DEFENSE – DOCUMENTS
POLITIQUES - INTERVENTION A L’ETRANGER- COMMENTAIRE EL DJEICH JUILLET 2021
Le
commandement de l’ANP tient à ses éléments et ne saurait donc exposer un seul
de ses soldats au danger. Notre armée s’est donné une doctrine constante et
claire, reposant dans sa globalité sur la défense de la patrie et la
non-ingérence dans les affaires d’autrui, a précisé le MDN dans le dernier
numéro de la revue El Djeich. Cette précision vient
«en réaction à la publication par certains médias d’ informations selon
lesquelles, dans ses activités et opérations internes et externes,
l’institution militaire se conformait à des agendas et ordres émanant de
parties étrangères et que l’ANP serait sur le point d’envoyer des troupes pour
participer à des opérations militaires hors sanctuaire, sous l’égide de forces
étrangères» .
Ces informations infondées s’inscrivent dans le cadre de «la campagne incendiaire
orchestrée par certaines parties contre l’ANP» et qui ne peut s’expliquer que
par «la stratégie judicieuse adoptée par notre armée dont les positions
honorables sur de nombreuses questions les a surpris et les a démasqués aux
yeux de l’opinion publique». Le document rappelle l’article 31 alinéa 3 de la
Constitution qui stipule que «dans le cadre du respect
des principes et objectifs des Nations unies, de l’Union africaine et de la
Ligue des Etats arabes, l’Algérie peut participer à des opérations de maintien
de la paix », soulignant que l’article est clair et net et ne saurait justifier
d’une quelconque interprétation ni extrapolation ou avis. La question qui vient
alors à l’esprit est : quel intérêt ou avantage tirerait notre pays de l’envoi
de ses troupes pour participer à des opérations militaires au Mali ? Ce qui est
déroutant et surprenant, nos troupes seraient placées sous le parapluie de
forces étrangères. «Si certains tentent de nous
expliquer que l’intérêt porté par notre armée au territoire malien a pour
motivation le facteur économique et en particulier les réserves d’or du Mali, à
l’exemple de certains pays, qu’ils sachent que les réserves d’or de l’Algérie
ont été estimées, selon les dernières statistiques de l’Organisation mondiale
de l’or, à 173,6 tonnes »,ce qui classe notre pays au troisième rang dans
le monde arabe en matière de réserves d’or. L’ANP rappelle les efforts de
l’Algérie, notamment sur le plan politique, pour le règlement des conflits dans
la région. « La plus grande préoccupation est la sécurité de la République
du Mali et de son peuple, en sa qualité de pays frère et ami, avec qui nous
partageons une bande frontalière de 1.330 km», écrit
El Djeich. Notre armée aurait pu, par deux fois,
intervenir au Maroc ou, au moins pour soutenir les militaires qui ont failli
balayer la couronne marocaine et renverser leur roi lors des tentatives de coup
d’Etat de Skhirat, en 1971, et celle du général Oufkir, une année plus tard , rappelle l’auteur. De même, l’ANP aurait pu
intervenir en Libye aux côtés de nombreux pays «mais
sa magnanimité, sa droiture et son respect du peuple libyen frère ont fait
qu’elle a refusé de se laisser entraîner dans le bourbier de la mort, du sang
et de la trahison» précise-t-il. Il rappelle que l’Algérie, bien au contraire,
a pris part aux démarches visant à trouver une solution à la crise libyenne en
jouant un rôle fondamental et décisif à travers son soutien au gouvernement
légitime d’unité nationale libyen. En outre, l’ANP était également en capacité
d’intervenir en République du Mali et imposer la politique de fait accompli,
particulièrement suite à l’enlèvement de membres de la mission diplomatique
algérienne par une des parties de la confrontation. «Notre
pays n’a eu de cesse d’apporter son aide aux frères maliens afin de surmonter
l’épreuve qu’ils enduraient et de régler leurs différends en les réunissant à
maintes reprises autour d’une table en Algérie».
La
nouvelle Algérie surmontera toutes les
épreuves
Quant
au volet militaire, le commandement militaire tient à ses éléments et ne
saurait donc exposer un seul de ses soldats au danger, rassure la même source. «Nul besoin de preuves ni de justificatifs pour traduire
l’intérêt que porte le Commandement militaire au facteur humain, il suffit
simplement pour s’en convaincre de se référer aux dépenses consacrées par
l’institution militaire à la formation et à l’instruction de ses troupes»,
soutient El Djeich. La preuve en est dans les
allocutions et les interventions du général de corps d’armée lors de ses déplacements
dans les Régions et unités. Chacun peut constater toute l’attention qu’il
accorde à la ressource humaine, considérée comme la plus importante richesse,
qui a plus de prix que tous les équipements et armements».
L’Algérie est souveraine dans ses positions et ses décisions, et il n’est
permis à quiconque, quel que soit son poids, de lui dicter sa politique ou de
suggérer ses propositions à l’institution militaire insiste encore l’ANP. «Notre pays a été la cible de complots visant à le
déstabiliser et à attenter à sa sécurité, en raison de ses positions fermes, de
ses décisions souveraines et de son rejet de tout diktat. La nouvelle Algérie
surmontera toutes les épreuves et toute adversité, elle triomphera et sortira
encore plus forte et plus solide de même qu’elle demeurera, comme nous lui en
avons fait le serment, majestueuse et son emblème novembriste,
symbole national sacré et acquis populaire cher, continuera de briller au
firmament», écrit El Djeich.
Quant aux campagnes tendancieuses récurrentes visant l’ANP à chaque démarche
sincère et étudiée qu’elle entreprend, elles sont aussi vaines que sans effets
dès lors que leurs visées sont démasquées et leurs intentions connues. Enfin,
le commandement militaire avertit : «Que tout le
monde sache que l’ANP restera vigilante, qu’elle ne déviera pas de la voie
nationale qu’elle s’est tracée, qu’elle ne se soustraira pas à ses missions
constitutionnelles, qu’elle demeurera l’œil qui veille à la protection de la
Patrie, à la préservation de la sécurité et à la quiétude du peuple algérien .
Notre pays continuera d’apporter son aide à tous les opprimés et persécutés de
par le monde», conclut El Djeich.