HYDRAULIQUE- ETUDES ET ANALYSES – STRESS
HYDRIQUE ALGERIE
ANNEES 2000
Le
premier plan de rationnement de l’eau, depuis le début des années 2000, est entré en
vigueur ce samedi 26 juin 2021à Alger.
En
présentant ce programme jeudi,
le wali d’Alger Youcef Chorfa
a expliqué que ce rationnement était la conséquence d’« une période des
plus difficile, avec un déficit en approvisionnement assez conséquent,
pratiquement chronique ».
Mais
il s’est voulu rassurant en
affirmant que « cette situation difficile », n’est que « passagère
et conjoncturelle ». Ce la situation est très inquiétante.
L’Algérie
fait partie des trente pays les plus vulnérables au stress hydrique, où ce
dernier est le plus élevé à travers le monde, selon les données incluses dans
un rapport publié en aout 2019 par le think tank
américain World Ressources Institute (WRI, Institut des ressources mondiales).
Au
total, ce sont près de 1,8 milliard de personnes dans dix-sept pays à travers
la planète, soit un quart de la population mondiale, qui sont susceptibles
d’être affectés une crise de l’eau, avec le potentiel de graves pénuries au
cours des prochaines années, expliquait le WRI dans son rapport.
|Qu’est-ce
que c’est le stress hydrique ?
Le
stress hydrique est un concept utilisé lorsque la demande en eau dépasse le
volume disponible ou lorsque l’utilisation est limitée en raison de la mauvaise
qualité de l’eau, explique le site Active Sustainability.Selon
la même source, on considère qu’il existe un stress hydrique lorsque
l’approvisionnement annuel en eau d’un pays ou d’une région est inférieur à 1
700 mètres cube par individu, soit entre huit et neuf verres d’eau par jour.Avec un score de 3,69, l’Algérie occupe la 29ème place
des pays les plus vulnérables au stress hydrique. Elle est ainsi classée dans
la catégorie de stress hydrique « élevé », deuxième plus grande catégorie
derrière celle de stress hydrique « extrêmement élevé ».12 des 17 pays placés
dans cette catégorie de stress hydrique extrêmement élevée se trouvent dans la
région de l’Afrique du Nord et Moyen Orient (Mena). Les Émirats arabes unis
(10ème), l’Arabie saoudite (8ème), le Koweït (7ème), la Libye (6ème) et la
Jordanie (5ème) figurent dans le top 10.Le podium est
quant à lui occupé par trois pays du Moyen-Orient avec le Liban à la troisième
place, Israël à la deuxième place et le Qatar, pays au stress hydrique le plus
élevé au monde avec un score de 4,97.La Libye (5ème) est le seul voisin de
l’Algérie placé dans la catégorie de stress hydrique « extrêmement
élevé ». Le Maroc (22ème), la Tunisie (30ème) et le Niger (39ème)
côtoient quant à eux l’Algérie dans la catégorie de stress hydrique élevé.Avec sa 61ème place, la
Mauritanie est classée pour sa part dans la catégorie « moyen-élevé »,
tandis que le Mali avec sa 123ème place est dans la catégorie des pays au
stress hydrique « bas ».