COMMUNICATION-ETRANGER-
FRANCE/DIVERS (ARCOM, LE MONDE) , MAI 2021
-Le Sénat adopte
jeudi 20 mai 2021 en première
lecture un projet de loi renforçant la lutte contre le piratage audiovisuel et
organisant la fusion entre le CSA et l'Hadopi par la création de l'Arcom (Autorité de régulation de la communication
audiovisuelle et numérique). Le texte doit maintenant aller à l'Assemblée
nationale. La chambre haute, dominée par l'opposition de droite, a adopté à
main levée ce projet de loi «relatif à la régulation et à la protection de l'accès aux oeuvres culturelles à l'ère numérique», qui reprend une partie de la grande réforme
présentée fin 2019 par l'ancien ministre de la Culture Franck Riester, victime
collatérale de la crise sanitaire. Les sénateurs ont néanmoins regretté sa
modeste envergure. «Maigrelet», a critiqué à droite Max Brisson (LR). «C'est vraiment du petit, petit», a abondé à gauche David Assouline. La ministre de la
Culture Roselyne Bachelot a quant à elle assuré que «l'ambition du gouvernement est restée intacte».
La création d'un super régulateur, l'Arcom, est au coeur du texte,
fruit de la fusion entre le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) et la
Haute Autorité pour la diffusion des oeuvres et la
protection des droits sur internet (Hadopi), l'agence publique de lutte contre
le piratage. Contre la retransmission illicite de manifestations sportives en
ligne, le texte prévoit un dispositif de référé à destination des détenteurs de
droits de diffusion d'événements sportifs. Enfin, le texte introduit une nouveauté: un mécanisme de déclaration préalable auprès du
ministère de la Culture six mois avant la cession d'un catalogue d'oeuvres cinématographiques ou audiovisuelles. Parmi les
modifications apportées par les sénateurs, a été inscrite dans la loi la
nécessité qu'une des chaînes du groupe France Télévisions soit consacrée à des
programmes dédiés à la jeunesse. Emmanuel Macron a lui-même souhaité cette
semaine que France 24, qui devait fermer en août, «poursuive sa mission autour de deux axes: jeunesse en journée,
culture en soirée, pour prolonger le succès de l'expérience Culturebox». ……………………………………………………………..
-Avec sa stratégie
d'abonnements digitaux, combinée à sa présence sur les réseaux sociaux, ses
podcasts, et même des projets audiovisuels, Le Monde est devenu une référence
en matière de transition numérique. Le quotidien remporte le prix de la
rédaction dans la catégorie média, dans le cadre du Grand Prix Stratégies de
l'Innovation Média 2021.
Le président du directoire du Monde, Louis
Dreyfus, se félicite de cette distinction. «Ce prix de
Stratégies récompense un collectif de plus de 500 journalistes mais aussi des
développeurs et des équipes marketing qui travaillent avec la rédaction pour
conquérir de nouvelles audiences. En 2010, le journal était diffusé à 250.000
exemplaires contre 447.000 aujourd’hui. C'est un record historique. Après les
années 2002-2010, et 10 millions d'euros de pertes par an, nous affichons un
résultat bénéficiaire de 2,3 millions d’euros en 2020 contre -1,8 million en
2019 ».
On
a relevé une croissance de 25% des abonnés numériques
en un an (366.067 abonnés à l’offre pure numérique au 30 avril 2021 versus
293.755 un an plus tôt et 389.496 abonnés à l’offre digitale avec journal
papier le week-end et des services contre 311.241 il y a un an). Le Monde est
le quotidien qui dispose du plus important portefeuille d'abonnés payants pour
un média en France, loin devant son challenger, Mediapart (220.000
abonnés).
Le journal du soir a entamé cette offensive dès 2010
lors de son rachat par le trio d'actionnaires BNP (Bergé-Niel-Pigasse). « Nous avons deux axes stratégiques,
développe Louis Dreyfus. Le premier repose sur la
qualité de nos contenus exclusifs, réalisés par des journalistes qui
travaillent sur du temps long et enquêtent. L'équipe éditoriale a augmenté en
nombre pour respecter la promesse d'un site alimenté 24h sur 24 et d'un journal
quotidien. En parallèle, nous investissons sur des formats gratuits à
destination des publics plus jeunes pour construire une relation avec ces
générations qui ne sont pas forcément lectrices de formats traditionnels ».
Cela se traduit par 1,4 million d’abonnés sur Snapchat, 1,03 million sur
YouTube et 225.000 sur TikTok.