CULTURE-
PATRIMOINE- MAUSOLÉE ROYAL DE MAURÉTANIE (COMPLÉMENT)
Classé en 1982 par
l’Unesco sur la liste du patrimoine mondial, le mausolée royal de Maurétanie
est le deuxième site le plus visité de la wilaya de Tipasa. De nombreux
touristes tant nationaux qu’étrangers y viennent pour s’imprégner de l’histoire
de ce monument prestigieux qui, à ce jour, garde tout son mystère, mais aussi
pour la beauté du site surplombant la plaine de la Mitidja-ouest. Ce monument
funéraire de construction nord-africaine, selon les spécialistes, appelé
faussement «Tombeau de la chrétienne» ou encore «Kabr erroumia» est situé sur les
hauteurs de la commune de Sidi Rached, dans la daïra de Hamr
El Aïn. Il est visible à des kilomètres et est souvent utilisé par les marins
comme point de repère.
Selon Mounir Bouchenaki, historien et archéologue, qui
lui a consacré un livre dans les années 1980, le tombeau est certainement un
monument africain qui aurait appartenu à une famille royale numide ou maure qui
serait enterrée en ce lieu, alors que la thèse la plus répandue attribue la
construction du mausolée à Juba II et à sa femme Cléopâtre Séléné, fille de la
célèbre Cléopâtre, reine d’Egypte et épouse du triumvir Antoine. Situé à 261
mètres au-dessus de la mer, au sommet de la colline, ce site anonyme jusqu’au
XIXe siècle, renferme un monument circulaire au milieu d’une forêt verdoyante,
installé sur une plate-forme aménagée, dont les seuls éléments précis en
possession des chercheurs et spécialistes ont trait à ses dimensions et
proportions géométriques. Le tombeau reste, à ce jour, un mystère, à la mesure
de sa taille, alimenté de nombreuses légendes dont la non moins «imagée» évoque une histoire de fortune pour qui pénètre à
l’intérieur.