COMMUNICATION-
FORMATION CONTINUE- STRATEGIE DE COMMUNICATION-VENTE D’ENTREPRISE (START UP)
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wwwmaddyness.com/Arthur LeDen, 7 avril 2021
Vous êtes entrepreneur-euse ? Maddyness vous a concocté
un kit des différentes étapes à suivre pour créer, faire grandir et même vendre
votre startup. Du recrutement à la protection de votre marque en passant par le
financement de votre innovation, vous retrouverez astuces et bonnes pratiques pour
vous sortir de ce labyrinthe qu'est l'entrepreneuriat.
Dans cette fiche : des
conseils pour bâtir sa stratégie de communication.
1. Déterminez votre cible et vos enjeux /2. Arrêtez votre budget/ 3. Imaginez le bon message/ 4. Choisissez vos supports/ 5. Suivez vos indicateurs de près
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Si le succès de votre produit dépend de la
qualité de ce dernier, il repose au moins en partie sur la manière dont vous
allez communiquer à son sujet. Identifier votre cible et les enjeux autour de
votre campagne de promotion est une étape cruciale.
·
Communiquer est une forme d’investissement
dans l’avenir de votre entreprise. Il faut sanctuariser un budget, au même
titre que pour les autres postes de dépense.
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Au moment d’imaginer votre message promotionnel,
veillez à mettre en avant ce qui fait la légitimité de votre produit sur son
marché… et à insister sur vos valeurs.
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Choisir ses supports de communication est
une étape clé : ne mettez pas tous vos oeufs dans le
même panier et constituez un mix médias aussi varié que possible.
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Au fil de la campagne et après sa
diffusion, gardez un œil sur vos indicateurs. Ce sont eux qui vous permettront
de corriger le tir ou de tirer des leçons pour l’avenir.
Proposer un bon produit est essentiel. C’est le point de départ de tout succès
commercial. Pour autant, négliger votre communication serait une grossière
erreur. Alors les marques tendent à se multiplier, il convient de se démarquer
de la concurrence. Et lésiner sur les moyens peut représenter une perte de temps
– et d’argent – pour votre jeune entreprise. Il n’est pas envisageable de gérer
l’ensemble d’une campagne de promotion en interne… et encore moins si vous ne
disposez pas de profils spécialisés dans le domaine. Prenez cet aspect en
compte dès la création de votre structure afin d’éviter les mauvaises
surprises. Si une bonne stratégie de communication se monnaye, des options
accessibles existent.
Déterminez votre cible et vos enjeux
Connaître votre marque dans le moindre détail, telle est la clé du succès.
C’est le premier contact que consommateurs et consommatrices auront avec vous.
Du nom que vous lui avez choisi à son logo, ce tout premier acte de
communication constitue aussi la première impression du public. Dès le départ,
il vous faut avoir identifié votre vocation sur le marché, vis-à-vis des
possibles clients et clientes, mais aussi des réseaux de distribution et de la
concurrence. Demandez-vous quelle est votre cible, avant de poser les objectifs
de votre campagne : est-il question de notoriété ou d’image de marque ? Par
ailleurs, avant de passer au point suivant, il sera nécessaire d’établir de
manière précise les retombées attendues. Les KPIs marketing, telles que les
ventes en volume ou en valeur ainsi que la part de marché, sont autant de sujets
à baliser avant de lancer une opération qui vous engagera sur la durée. À noter
que la méthode des buyer persona,
des représentations fictives de votre client et cliente rêvés.
Socio-démographiques (âge, sexe, profession, habitat, etc.), revenus, motivations
et freins à l’achat, habitudes de consommation… Tous ces critères doivent vous
guider.
Arrêtez votre budget
La communication est, avant toute autre chose, une forme d’investissement
dans l’avenir de votre entreprise. Elle doit ainsi être considérée au même
titre que d’autres postes de dépenses, telles que la recherche et
développement. Et, en la matière, à chaque structure sa propre gestion. Il n’y
a pas de règle d’or quant au budget à allouer. Pour autant, d’après Laurent Ameslant, directeur général associé de LaBigAdresse, la majorité des
entreprises choisit de provisionner « entre 2 et 7 % du chiffre d’affaires
annuel » pour leurs opérations de communication. Une ordre d’idée valable uniquement à partir du moment où
vous avez trouvé votre vitesse de croisière, puisque la phase d’amorçage
sous-entend de surinvestir pour se faire connaître. Selon l’expert en
communication, il ne faut « pas hésiter à valoriser ce poste
budgétaire lors de vos levées de fonds » puisque les
investisseur·euse·s ont tout à fait conscience de
l’importance de la communication dans le succès des entreprises. Et leur
montrer que vous l’êtes aussi ne pourra que crédibiliser votre dossier à leurs
yeux.
Imaginez le bon message
Une fois votre cible définie, il faut trouver la bonne façon de s’adresser
à elle. Un message promotionnel se décompose toujours de la même manière.
D’abord, il s’agit de formuler une promesse – quelle est la valeur ajoutée de
votre produit, vis-à-vis de la concurrence ? Le bénéfice client, qui doit être
identifiable, est une des clés. Portez une attention toute particulière à la
façon dont vous prouvez la « légitimité » de votre produit : il est
peut parfois être opportun de faire appel à des spécialist·e·s
ou professionnel·le·s de votre domaine d’activité – à
l’image de ce que font nombre de fabricants de dentifrice en sollicitant
l’appui de dentistes, une sorte de « caution » scientifique. La forme
est tout aussi importante que le fond. Le style et le ton que vous donnerez à
votre campagne pourront donner du relief à votre marque. Ce sont eux qui
ancreront l’image que les consommateur·rice·s
retiendront de vous. L’identité graphique (couleurs, typographies, etc.) a,
elle aussi, son importance.
Choisissez vos supports
« Si vous avez déjà réussi à définir vous-même tous les points
précédents, vous êtes déjà très forts. Mais, à moins de frôler le génie
publicitaire, pour ce qui est de la phase finale, vous ne pourrez
vous en sortir seul » , relevait Laurent Ameslant
en 2019. Le spécialiste en communication conseille, à ce stade, de faire appel
à un partenaire extérieur. TV, radio, Web… On pense souvent aux médias de masse,
lorsqu’il s’agit de publicité. Mais l’offre est, dans les faits, bien plus
large. Il peut être question de mailing, de street-marketing,
mais également de vos propres supports. Certaines marques n’hésitent plus à
créer des contenus – une newsletter, des posts sur les
réseaux sociaux, etc. « Établir sa stratégie de moyens, c’est de
la micro-chirurgie, illustrait Laurent Ameslant. Et il ne vous viendrait pas à l’idée de
vous improviser chirurgien comme cela, du jour au lendemain. » Il
convient donc de décliner toutes vos possibilités.
En matière publicitaire, il n’y a pas de vérité générale. Il n’y a que des
cas spécifiques. Il faut donc se méfier de ses visions préconçues. On peut, par
exemple, penser que les médias de masse visent large mais coûtent cher. À
l’inverse, on serait tenté de percevoir les médias dits
« alternatifs » comme étant plus pointus et plus accessibles. « C’est
loin d’être aussi simple » , tranchait Laurent Ameslant, citant l’exemple d’une télévision « longtemps
considérée comme le Saint Graal » . La multiplication des chaînes
a tellement bousculé le marché, qu’il est désormais possible de communiquer
pour quelques milliers d’euros. En 2007, le ticket d’entrée en TV se chiffrait
en centaine de milliers d’euros. Cet exemple vaut également pour les autres
médias historiques, à l’image de la presse écrite et de la radio.
Internet a, par ailleurs, toujours été accessible. À en croire Laurent Ameslant, la meilleure stratégie de moyen est celle
qui « ne se contente jamais de choisir un seul média » . C’est ce
qu’on appelle le mix médias. « Au label ‘Vu à la télé’, je vous
conseille de préférer le label ‘Vu par mes prospects’. Pour le définir, il vous
faut établir une synergie entre vos moyens financiers, votre discours, la
planification de vos prises de paroles et donc le choix des vecteurs et
médias » ,
soulignait l’expert, précisant que le secteur de la communication s’est
largement organisé depuis quelques années afin de « proposer aux startuppeurs des solutions innovantes, efficaces et à
portée de budget » . À vous de composer votre cocktail.
Suivez vos indicateurs de près
Si vous avez correctement construit votre plan d’attaque, vous disposez de
KPIs depuis la première étape. Un tableau de bord doit ainsi vous permettre de
suivre en temps réel les résultats de la campagne de promotion que vous avez
engagée. Si votre objectif premier est d’engranger davantage de visites sur
votre site, vous pouvez, par exemple, le reporter sur Google Analytics. Mais
les indicateurs peuvent être plus palpables, tels qu’un chiffre d’affaires
généré. Tout au long du processus, des outils tels que des diagrammes de Gantt,
peuvent vous permettre de définir et piloter votre organisation. Il est
essentiel de s’assurer au jour le jour que les dates butoires
et ressources allouées sont respectées. Au fil de la campagne, vous pourrez
réajuster certains aspects si besoin. Une promotion réussie génère des revenus
supplémentaires, à réinjecter dans la machine