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Polyarthrite rhumatoide (complément)

Date de création: 22-06-2021 16:07
Dernière mise à jour: 22-06-2021 16:07
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SANTE- MALADIE- POLYARTHRITE RHUMATOÏDE (COMPLÉMENT)

Une campagne de sensibilisation et de dépistage de la polyarthrite rhumatoïde, organisée par le service de rhumatologie de l'EHS Aïn El-Turck, s’est tenue pendant trois jours et ce, depuis samedi 19 juin 2021 . Un événement qui concerne une maladie peu connue en Algérie, en l’occurrence la polyarthrite rhumatoïde, considérée comme le premier rhumatisme inflammatoire, comme l’explique le Dr Mohsine Medjadi, chef du service de rhumatologie de l’établissement hospitalier susnommé.

“Cette pathologie touche davantage les femmes que les hommes et se déclare entre 20 et 40 ans”, explique-t-il en indiquant qu’environ 400 000 Algériens sont atteints de cette maladie inflammatoire chronique. Des statistiques qui ne reflètent pas réellement la réalité du terrain, ajoute-t-il, compte tenu de l’absence de dépistage dans certaines régions du pays, à l’instar du Sud où “il y a énormément de cas de polyarthrite rhumatoïde”. 

Cette campagne a permis de faire 90 consultations médicales (chiffre du premier jour) “avec un tiers des diagnostics positifs”, précise notre interlocuteur qui estime que cette pathologie reste inconnue même pour le malade. “Ce dernier, s’il a mal au poignet par exemple, va se suffire d’antalgiques. Notre but, à travers cette campagne, est de sensibiliser les malades, afin d’éviter toute déformation et destruction des articulations atteintes. Un processus irréversible qui engendre des handicaps très importants”, prévient-il, tout en rassurant sur la disponibilité de “traitements biologiques qui ont pratiquement révolutionné cette pathologie.

C’est pour cette raison qu’on cible ces malades pour ensuite entamer leur traitement”. Quant à l’impact de ces journées, le Dr Mohsine Medjadi se dit agréablement surpris “parce qu’on a eu des malades d’El-Bayadh, de Mecheria, de Mascara, de Relizane, de Tiaret et d’Oran” en rappelant, encore une fois, qu’il y a plus d’adhésion chez les femmes. Concrètement, et pendant ces trois jours, le malade passe par un bureau de tri qui va détecter la présence de cette pathologie. “S’il y a polyarthrite, le patient sera orienté vers un spécialiste qui lui fera remplir un questionnaire, puis établira le bilan immunologique (facteur rhumatoïde, anti-CCP 3 et l’électrophorèse des protéines).

Par la suite, le malade passera une échographie ostéoarticulaire pour éliminer les synovites et les érosions pour être pris finalement en charge sur la plan thérapeutique”, indique-t-il. Pour rappel, cette maladie touche initialement les mains et les pieds et se caractérise par une inflammation de la membrane synoviale de l’articulation. C’est une maladie auto-immune, évolutive et chronique se caractérisant par un phénomène inflammatoire qui s’accompagne d’une destruction du cartilage, de l’os et des tendons. L’inflammation évolue par crises dont la fréquence et la durée sont souvent imprévisibles. Chaque poussée est susceptible de générer des lésions articulaires. Il y a une prédisposition génétique à la maladie et le tabac est un facteur d’environnement pouvant favoriser son apparition.