COMMUNICATION-
FORMATION CONTINUE- JOURNAL/JOURNALISME/JOURNALISTE/QUELQUES CITATIONS
©Belkacem Ahcene-Djaballah
JOURNAL
-Pour les étudiants, la Pravda présente
deux atouts majeurs : le journal est gratuit, et il est imprimé sur du
papier de qualité, très utile pour toutes les tâches ménagères et hygiéniques
(Denis Labayle, « Noirs en blanc ».
Roman ©Apic Editions,2013)
JOURNALISME
-Ce voleur qui, dans la nuit rase les murs pour
rentrer chez lui, c’est lui (…..). Cet homme qui
fait le vœu de ne pas mourir égorgé, c’est lui. Ce cadavre sur lequel on recoud
une tête décapitée , c’est lui. C’est lui qui ne sait
rien faire de ses mains, rien d’autre que ses petits écrits. Lui qui espère
contre tout, parce que, n’est-ce pas, les roses poussent bien sur les tas de
fumier. Lui, qui est tout cela, et qui est seulement journaliste (Said Mekbel, Extraits du « Billet »
publié le jour de son assassinat © Le Matin, 3 décembre 1994)
-Ta règle grammaticale était simple à
retenir : sujet, verbe , complément (Amar Belkhodja, « Halim Mokdad. Un grand reporter au grand
cœur ». Essai © Editions El Kalima, 2011)
-Un
esprit obtus ne peut s’élargir du jour au lendemain. Ils (les
militaires…… de la coloniale ) veulent
absolument voir de l’espionnage dans ce qui n’est qu’un journalisme
d’investigation brouillon (Khelifa Benamara , « Le destin d’Isabelle Eberhardt en
Algérie. Amour, mystique, espionnage et mort violente »
. Essai ©
Editions Dalimen , Alger 2013)
-Le plus important réside dans l’appréhension
qu’ont d’eux-mêmes les hommes et les femmes des médias. S’ils sont de plus en
plus nombreux à prendre conscience que l’acte d’informer est une lourde
responsabilité à assumer avec rigueur et abnégation, ils vont finir par
développer des démarches pouvant participer efficacement à la démocratisation
de la société et, par conséquent, à son évolution et à sa modernisation
(Ahmed Ancer, « 50 ans de médias
algériens ». Actes du Colloque en hommage à Abddelhamid
Benzine, 9-10 mars 2013. Ouvrage collectif ©
Editions Les Amis de Abdelhamid Benzine, avec le soutien du ministère de la
Culture, Alger 2014)
-En étant journaliste, j’ai compris que la
réalité à laquelle nous nous confrontons n’a ni valeur ni poids. C’est
l’imaginaire qui commande nos actions, ou plutôt nos réactions. Nous sommes de
plus en plus incertains, apeurés, vulnérables, irrationnels (Hammouche Abdelkader, « La décision ». Roman © Editions Barkat , Alger 2014 )
- Il y a des journalistes (Algériens) qui
font des articles sur vous et peuvent vous démolir aussi bien qu’un adversaire
sur un ring.....Ils ne m’ont pas seulement baissé le moral. J’avais
l’impression qu’on voulait me faire quitter le ring avant le round final (Ould Makhloufi Abdelkader, « Mémoires d’un boxeur Algérien, 1958-2014 »
© Algérienne d’édition et de diffusion ,
Alger 2015)
-Informer d’abord, autant que la paranoïa du secret , véritable culture de l’Etat , le permettra.
Informer en passant l’épreuve de la double lecture après celle du double
éclairage. Expliquer ensuite ou, plus probablement, essayer d’expliquer
, si l’on a compris soi-même ce qui n’est pas toujours l’évidence (Ameyar Kheireddine,
« L’Aigle et la Plume . Textes choisis 1975-1999 ».
Recueil © Anep Editions, Alger 2016)
-J’ai accompli ce métier (de
journaliste-choniqueur) comme on
accompli parfois la prière, mais tournée vers les miens et ma terre (Daoud
Kamel, « Mes Indépendances. Chroniques 2010-2016 ». Recueil de chroniques © Editions Barzakh,
Alger 2017)
- Le journalisme est l’espace
privilégié du manque et de la frustration. C’est aussi le lieu de
l’humilité (Cheniki Ahmed, « Le projet
Algérie. Brève histoire politique d’un pays en chantier ». Essai
(politique) ©Editions Frantz Fanon, Alger 2018)
- Le journalisme, c’est d’abord
une façon d’être et de vivre qui a été façonnée par toute une armée de
militants pour la cause nationale. Ensuite, la jonction avec la nouvelle
génération a été faite à l’occasion de rencontres fortuites, de trajectoires
singulières, de bifurcations inattendues.... (Mohamed Koursi,
« Jeux de pouvoirs en Algérie. Plumes rebelles ».Essai
© Editions Médias Index, Alger 2019)
JOURNALISTE
-Les
journalistes algériens ne seraient que d’éminents gribouilles peuplant les
rédactions et ne sachant que traduire maladroitement un pays fantasmé quand le
pouvoir serait en phase avec le pays réel ( Hamidechi Boubekeur,
« Lettre de province ». Chronique © Le Soir d’Algérie, samedi 25
octobre 2014)
--Les journalistes de nos jours ne ressentent
même plus le « mal » d’être constamment heureux dans le malheur. Le
malheur pour eux, c’est nickel !
C’est la normalité (Mehalla Samir, « Le serval », Roman © Editions L. De
Minuit, Alger 2014 )
-Un
journaliste, cela sert aussi à créer des journaux ! (Ameyar Kheireddine,
« L’Aigle et la Plume . Textes choisis 1975-1999 » .Roman © Anep Editions,
Alger 2016)
-Dans ce pays (l’Algérie), le
journaliste est devenu une sorte de victime plurielle. Il est victime de
lui-même, victime de calculs erronés, victime d’illusions et de contre-vérités,
victime des dérives de l’histoire, victime du pouvoir et de la société (H’mida Ayachi, « Dédales. La
nuit de la grande discorde ». Roman
© Editions Barzakh, Alger 2016)
- Le journaliste algérien a été
façonné par l’histoire (notamment celle de la guerre de libération nationale),
formaté (par le parti unique), instrumentalisé par les forces du marché lors du
« printemps » de l’Algérie, désintégré par une décennie de terrorisme
et, enfin, prolétarisé dans un processus toujours en cours (Mohamed Koursi, « Jeux de pouvoirs en Algérie. Plumes
rebelles ».Essai © Editions Médias Index, Alger
2019)
-Le journaliste, a fortiori d’El Moudjahid,
était l’écrivain d’un roman national en cours d’élaboration. « El
Moudjahid, à l’époque (note : années 70) ,n’était
pas le porte-parole de l’Algérie, il était......la Parole ! ( Rachid Lourdjane, journaliste in
Mohamed Koursi, « Jeux de pouvoirs en Algérie.
Plumes rebelles ».Essai © Editions Médias Index,
Alger 2019)
- Ils
(les journalistes algériens durant la guerre de libération nationale) sont
parmi les « djihadistes éclairés de la plume » les plus percutants,
au même titre que le reste des héroïnes et des héros qui avaient su accompagner
« l’essaim de plumes » dans le combat (Houaoura M’hamed, « La plume
et le combat.Les témoignages ». Essai © Editions
Dar El Gharb, Oran 2020)
- Un journaliste a un seul juge : sa
conscience. Il n’a pas le droit de faire du tort ou du bien, sa fonction est
d’informer, donner à lire la réalité sans aucune complaisance. (Ahmed Cheniki, universitaire et journaliste © Facebook, samedi 9
octobre 2020)