COMMUNICATION- GOUVERNEMENT - ENTRETIEN BELHIMER/EL
AHRAM (EGYPYTE), 14 JUILLET 2021
Le ministre de la Communication, Ammar Belhimer a affirmé que l'intensification des programmes
d'information mettant en exergue les différents domaines de coopération entre
l'Algérie et l'Egypte peut donner "un élan positif" aux perspectives
de partenariat stratégique entre les deux pays.
Dans un entretien accordé au journal égyptien "El
Ahram" paru mercredi 14 juillet 2021 , M. Belhimer a déclaré que
"le renforcement de la coopération à travers l'intensification des
programmes d'information et des rapports médiatiques qui traitent divers domaines
de coopération et des opportunités d'investissement disponibles dans les deux
pays peut donner un élan positif et une autre dimension aux perspectives de
partenariat stratégique entre l'Algérie et l'Egypte".
Evoquant le Centre arabe d'échange d'informations et
de programmes sis à Alger, M. Belhimer a indiqué que
celui-ci œuvre à "assurer une base de données journalistique pour accorder
aux pays membres la possibilité d'élaborer des programmes communs avec
l'utilisation de la plateforme MENOS (mécanisme pour l'échange radiophonique et
télévisuel arabe) ainsi qu'à renforcer les approches communes concernant les
différentes questions arabes de l'heure comme la cause palestinienne qui jouit
de l'intérêt des médias arabes en général et des médias algériens en
particulier".
Interrogé sur les perspectives de développement des
médias algériens, le ministre a affirmé que son secteur travaillait sur deux
principaux axes, à savoir "le passage d'une presse de papier à une presse
numérique et la domiciliation juridique et technologique de l'activité des
chaînes télévisées privées".Il s'agit en outre
de l'élargissement de l'offre de l'Entreprise publique de télévision (EPTV) à
la faveur de l'ouverture de nouvelles chaînes spécialisées destinées à toutes
les franges de la société telles que +El Dhakira et
El Maarifa+ récemment créées.A
propos de la nouvelle loi sur l'information, le ministre de la Communication a
déclaré à ce sujet: "Nous travaillons actuellement sur son adaptation avec
la philosophie de la nouvelle Constitution qui consacre l'exercice libre et
serein de la liberté de la presse en dehors de toute restriction administrative
et des calculs restreints".Ce texte de loi,
poursuit M. Belhimer, sera promulgué directement
"après son examen et adoption par les nouveaux membres de l'Assemblée
populaire nationale (APN) et sa signature par le président de la République, M.
Abdelmadjid Tebboune".
"Nous sommes attachés en Algérie à la
réactivation et la promotion des relations bilatérales dans les différents
domaines, et d'investir les potentialités importantes des deux parties pour
réaliser les intérêts communs et la prospérité pour les deux peuples
frères", a poursuivi le ministre.
Répondant à une question sur la nouvelle scène
politique en Algérie, le ministre de la Communication a affirmé que l'Algérie
"est sur la voie d'élargissement et d'approfondissement de la
démocratisation de ses institutions souveraines nationales conformément aux
engagements du président de la République contenues dans son programme et sa campagne
électorale"."La concrétisation de ces
engagements a été lancée à la faveur de nouveaux mécanismes et système
juridique devant permettre à une grande partie du peuple de participer aux
différentes échéances, notamment les jeunes et la femme comme énoncé dans la
nouvelle loi électorale", a-t-il ajouté.M.Belhimer
a souligné, dans ce sens, que l'Algérie "poursuivra son parcours plus
confortablement" avec l'existence d'une Assemblée populaire élue qui
représente la volonté du peuple algérien et répond à ses aspirations quant au
changement souhaité lequel a été exprimé lors de son Hirak
béni le 22 février 2019 qui a permis de faire la rupture avec l'ancien mode de
Gouvernance".
Concernant la coopération bilatérale en matière de
lutte contre les organisations terroristes et les mouvements extrémistes, le
ministre a soutenu que le terrorisme était devenu "un phénomène mondiale
transfrontalier exigeant des pays et gouvernements des solutions concrètes pour
éradiquer ce phénomène criminel", rappelant que l'Algérie "n'avait
pas échappé aux affres du terrorisme barbares durant les années 1990, tout
comme l'Egypte".Pour le ministre de la
Communication, cette expérience a donné lieu à l'émergence d'"une nouvelle
approche" à double sens. Le premier consiste à "éliminer l'extrémisme
et à tarir les sources de financement du terrorisme", tandis que le second
consiste à "oeuvrer à une relance économique,
sociale et politique globale permettant aux peuples de la région la réalisation
de leurs aspirations pour vivre en sécurité et en paix et l'accès à une vie
digne dans un état de Droit".Cette approche
bilatérale "a de tout temps été défendue par l'Algérie qui a appelé à la
nécessité de privilégier les solutions nationales à travers le dialogue entre
les enfants du même pays loin des ingérences étrangères et les tensions des
intérêts internationaux. L'expérience a prouvé que cette démarche a permis de
trouver des solutions réalisables et de parvenir à des résultats concrets à
même de rétablir la sécurité et la stabilité", a rappelé le ministre de la
Communication.
Par ailleurs, M. Belhimer
a qualifié les relations algéro-égyptiennes
d'"historiques, profondes, ancestrales et privilégiées", rappelant le
soutien de l'Egypte, peuple et dirigeants, à l'Algérie pendant la Guerre de
libération dans les différents domaines, notamment dans le domaine médiatique
en abritant la radio +La Voix de l'Algérie libre et combattante+ qui
transmettait les informations sur la révolution à l'époque", en sus des
articles, les informations et les images d'héroïsme et de solidarité honorables
publiés par le journal El-Ahram".
Evoquant les exemples de solidarité
"immortels" entre les deux pays, M. Belhimer
a cité l'hymne national algérien "Kassaman"
rédigé par le poète algérien Moufdi Zakaria et composé
par le musicien égyptien Mohamed Fawzi, outre les chefs-d'œuvre des écrivains,
journalistes et artistes égyptiens sur la glorieuse Révolution du 1er Novembre.A ce propos, le ministre de la Communication a mis
en exergue "la plus importante œuvre sur la Révolution algérienne et ses
héros à savoir le film +Djamila+ produit en 1958 par la grande actrice Majda Essabahi qui a
incarné le personnage de Djamila Bouhired. Réalisée
par Youssef Chahine avec la participation de plusieurs stars du cinéma
égyptien, cette œuvre a contribué à la promotion de notre Révolution dans
plusieurs festivals cinématographiques internationaux".
Dans le même sillage, le ministre a affirmé que les
Algériens "apprécient hautement le soutien égyptien à la Révolution
algérienne, dont l'une des raisons de déclenchement était l'agression
tripartite en 1956. L'Algérie était parmi les premiers pays à soutenir l'Egypte
durant les guerres de 1967 et 1973. L'histoire retient les bataillons de
l'armée algérienne aux côtés des ceux de l'Egypte dans les premières lignes à
l'éppopé d'Octobre où les sangs des chouhadas algériens et égyptiens se sont mêlés sur le sol
de Sinaa pour marquer des pages de sacrifices et de
solidarité commune", a-t-il rappelé.