VIE POLITIQUE-
ELECTIONS- NOUVELLE APN 2021-NOMBRE DE SIEGES
© Le Quotidien d’Oran,
jeudi 18/3/2021
Au moment où l'on s'attendait à une hausse
du nombre des députés, dans le sillage de la création de nouvelles wilayas, le
président Tebboune vient de décider le contraire en
réduisant ce nombre, qui passe de 462 à 407 sièges.
Soit une coupe de 55 sièges, qui abaissera la majorité ab-solue
à 204 députés. C'est l'Ordonnance, publiée dans le dernier numéro du Journal
officiel, qui a fixé et les circonscriptions électorales et le nombre de sièges
à pourvoir pour les élections à l'Assemblée populaire nationale (APN), ainsi
que pour le Conseil de la nation, où «le nombre de
sièges par circonscription électorale est fixé à deux (2) sièges». Le même
texte stipule, en effet, que «la circonscription électorale est fixée, pour
l'élection à l'APN, aux limites territoriales de la wilaya»,
précisant que le nombre total de sièges pour l'élection à l'APN a été fixé à
407 sièges. Lequel nombre de sièges est «fixé sur la base de l'affectation d'un
siège par tranche de cent vingt mille (120.000) habitants et l'affectation d'un
siège supplémentaire pour chaque tranche restante de soixante mille (60.000)
habitants», ajoute le texte, relevant que «le nombre de sièges ne peut être
inférieur à trois (3) sièges pour les wilayas dont le nombre de la population
est inférieur à deux cent mille (200.000) habitants».
La représentativité ne souffre, donc, d'aucun équivoque, gardant le plus grand
nombre de sièges pour les grands wilayas du pays, Alger (34), Oran (17), Sétif
15, Blida (12), Batna (12), Tizi Ouzou (11) et Constantine (11), alors que
toutes les autres auront également assez de représentants au sein de la
prochaine Assemblée populaire nationale (APN), qui sera issue des législatives nticipées du 12 juin prochain, dont trois sièges pour
chacune des nouvelles wilayas, vu que «le nombre de sièges ne peut être
inférieur à trois sièges pour les wilayas dont le nombre de la population est
inférieur à deux cent mille (200.000) habitants», et huit sièges pour les
représentants de la communauté nationale à l'étranger, selon les articles de la
même ordonnance. L'ordonnance en question ne peut pas être autrement que
politique, s'inscrivant dans le courant contraire de la satisfaction des quotas
réservés aux partis politiques, mais elle tire ses principes de la dimension
économique, d'une volonté claire visant à réduire les dépenses publiques. 55
députés de moins, c'est quelque deux milliards de centimes de gagnés pour le
Trésor public, sans parler d'autres impacts financiers, non moins importants,
sur les caisses de la CNR. Dans cette logique de rationalisation des dépenses
publiques, en faveur de laquelle ne cesse de plaider le président Tebboune et son gouvernement, il faudrait s'attendre à une
réduction de la représentativité des élus locaux et probablement des
portefeuilles ministériels.
Pour rappel, les rapports d'institutions financières internationales, dont le
FMI, se montrent dans leur ensemble très critique à l'égard des budgets, jugés
« excessifs », affectés dans ce cadre à la gestion des Assemblées élues,
nationale et locale, et recommandent avec insistance une réduction des dépenses
sur ce chapitre.
Avant tout, la décision est souveraine, bien sûr, mais elle ne peut ignorer les
recommandations ou les conseils des ces institutions
financières internationales qui, qu'on le veuille on
non, émettent des bulletins cycliques sur la santé financière de tous les pays,
tenus en référence par les prêteurs et les investisseurs étrangers.
© El Watan, jeudi 18 mars
2021
« L’ordonnance n°21-02 déterminant les circonscriptions
électorales et le nombre de sièges à pourvoir pour les élections du Parlement a
été publiée mardi au Journal officiel. Le nombre total de sièges à pourvoir pour les législatives du 12 juin
prochain est donc de 407, en baisse de 55 sièges par rapport à ce qui était en
vigueur jusque-là.
Si plus d’un s’attendaient à une
hausse de sièges, puisque le nombre de wilayas, de circonscriptions électorales
donc, a augmenté, passant de 48 à 58, le législateur a fait en sorte pour que
ce ne soit pas le cas. En effet, les autorités ont procédé à un changement de
ratio pour fixer le nombre de sièges pour chaque circonscription.
Désormais, «le nombre de
sièges de chaque circonscription électorale est fixé sur la base de
l’affectation d’un siège par tranche de 120 000 habitants et l’affectation
d’un siège supplémentaire pour chaque tranche restante de 60 000
habitants».
Ceci, sachant que «le nombre
de sièges ne peut être inférieur à trois sièges pour les wilayas dont le nombre
de la population est inférieur à 200 000 habitants». Dans la précédente
ordonnance (12-01 datant du 13 février 2012), le ratio était
«d’un siège par tranche 80 000 habitants et l’affectation d’un siège
supplémentaire pour chaque tranche restante de 40 000 habitants». C’est ce
qui fait donc que le nombre total des sièges a baissé, malgré la hausse du
nombre de wilayas.
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Ainsi, la quasi-totalité des wilayas (exception faite
pour Laghouat qui garde 6 sièges) ont «perdu» des
sièges. Celles qui ont connu la plus importante baisse (4 sièges) sont Tizi
Ouzou et Sétif qui passent respectivement de 15 à 11 et de 19 à 15 sièges. Il y
a aussi Ouargla (de 7 à 3 sièges), mais celle-ci est concernée par le nouveau
découpage territorial.
La capitale n’a perdu que trois sièges
La capitale, où il y a le plus grand nombre de sièges
à pourvoir, n’en a perdu que trois, passant de 37 à 34. Pour ce qui est de la
communauté nationale à l’étranger, le nombre est resté inchangé, à savoir 8
sièges. A noter qu’un aspect de cette ordonnance a été remis en cause par
l’universitaire Ahmed Betatache, spécialiste en droit
constitutionnel.
Il s’agit de la manière avec laquelle a été fixé le
nombre de sièges des wilayas à faible population. L’article 3 de cette nouvelle
ordonnance stipule à cet effet que «le nombre de
sièges ne peut être inférieur à trois sièges pour les wilayas dont le nombre de
la population est inférieur à 200 000 habitants». Betatache
signale à cet effet que cela pose un problème par rapport au ratio défini dans
le même article (120 000 habitants et l’affectation d’un siège
supplémentaire pour chaque tranche restante de 60 000 habitants).
D’après lui, si l’on se base sur ce ratio, une wilaya
de 240 000 habitants n’aura que deux sièges (un siège pour 120 000
habitants). Elle n’aura pas donc trois, puisque sa population n’est pas
inférieure à 200 000. Il ajoute que ce seuil «minimal»
devrait être de 300 000 et non 200 000. A noter, en dernier
lieu, que le nombre de sièges à pourvoir était de 380 en 1997. Il a été
porté à la hausse en 2012 (462). Aujourd’hui, il vient donc d’être revu à la
baisse (407). »