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PRESIDENT TEBBOUNE/EL DJAZIRA M8/6/2021-SYNTHESE APS
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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a affirmé ce mardi que les conspirations ourdies
contre l'Algérie en raison de ses positions indépendantes et son système social
constitutionnalisé ne feraient pas taire sa voix, se félicitant de la grande
conscience des Algériens convaincus que le changement émane de l'intérieur.
Dans une entrevue accordée à la chaîne
qatarie "Al Jazeera", le Président Tebboune
a indiqué que "l'Algérie était depuis longtemps cible de conspirations en
raison de sa position contre les complots ourdis visant le monde arabe, c'est
pourquoi elle est restée debout parmi tant d'autres pays arabes qui ont connu
le fameux ‘printemps arabe’".
Relevant que l'Algérie n'avait pas de
dettes extérieures, que ses positions étaient indépendantes et que son système
social était constitutionnalisé et codifié, le Chef de l'Etat a précisé que
"l'Algérie porte le flambeau de la Palestine, du Sahara occidental et des
peuples opprimés, c'est pour cette raison que l'on veut faire taire sa voix,
mais cela n'arrivera pas".
"Le Hirak authentique
béni a sauvé l'Algérie d'une véritable catastrophe qui a failli anéantir
l'Etat", a-t-il rappelé, estimant que "13 millions d'Algériens ont
sauvé l'Algérie du 5ème mandat et du prolongement du 4ème, et plus de 10
millions de citoyens ont participé à la Présidentielle".
"Nous avancions vers un 5ème mandat
d'un président incapable de gérer en raison de son état de santé, lorsque la ‘Issaba’ voulait exploiter sa maladie pour s'accaparer le
pouvoir pour cinq autres années et piller encore les fonds de l'Etat, les choses
auraient pu se terminer dans la violence", dira-t-il.
Et de confier que "grâce à la
conscience du peuple, convaincu que le changement s'opère de l'intérieur et
nullement par le recours à la violence ou le sang, l'Algérie a pu sortir de la
zone du danger".
"Grâce à son pacifisme, le Hirak
authentique est sorti victorieux sous la protection des services de sécurité et
de l'armée", a soutenu le Président Tebboune,
ajoutant que "les récentes marches n'avaient pas d'organisateurs connus et
n'étaient plus unifiées en termes d'idées, de revendications ou de
slogans", avant de souligner que "cinquante wilayas
algérienne sur 58 n'enregistrent aucune marche ces derniers temps".
Et de rappeler que le monopole de
l'importation était entre les mains d'une "issaba"
d'une cinquantaine de personnes, qui avaient un pouvoir absolu pour décider qui
pouvait investir en Algérie, laquelle voulait exploiter la maladie de l'ancien
président pour s'accaparer le pouvoir pour cinq autres années".
M. Tebboune a
fait savoir que "la 'Issaba' (bande) a volé et
transféré à l'étranger des centaines de milliards de dollars", précisant
que l'Etat avait investi presque 1000 mds USD depuis le début des années 2000
et que le taux de surfacturation était de 30%".
Soulignant, dans ce sens, que la justice
algérienne "a saisi et récupéré au profit du Trésor public tous les biens
connus de la ‘issaba’", le Président Tebboune a révélé que "l'Algérie œuvre de concert avec
les pays amis en Europe et à travers le monde à la découverte des avoirs
détournés, et partant à les récupérer".
Au volet politique, le Président Tebboune
a assuré que "l'Algérie s'est débarrassée irrémédiablement de l'islam
idéologique et que le courant islamiste actif en Algérie est différent des
courants islamistes dans d'autres pays".
Par ailleurs, le chef de l'Etat a
affirmé que "la relation entre la Présidence et l'Armée est une relation
somme toute naturelle" et que "l'Armée algérienne est une institution
constitutionnelle qui sacralise la Constitution de l'Etat".
"L'Algérie jouit de stabilité grâce
à la force de son Armée" et "celui qui a dit que l'Algérie tombera
après la Syrie s'est trompé", a-t-il poursuivi.
Au volet international, le
président de la République a affirmé que "l'Algérie qui a renoué avec
le lustre de sa diplomatie" n'a jamais "failli au droit international
ni à l'application des décisions onusiennes".
Concernant la question palestinienne, le Président Tebboune a soutenu que "la position de l'Algérie est
constante, imprescriptible et immuable", rappelant l'accord conclu dans le
cadre de la Ligue arabe sur la base du principe de "la terre contre la
paix" qui prévoit l'établissement de l'Etat de Palestine comme préalable à
la paix.
"Il n'y a hélas aujourd'hui ni paix
ni terre, d'où les interrogations sur l'utilité de la normalisation", a
souligné le président de la République.
Au sujet des relations avec le
Maroc voisin, le Président Tebboune a déclaré: "nous n'avons pas de problème avec le
Maroc, c'est le Maroc qui a un problème avec nous".
"La question du Sahara occidental
est depuis quatre (4) décennies entre les mains de la commission onusienne de
décolonisation. Les Nations Unies considèrent le Sahara occidental comme une
colonie", a rappelé le chef de l'Etat.
"Nous entretenions par le passé de bonnes
relations avec le Maroc et les frontières étaient ouvertes malgré le dossier du
Sahara occidental", a-t-il fait savoir, réaffirmant la position constante
de l'Algérie à l'égard du Sahara occidental. "Nous n'acceptons pas le fait
accompli quelles que soient les circonstances", a-t-il soutenu.
A propos de la crise libyenne, le président
de la République a rappelé que l'Algérie a refusé que Tripoli "tombe aux
mains des mercenaires", ajoutant qu'"elle était prête à intervenir
d'une façon ou d'une autre pour empêcher sa chute".
"Quand nous avons dit que Tripoli était une ligne
rouge, nous l'avons fait sciemment et les concernés ont saisi le message",
a-t-il affirmé, rappelant la position de l'Algérie qui a appelé, à la
Conférence de Berlin, à la tenue d'élections générales en Libye sous l'égide
des Nations Unies.
"Les frères Libyens ont demandé à
ce que la réconciliation libyenne se fasse en Algérie, et c'est ce qu'a
confirmé le chef du gouvernement d'union nationale en Libye lors de sa dernière
visite en Algérie", a rappelé M. Tebboune.
Soulignant que l'instabilité de la Libye
a eu des répercussions sur la situation au Mali et au Sahel, le Président Tebboune a fait état de "caravanes chargées d'armes
lourdes et légères repérées par satellites en direction de la région du Sahel
sans être interceptées dans le souci de cerner l'Algérie".
"De tels actes avaient pour
objectif de cerner l'Algérie pour faciliter son infiltration et c'est pourquoi
nous œuvrons à renforcer davantage notre armée", a ajouté M. Tebboune qui précise que les dernières manœuvres militaires
visaient à "assurer l'état prêt des troupes en cas d'urgence".
Concernant la situation au Mali, le
Président Tebboune a affirmé que l'Algérie
"prenait en charge les problèmes du Mali depuis l'indépendance sans
arrières pensées".
S'agissant des relations avec la
France, le Président Tebboune a évoqué l'existence en
France de trois lobbies, expliquant que "le premier est celui
des anciens colons qui ont quitté l'Algérie après l'indépendance et transmis
leur rancœur à leur descendance, le deuxième est le prolongement de l'Armée
secrète française et le troisième, comprend des Algériens qui ont choisi de
soutenir la France".
Pour ce qui est de l'Editorial du journal "Le Monde" sur
l'Algérie, le Président Tebboune a déclaré que
l'Algérie dont parle ce journal "n'est pas l'Algérie que nous
connaissons".