HISTOIRE -PERSONNALITES- MOHAND
OULHADJ
Mohand Oulhadj ( «Amghar» (le sage) surnommé par l’armée française le «Vieux
renard» pour son intelligence)
rejoint les rangs de l’ALN dès le déclenchement de la
glorieuse Révolution de Novembre 1954 aux côtés de Krim Belkacem, Amirouche Aït
Hamouda, Abane Ramdane et autres.
Après le Congrès de la Soummam, il est
promu sous-lieutenant, chef de la Région IV (Azazga)
de la Zone 3, Wilaya III, puis commandant politique de la Wilaya III. Après la
mort du colonel Amirouche, il sera nommé par le comité de coordination et
d’exécution (CEE), colonel, chef de la Wilaya III et cela jusqu’à
l’indépendance.
Dans un livre « Si Mohand Said raconte Amghar », écrit
par le fils de Mohand Oulhadj Akli Mohand Saïd,
lui-même ancien officier de la Wilaya III, relève au sujet des circonstances
dans lesquelles a eu lieu la succession au colonel Amirouche : «Etre à la tête de la Wilaya III durant la période 1959-1960
n’était pas une tâche facile. La région a été secouée par des événements qui
ont affecté sensiblement son unité.
La Wilaya III allait vivre des conditions
très difficiles. Le plan Challes visant à anéantir la lutte armée a débuté en
février 1959», ajoutant qu’«en 1960, Si Mohand Oulhadj a fait prévaloir sa sagesse et son intelligence
légendaire pour paralyser le plan du général de Gaulle qui visait à neutraliser
les Wilayas III et IV à travers la Paix des braves».
Du parcours révolutionnaire de Mohand Oulhadj,
on retient également qu’il fut le premier à hisser symboliquement le 5 juillet
1962 le drapeau algérien à Sidi Fredj et avait prononcé un discours historique
en tamazight. Mohand Oulhadj a assumé le commandement
de VIIe Région militaire (1962/1964). En 1966, il est membre du secrétariat
exécutif du FLN et membre du conseil de la Révolution à partir de 1967 et cela
jusqu’à sa mort en 1972.
Une statue a été érigée (mi-mars 2021) au chef-lieu de la commune de Bouzeguène, à l’est de Tizi Ouzou.
L’idée de réalisation de cette œuvre a été conçue
par l’artiste-sculpteur Baziz Hammache
et elle émane de l’association qui porte
le nom de ce combattant de l’ALN décédé le 2 décembre 1972.