surtout de
tirer vers le haut la production des gisements en exploitation en particulier
ceux d’Illizi, de Berkine ou de Hassi Messaoud qui
contient, à lui seul, 71% des réserves pétrolières prouvées du pays.
Sur les cinq premiers mois de 2021, la production a augmenté de 4%, un taux
jugé faible. Ainsi, beaucoup d’efforts se font pour la stimuler, mais les
résultats sur le terrain ne sont pas encore palpables. Et les perspectives pour
l’avenir ne sont pas non plus particulièrement réjouissantes.
En juin dernier, The Shift Project, un think
tank français, a souligné que l’évolution de la production
d’hydrocarbures liquides en Algérie (pétrole brut, condensats et liquides de
gaz naturel,LGN,) présente un déclin de l’ordre de
60% entre 2019 et 2050.
Ainsi, la production représenterait un volume de 220 millions de barils en
2050 (0,6 million de barils par jour), contre un niveau de 540 millions de
barils en 2019 (1,5 million de barils par jour) et un maximum de production de
690 millions de barils en 2007 (1,9 million de barils par jour), explique The
Shift Project.
Il est utile de noter qu’à l’échelle mondiale, les réserves récupérables
sont sur une pente décroissante. Celles des pays de l’Opep
s’établissent à 741 milliards de barils, selon le rapport de Rystad Energy. Au Moyen-Orient, l’Iran et l’Arabie saoudite
disposent des réserves les plus importantes, par comparaisons au reste des
membres de l’Opep.
Mais ils perdent 11 milliards de barils chacun,
les volumes de pétrole récupérable saoudien étant désormais
calculés à 288 milliards de barils et les volumes iraniens à 101 milliards de
barils, ainsi que le mentionne le cabinet norvégien.
Le royaume wahhabite conserve toutefois la pôle position en tant que
producteur avec les plus gros volumes de ressources pétrolières récupérables
(288 milliards de barils), selon Rystad Energy qui a,
par ailleurs, indiqué que les États-Unis arrivent en deuxième place (214
milliards de barils), la Russie en troisième place
(149 milliards de barils) et le Canada en quatrième place (138 milliards
de barils).