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Mouvement Rachad
Date de création: 23-03-2021 11:40
Dernière mise à jour: 23-03-2021 11:40
Lu: 1049 fois
VIE POLITIQUE-OPINIONS ET POINTS DE
VUE- MOUVEMENT RACHAD
© Smail Rouha/L’Expression,
mardi 17 mars 2021
Le
Mouvement Rached passé au crible : Prêtre
à l’extérieur, diable à l’intérieur
Héritier du
Front islamique du salut dissous, le mouvement Rachad s’est forgé une
réputation dans la falsification de l’histoire de la décennie noire.
Tel père, tel «FIS». Proclamant la non-violence et la démocratie,
l'organisation Rachad, héritière du Front islamique du salut dissous, tente
d'avancer à visage masqué. En vain. La neige a fondu. «Dans
les révolutions, il y a deux sortes de gens: ceux qui les font et ceux qui en
profitent».
Une citation de Napoléon Bonaparte que le mouvement Rachad veut faire sienne.
Constitué à l'étranger des résidus de l'ex-FIS dissous, Rachad veut surfer sur
la vague de la contestation populaire pacifique dans le but, loin d'être caché,
de servir l'agenda politique de ses «mentors» avec le
soutien d'officines étrangères hostiles à l'Algérie. Ne dit-on pas que dans les
plus calmes fleuves, les diables pullulent.
Un avis partagé par l'universitaire Ahmed Bensaâda
qui a disséqué le discours de Rachad. Dans son analyse, le chercheur et
enseignant soutient que le discours «sournois» de
Rachad possède «une expertise dans la propagande de guerre» selon «les cinq
principes énoncés par le journaliste-essayiste Michel Collon».:
cacher les intérêts, cacher l'histoire, diaboliser l'adversaire, se faire
passer pour les défenseurs des victimes, monopoliser et empêcher le débat. Dans
sa plaidoirie, ce titulaire d'un doctorat en physique de l'université de
Montréal (Canada) souligne que Rachad se cache derrière des slogans «pacifiques» (sic!) tels que «nous ne cherchons pas le
pouvoir», «Dawla madaniya, machi aaskaria» (Un Etat civil et
non militaire), «nous voulons sauver notre pays de la mafia», «nous ne sommes
pas des islamistes», «nous sommes ouverts à toutes les idéologies» etc. Des
slogans en complète contradiction avec le passé politico-religieux des principales
figures de ce mouvement, de leurs relations douteuses avec la nébuleuse
islamiste internationale, de leurs sympathies avec les djihadistes libyens et
syriens et de leur appartenance à l'organisation islamiste internationaliste «Motamar
El Oumma» et son projet de califat «rachidiste»,
relève cet auteur de plusieurs ouvrages. Qui se fait ange n'est bien souvent
qu'un diable qui se cache. Pour ce faire, les membres de Rachad tentent de se
mettre dans la peau de la victime. «Le mouvement
Rachad s'est forgé une réputation dans la falsification de l'histoire de la
décennie noire», note l'universitaire, affirmant que les militants de ce
mouvement «experts dans le ‘‘Qui-tu-quisme'' (...)
s'évertuent à blanchir les terroristes et à noircir les militaires, à
innocenter les djihadistes et incriminer l'armée algérienne». A contrario, les
inconditionnels de cette organisation subversive se présentent comme des
adeptes de la nature et des défenseurs de l'environnement, précise Ahmed Bensaâda. «Les djihadistes qui ont
pris les armes ne sont que des gentils touristes qui aiment la randonnée
pédestre dans les maquis algériens, alors que les militaires sont des méchants
qui n'aiment pas les randonneurs» se défendent-ils. Même dans l'oeil du diable, il y a des larmes!
Une thèse que l'universitaire qualifie de «pitoyable
inversion des rôles qui ne fait que remuer le couteau dans la plaie de milliers
de familles qui ont perdu des êtres chers». Pour lui,
«occulter l'histoire et la métamorphoser, c'est une spécialité de Rachad».
Comme pour les infections cutanées aux urgences, le diable se cache dans les
détails. Dans ce sens, «diaboliser l'adversaire», est,
selon le docteur Bensaada, «très commun dans le
discours de Rachad», expliquant que dans le discours de Rachad «le gouvernement,
les militaires, les responsables, tous sentent le soufre de l'enfer» et que
«rien de bon n'a été accompli et ne sera jamais accompli par eux» et qu'«ils
sont le mal personnifié». En contrepartie «Rachad se
place toujours comme le défenseur de la veuve et de l'orphelin..., de l'opprimé
et du pauvre» indique le docteur Bensaâda. C'est
tenter le diable et jouer avec le feu que de ne proposer que des «palabres.» «Bref, que du vent»,
a-t-il déploré. Pour parvenir à ses fins, Rachad se veut
«omniprésent sur le cyberespace» pour «raconter les mêmes balivernes,
mais à des sauces différentes» souligne l'universitaire.
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