COMMUNICATION- GOUVERNEMENT- ENTRETIEN PRESSE A.BELHIMER,DIM 25/4/2021
Plusieurs sites électroniques connus pour défendre les
intérêts de l'Algérie ont été la cible de tentatives de piratage, notamment
lors de l’opération de transfert ou d’hébergement de contenu en Algérie, a fait
savoir le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement.
Dans une interview accordée aux sites électroniques
elhadath.dz et Eldjzaireldjadida.dz, M. Belhimer a
fait état de la détection de tentatives de piratage ciblant actuellement
plusieurs sites électroniques connus pour défendre les intérêts de l’Algérie,
notamment lors de l’opération de transfert ou d’hébergement de contenu en
Algérie, que l’Entreprise de télédiffusion d’Algérie (TDA) œuvre à
contrecarrer.
Concernant les "entraves" rencontrées par
les propriétaires de sites web avec les entreprises chargées de l’hébergement
dans le domaine dz, le ministre a rappelé que le Centre de recherche sur
l'information scientifique et technique (CERIST) est la seule partie en Algérie
concernée et habilitée à accorder cet hébergement.
Cet établissement public souverain jouit des
prérogatives de passation de contrats avec des entreprises de sous-traitance,
en l’occurrence des start-up offrant des services en
matière de création et d’hébergement des sites web.
En plus des entreprises de sous-traitance, le ministre
a souligné l’existence d’entreprises publiques disposant des capacités
techniques et humaines nécessaires les habilitant à offrir un service
d’hébergement des sites web quelles que soient leur taille, à l’instar de la
TDA, Algérie presse service (APS) et Algérie télécom, outre les entreprises
privées assurant les mêmes missions.
A cet effet, M. Belhimer a
estimé "qu’il est tout à fait normal que la jeune expérience des sites web
réglementés ne dépassant pas encore quatre mois, les expose à certains
problèmes", affirmant néanmoins que les concernés "ne ménageront
aucun effort, chacun dans son domaine de compétence, pour la prise en charge
des préoccupations soulevées".
Concernant l'amalgame qui est fait entre les sites
électroniques réglementés et les réseaux sociaux accessible à tous, le ministre
de la Communication a relevé l'urgence d'organiser ces deux domaines, une
urgence, dit-il, dictée principalement par les dépassements commis via internet
qui est utilisée par certains à des fins immorales et anti-professionnelles
ciblant ainsi la vie privée des personnes, la stabilité des institutions, la
sécurité des peuples et la souveraineté des pays".
Dans ce sillage, M. Belhimer
a mis en avant la nécessité d'une volonté réelle et une conjugaison des efforts
entre les autorités et les propriétaires des moteurs et des réseaux sociaux (à
l'échelle internationale) pour la régulation de ce domaine, en plus des lois en
vigueur régissant les sites électroniques.
Répondant à une question sur la régulation de la
domiciliation dans le secteur audiovisuel, le Porte-parole du Gouvernement a
indiqué que son département s'attelait au parachèvement de l'ordonnance
préparée à cet effet et relative à l'ouverture des candidatures en vue de
l'obtention d'autorisation pour la création de chaines thématiques.
La modification des statuts de la TDA permet à cet
établissement de conclure des contrats commerciaux portant diffusion en direct
par satellites des services audiovisuels et de s'offrir les capacités
satellitaires adéquates à travers les satellites locaux et étrangers, a
poursuivi M. Belhimer.
S'agissant la situation de la presse en Algérie, le
ministre a rappelé que "ce secteur a été impacté, à l'image des autres
secteurs, par les pratiques négatives qui prévalaient sur le paysage politique
national, durant des années".
Et d'affirmer "l'Etat s'attèle à surmonter cette
situation et hisser le secteur à un niveau à la hauteur des sacrifices
consentis par des générations entières et des aspirations d'autres générations
montantes".
Evoquant, par ailleurs, l'Union du Maghreb
arabe, le Porte parole du Gouvernement a rappelé que
l'Algérie est "l'un des pays pionniers dans la défense" de la
nécessité de sa concrétisation effective". Cependant,
dit-il,
"l’entêtement du Maroc à troquer l'édification de l'UMA contre l'abandon
par l'Algérie de son soutien en faveur de la décolonisation au Sahara
occidental a entrainé cette impasse qui ne sert personne", a-t-il affirmé.
Il a exprimé, dans le même sillage, son souhait de
voir les médias maghrébins faire montre de "professionnalisme et de
crédibilité" et "parvenir à une intégration réelle et positive leur
permettant de jouer leur rôle comme parties des solutions plutôt que des
problèmes que connaît la région".
Et d'ajouter : "sans exagération, je tiens à souligner
que le rôle des médias maghrébins dans l'édification de l'Union est fondamental,
à condition que nous nous éloignions des loyautés étroites aux personnes plutôt
qu'aux institutions, et que nous utilisions de manière professionnelle la
numérisation et profitions de la marge de liberté disponible dans un certain
nombre de pays de l'Union, à l'instar de l'Algérie".
Après avoir reconnu l'absence ou
"l'exclusion" de l'Algérie de sa profondeur maghrébine et africaine
dans divers domaines, y compris médiatique, le Porte-parole du Gouvernement a
affirmé que l'Etat, sous la direction du président de la République,
Abdelmadjid Tebboune, "œuvre d'arrache-pied pour
le recouvrement de sa position dans ces deux espaces stratégiques".
Il en est de même pour le cyberespace que l'Algérie
cherche à occuper à travers "la production des contenus professionnels
correspondant à des dimensions et à des fins nationales", en fonction d'un
ensemble de mécanismes, tel le centre de programmes télévisuels et
radiophoniques de l'Union de radiodiffusion des Etats arabes (ASBU) et de
l'Union africaine de radiodiffusion (UAR) dont la première pierre a été posée à
Bouchaoui (Alger).
Cette opération comprend également un projet de
lancement d'une chaîne internationale, en sus de l'ouverture par
l'Etablissement public de télévision des bureaux dans les capitales du monde, sachant
que le coup d'envoi sera donné depuis Paris, au vu des considérations
historiques et de la présence significative et qualitative de la communauté
algérienne en France.