AGRICULTURE-FORÊTS- CHÊNE LIÈGE 2020
La production nationale de liège a atteint 56.489
quintaux (Qx) au terme de la campagne 2019-2020,
contre 59.607 Qx durant la campagne précédente, a
indiqué dimanche 21 mars 2021
un responsable à la Direction générale des forêts (DGF).
"Les objectifs sont atteints à 80%
par rapport aux prévisions de la DGF qui tablait sur une récolte de 70.612 Qx à travers plus d'une vingtaine de wilayas subéricoles", a indiqué Houari Djardini
de l'inspection générale de la DGF.
La production moyenne du pays en liège
se situe autour de 60.000 Qx par an, selon H. Djardini, affirmant toutefois que le pays avait dépassé ce
seuil en 2018 avec 89.309 Qx récoltés.
Cet ingénieur forestier a fait constater
que la production subéricole a nettement reculé ces
dernières années, par rapport aux années précédentes où l'Algérie était classée
parmi les premiers producteurs de liège en Méditerranée.
Quant aux raisons de ce déclin de la production
nationale, ce responsable à évoqué
notamment le vieillissement des arbres et la régression des surfaces occupées
par le chêne-liège dans les régions de production "qui sont passées de
450.000 hectares à 200.000 hectares".
D'ailleurs "même ces
superficie de subéraie très limitée sont sous-exploitées par rapport à
leur capacités réelles estimées à 100.000 Qx",
a-t-il relevé, expliquant ce fait par la difficulté pour les exploitants
d'accéder aux massifs forestiers.
Pour optimiser les ressources de la subériculture existantes à l'échelle nationale, cet
ingénieur forestier insiste sur l'aménagement et la restauration de la subéraie
et la réhabilitation des forêts des chêne- liège endommagées par les feux de
forêts.
H.Djardini
a également souligné la nécessité pour le pays de moderniser les installations
de transformation industrielle afin de multiplier les débouchées de ce produit
forestier de haute valeur marchande.
Dans ce contexte, ce responsable a fait savoir qu'une
bonne partie de la production nationale en liège est destinée aux marchés
extérieurs après sa transformation, en soulignant que l'exploitation de liège
brut par les particuliers est interdite par la loi.
En effet, l'exploitation, le ramassage,
la transformation et la vente du liège domanial est confié exclusivement au
groupe public GGR (Groupe génie rural) et ses six filiales qui activent à
travers les différentes régions du pays, a-t-il précisé.
Très prisé sur les marchés mondiaux, ce
produit bio sert de matière première notamment pour la réalisation de panneaux
d'isolation thermique et sonore pour les habitations ainsi que pour la
fabrication des bouchons .
Selon les données recueillies auprès de
la DGF, la campagne subéricoles démarre mi- juin de
chaque année et se poursuit jusqu'à mi-septembre, sauf en cas d'imprévus
majeurs tels les grosses chaleurs, les feux de forêts
ou encore les averses.
"Dans de telles conditions, le liège levé recolle
au tronc et ne peut être prélevé, ce qui oblige les exploitants d'interrompre
la récolte dans les endroits touchés par ces incidents pour la reprendre
l'année d'après", a-t-on précisé.
La levée du liège, (prélèvement de
l'écorce de l'arbre du chêne-liège) se fait avec des rotations de 9 à 12 ans
sur des arbres adultes.La
production mondiale de liège s'élève à 300.000 tonnes par an, dont 150.000
tonnes (52%) provient du Portugal.
L'arbre de chêne liège, d'une grande
importance économique et environnementale, pousse essentiellement dans les pays
de la Méditerranée et a une durée de vie comprise entre 150 ans et 200 ans.