COMMUNICATION -ETUDES ET ANALYSES- SONDAGE ECOTECNICS JUIN 2021/INTERNET (II/VII)
©Le Soir d’Algérie, jeudi 1er
Juillet 2021
Les algériens et
l’actualité
73,4%
des Algériens se tiennent au courant de l’actualité, définie comme «ce qu’il y a de nouveau dans un certain nombre de domaines
qui intéressent la personne».
Plusieurs phénomènes retiennent l’attention quand on demande aux Algériens les
domaines auxquels ils s’intéressent. En premier, la faiblesse de la proportion
des personnes s’intéressant à la politique. Et inversement, l’importance de la
proportion de ceux qui s’intéressent à la religion. La faiblesse de la
proportion des personnes s’intéressant à la vie des personnalités (people). Le
suivi de ce qui se passe dans la société vient comme le deuxième domaine auquel
s’intéressent les Algériens après la religion. Les autres domaines (sport,
sciences et technologie, arts et culture, ce qui se passe dans les autres pays)
intéressent chacun environ 60% de la population adulte en moyenne. Un peu moins
de 20% des Algériens citent spontanément d’autres domaines, en particulier tout
ce qui est relatif à la cuisine, à la décoration, à la couture et à la mode, au
maquillage. Bien entendu, on retrouve encore d’autres domaines mais qui recueillent
des scores beaucoup plus faibles.
L’intérêt pour la politique nationale est en deçà de ce à quoi on aurait pu
s’attendre, surtout en cette période. Nous avons voulu approfondir l’analyse de
cette question. Un premier constat est que la politique nationale semble
intéresser au même degré les femmes et les hommes, ce qui ne correspond pas à
l’idée que la politique est une affaire d’hommes. Une deuxième surprise est que
la question de l’intérêt pour la politique nationale ne montre pas de très
grosses différences pour d’autres catégorisations de la population. Quand on
prend les groupes d’âge par exemple, la proportion de personnes s’intéressant à
la politique nationale dans chaque groupe ne montre pas d’écart fortement
significatif par rapport à la proportion nationale (45,8%). Sauf pour les 18-24
ans, où cette proportion se ramène à 31%. Il en est de même pour la situation
matrimoniale : les mariés s’intéressent peut-être un peu plus à la politique
(49%) que les célibataires (41,3%), mais quand on tient compte de la marge
d’erreur, la différence n’apparaît pas fortement significative. Nous retrouvons
le même phénomène concernant le lieu de résidence (chef-lieu de wilaya, autres
villes, rural et épars) et enfin pour le niveau d’instruction si on exclut les
analphabètes. Pour ces derniers, en effet, la proportion de oui est seulement
de 30%. Au total, il semble qu’il y ait une forme de désintérêt pour la
politique qui toucherait une personne sur deux dans toutes les catégories de la
population.