ENVIRONNEMENT-
GEOGRAPHIE- ÎLES ALGERIENNES (II/IV)
15- Pointe noire :
(Ouled M'Rabet -
Skikda).
Cette île, une pyramide rocheuse, d'une centaine de mètres de côté,
prolonge un des promontoires centraux du Cap Bougaroun.
16- Rocher Tazerouts : (Sidi Abdelaziz - Jilel).
Ce rocher isolé constitue une île près du rivage, à 1 km au sud de
l'embouchure de l'Oued el-Kébir, alias Rhumel (ex-Ampsaga).
17. Île de Djidjelli : (Jilel
- ex-Djidjelli).
Le nom phénicien Gilgil, l'île du crâne, est tiré
d'une colline qui a la forme d'un crâne; les toponymes
Golgotha et Galilée ont la même origine. En fait, l'île est une presqu'île
plate qui se termine par un banc de rochers abritant un port. À l'ouest, se
trouve le Rocher Picouleau.
18- Rochers des Pigeons :
(Jilel - ex-Djidjelli).
Quelques rochers à l'ouest de Djijelli forment
des îlots.
19- Île El Afia :
(Jilel -ex Djidjelli).
À 8 km à l'ouest de Djidjelli, non loin d'un cap
que surmonte un phare, se trouvent plusieurs petits rochers;
l'un d'eux, de couleur "rouge feu", est nommé El Afia
(feu).
Écueil de la Salamandre :
(Jijel - ex-Djidjelli).
Il ne s'agit pas d'une île mais d'un rocher à fleur d'eau, à 4 km au
nord-ouest d'El Afia.
20. Iles Cavallo :
(El Aouana - ex-Cavallo - Jijel).
Sur une longueur d'une dizaine de kilomètres, le front du Cap Cavallo
comprend plusieurs îlots et rochers, la plupart arides et de faible hauteur,
sauf les deux plus grands qui possèdent une maigre végétation. La plus grande
île, à 1 km au nord-est du cap, est le Grand Cavallo (le Grand Cheval) qui
mesure 360 m de long sur 80 m de large. La seconde, à 5 km au nord-est du cap,
à l'est et légèrement plus au nord, est le Petit Cavallo (le Petit Cheval).
Deux gros îlots portaient au siècle dernier le nom de Djazaïr
El Khed et la plus grande Zirt
El Khed.
21- Île de Mansouria : (Ziamma
Mansouriah - Jilel)
Au nord de la ville de Tigzirt, autrefois Taksirt et plus récemment Tighzirt-sur-Mer,
un promontoire s'avance en mer et s'étale sur un petit îlot boisé et habitable.
Un autre îlot voisin, une roche aiguë, à pentes escarpées est situé à faible
distance du rivage et rattaché à la terre par une chaussée maçonnée destinée à
devenir quai de débarquement tant à l'ouest qu'à l'est. Mais les tempêtes l'ont
démoli.
22- Rochers de Zemmouri El Bahri : (Zemmouri - ex-Courbet - Boumerdès)
Deux proches et gros rochers sans nom sont situés à faible distance du
rivage, un autre existe à 5 km au sud-ouest, près du Cap Blanc et trois autres
encore à 7 km au sud-ouest, au lieu dit Le Figuier.
23- Île Aguelli :
(Reghaïa - Boumerdès)
Cette île rocheuse est située à 1 km au nord-ouest de Reghaïa-plage.
Elle mesure environ 200 m de longueur et 100 m de largeur.
24. Djazaïr El Kodra :
(Aïn Chrob - Aïn Taya -
Boumerdès)
À 2 km à l'ouest de l'embouchure de l'Oued Reghaïa,
cet ancien îlot est aujourd'hui relié à la terre par des plages de sable.
25- Le Rocher :
(Aïn Taya - Boumerdès)
C'est le nom d'un rocher de 23 m de haut situé à 3 km au nord d'AïnTaya.
26. Îles Sandja :
(Marsa - ex-Jean-Bart - Boumerdès)
À 400 m au nord de Jean-Bart, deux îlots rocheux d'une centaine de mètres
de diamètre et de 10 m de hauteur portent le nom d'îles Sandja.
Ce nom vient peut-être de l'ethnonyme Sanhadja, important groupement de tribus
berbères. Zénètes, Zenati, Sénégal ont la même
origine.
27- Banc de Matifou : (Bordj El Bahri - ex-Cap Matifou - Boumerdès)
Il ne s'agit pas d'une île mais d'un banc, à 10 km au nord de Bordj El
Bahri, prolongement naturel des Aguelli, Rocher et Sandja.
28- El Djazaïr :
(El Djezaïr - Alger).
Le nom phénicien était Ikosim qu'on traduit en
général par "îles des épines" ; certains auteurs récents proposent
les "îles des hiboux". Les Romains ont prononcé et écrit Icosium.
La ville, tombée en ruines, a été reconstruite au xe
siècle, sous le nom de Djazaïr Beni Mezghana. Les îles des Beni Mezghana,
où une tribu berbère s'était réfugiée lors des invasions arabes, prirent plus
tard le nom d'Al Djazaïr (les îles). Il y en avait
quatre principales, à part une quinzaine d'îlots ou rochers qui ont été
recouverts en 1529 par une jetée que Kheireddine
Barberousse avait fait construire en forme de "T" dont le pied
touchait terre et dont la barre correspondait aux quatre grandes îles. Un phare
était construit au milieu de cette barre sur la plus grande des îles, l'îlot Stofila nommé le Perion (Rocher).
Une île a subsisté au sud du port, l'île d'El Djefna
; elle sera englobée dans le grand port qui sera construit à l'époque française
et sera reliée à la terre en 1912.
En 1540, les Espagnols prononçaient Argel et, en
1830 les Français l'appelaient Algère. En 1858, Alger
allait devenir Napoléonville mais le projet est resté
sans suite.
À l'époque coloniale, on disait souvent Alger la Blanche, ce qui n'était
pas très original car Tunis la Blanche portait ce surnom depuis au moins la fin
du Ter siècle et "Casa Branca - Casa
Blanca" (Maison Blanche), portait ce nom depuis sa fondation par les
Portugais en 1515 sans parler de l'aéroport de Dar El Beida (maison blanche).
Depuis l'indépendance, Al Djazaïr a été rétabli
mais Alger reste la traduction officielle de la langue française, tout comme
Londres pour London.