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Entretien Président A.Tebboune/Presse nationale, dim.4/4/2021

Date de création: 05-04-2021 15:24
Dernière mise à jour: 05-04-2021 15:24
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VIE POLITIQUE- DOCUMENTS POLITIQUES- ENTRETIEN PRESIDENT /PRESSE NATIONALE, D 4/4/2021

© Synthèse  Neila Berrahal et Mohamed Bouraib/El Moudjahid , L5/4/2021

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a accordé, dans le cadre de ses rencontres périodiques régulières avec la presse nationale, une entrevue à des responsables de médias nationaux (2), lors de laquelle il a abordé nombre de questions nationales.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé que la facture d'importation a été réduite, durant l’année 2021, de 10 milliards de dollars, et ce malgré la pandémie de Coronavirus. Le Président a précisé, lors d’une entrevue avec des représentants de médias nationaux, que l’augmentation de la production et le contrôle sont à l’origine de cette réduction, sans pour autant provoquer une pénurie, ce qui renseigne sur «une maîtrise de notre économie». «On pourra aller dans l’avenir vers un équilibre de la balance commerciale», assure-t-il.
Évoquant les augmentations des prix et la pénurie de certains produits alimentaires, le Président indique : «Personne ne peut pas déstabiliser l’État et personne n’est au-dessus de la loi. Les stocks couvrent la demande nationale et nous avons des réserves de 3 mois. Il n’y aura pas de pression sur les produits. Nous irons vers l’importation en cas de nécessité Qualifiant la spéculation de «sale jeu», le Président a affirmé que la Ramadhan est un mois de tolérance et de solidarité entre les Algériens». «Les produits seront disponibles, grâce aux stocks stratégiques. J’ai donné des instructions au ministre du Commerce, pour agir avec rigueur», insiste-t-il. Dans une réponse à une question sur la récupération de l’argent détourné, M. Tebboune a réitéré son engagement à poursuivre son action dans ce sens et que cela demeure son objectif.
«Les jugements contre les auteurs ne sont pas définitifs. Les pays agissent à travers les lois et pas sur la base de sentiments, mais ils ont exprimé leur disposition à coopérer en la matière. D’ailleurs, je tiens à rassurer les Algériens qu’il y aura de bonnes nouvelles les prochains jours, à ce sujet. Nous avons déjà réussi à récupérer 44 biens immobiliers en France, dont des logements F8 et des châteaux», dit-il, tout en précisant que le retard dans le cadre de cette opération est dû essentiellement à la pandémie de Coronavirus. «Le contexte sanitaire mondial n’a pas facilité les choses. On ne s’aventure pas aves la santé de nos cadres», ajoute-t-il.

Plaidoyer pour une véritable industrie automobile

Le Président a toutefois relevé les difficultés de la récupération des biens spoliés. «Nous avons pu récupérer du foncier industriel et des usines, mais cela reste minime par rapport aux montants détournés. Les crédits bancaires octroyés sont estimés à 6.000 milliards de DA et toutes les sommes ne sont pas récupérées», note-t-il.
Tebboune mentionne que le marché informel a commencé à prospérer durant les années 1990, pendant la décennie noire, en raison de le situation qu’a traversée l’Algérie à l’époque, mais que ce problème va être réglé dans les prochains mois, avec la stabilité de le situation après les élections. Il a ajouté qu’il y avait une décision politique et que le marché a évolué. «Aujourd’hui, personne n’a le chiffre réel, mais le marché informel est évalué entre 6.000 milliards DA à 10.000 milliards DA.
On espère atteindre des résultats satisfaisants, avec le recours à la finance islamique. Un montant de 100 milliards de centimes a été déposée dans les banques», s’est-il félicité.
Il a ajouté qu’après les législatives, le citoyen sera plus rassuré et devrait déposer davantage de sommes dans les banques pour éviter un préjudice à l’économie nationale. S’agissant du montage automobile, Tebboune a plaidé pour une véritable industrie automobile, avec un taux d’intégration de 40%, et ce dans l’intérêt de l’économie nationale.
«Le cahier des charges est prêt», assure-t-il, ajoutant qu’il y avait une mauvaise expérience qui a fait perdre à l’Algérie des sommes importantes. «Le dossier sera finalisé d’ici le premier semestre de l’année en cours», annonce le Président.
Tebboune a estimé, par ailleurs, que la relance économique a débuté dans plusieurs secteurs, dont l’Agriculture. «On va dépasser 25 milliards d’investissement dans ce secteur et on va entamer l’industrie de la transformation et du montage automobile, dans le cadre de la relance économique», soutient-il.
«L’argent sale circule toujours à cause des complicités internes et externes», ajoute le Président, qui a indiqué que les enquêtes sont toujours en cours à ce sujet.
«Comment expliquer qu’une personne en détention verse 1 million de dollars pour provoquer l’instabilité ? L’argent sale circule toujours en monnaie nationale et en devises. Une personne installée à l’étranger a bénéficié d’une somme de 300.000 euros et n’a pas été inquiétée, parce qu’elle travaille avec les services secrets de ce pays», indique le Président.

Le contact avec le citoyen  est permanent

Le Président a soutenu que le contact avec le citoyen est permanent. Il a annoncé, lors de cette entrevue, que d’ici la fin de l’année, des visites dans le pays sont envisagées. La création de nouvelles wilayas est un apport positif pour le développement, pour rapprocher le citoyen de l’Administration, à l’exemple de Djanet, dotée d’un aéroport, car il faut atteindre les indices de développement, a-t-il insisté.
«Ces wilayas doivent constituer le reflet de l’image de l’Algérie et la force de l’État», plaide-t-il. «Bordj Badji Mokhtar, par exemple, dispose du gaz, de l’électricité et de réseaux routiers. Elle est la porte d’entrée vers le Mali et sera la porte d’entrée vers l’Afrique, à travers la création d’une zone franche», dit Tebboune.
Le Président a aussi évoqué les législatives et plaide en faveur d’une Assemblée populaire nationale à la mesure de la représentation politique. «Les jeunes sont en majorité des universitaires, ce qui permettra un nouveau mode de gestion», soutient le Président.
Mettant en avant le rôle de la société civile, il assure que c’est elle qui assure l’équilibre politique.
À une réponse sur les prochaines législatives, il dit que le Président est un arbitre et que tous les Algériens sont égaux.
Le Président a également évoqué sa rencontre avec le sélectionneur national Djamel Belmadi, la veille du match Algérie-Botswana. «Belmadi a accompli un grand travail et il a contribué à remonter le moral des citoyens et qu’il mérite tous les honneurs», a affirmé le Président, qui lui a rendu hommage.

Jeunesse et société civile
Des maillons forts de l’Algérie nouvelle

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a accordé une entrevue à des représentants de la pesse nationale, durant laquelle il a abordé nombre de questions qui sont au cœur des préoccupations des Algériens. Diffusée hier soir sur des chaînes de télévision et de radio nationales, cette rencontre est une occasion pour le chef de l’État pour tenir informés les citoyens de tout ce qui touche à l’action du gouvernement, dans un esprit de franchise et de transparence totales. Abordant la question de l’argent sale, le chef de l’État a évoqué l’existence de complicités, d’intermédiaires qui l’utilisent pour provoquer des difficultés.
Cet argent circule en monnaie nationale et en devises fortes. S’agissant des exportations hors hydrocarbures, il a réitéré sa conviction de pouvoir générer dans ce domaine, 5 milliards de dollars. Ce chiffre n’est pas au-dessus de nos forces. L’industrie de transformation va nous permettre de mieux exporter. Il y a des possibilités d’exporter dans le secteur des industries pharmaceutiques, de l’agriculture et d’autres opportunités que l’on peut mobiliser, avec par exemple l’exportation attendue pour 400 millions de produits pharmaceutiques. L’Algérie a commencé à investir le marché africain. C’est un pas encourageant. Il faut rappeler qu’en 25 années, notre pays n’a jamais dépassé le seuil des deux milliards de dollars en export.
Le Président rappelle que le pays, grâce aux mesures mises en place, a pu réduire ses importations de dix milliards de dollars. En 2022, l’Algérie va parvenir à équilibrer sa balance des paiements.
Un sujet sur lequel il y a eu polémique concerne le budget des dix nouvelles wilayas. Le Président Tebboune considère que les citoyens parlant d’un tel sujet tombent dans des discussions byzantines et sans grande pertinence. La création de ces nouvelles wilayas du Sud est d’un apport positif. Il s’agit d’abord de rapprocher l’Administration des citoyens dans des territoires aussi vastes. Il cite l’exemple de Djanet qui possède toutes les infrastructures. Chaque wilaya fonctionne selon des indices de développement. Bordj Badji Mokhtar ne souffre d’aucune carence. C’est la porte de l’Algérie vers le Mali. Il y a lieu de créer dans cette wilaya une zone franche avec le Mali et d’autres pays. Le message de l’État est clair en hissant ces villes au rang de wilaya. L’État algérien est capable de développer chaque portion de son vaste territoire. Abdelmadjid Tebboune a abordé la question de la jeunesse et de la société civile. On sait tout l’intérêt qu’il leur porte en tant que maillon fort de la nouvelle Algérie.