INFORMATIQUE- ETUDES ET ANALYSES- TECHNOLOGIE ET
INNOVATION - RAPPORT CNUCED 2020
L’Algérie occupe la 98e position selon un classement évaluant 158 pays dans
le domaine de la technologie et de l'innovation, élaboré par la Conférence des
Nations unies sur le commerce et
le développement (Cnuced), publié jeudi 25
février 2021 .
L’Algérie est devancée notamment par la Tunisie, classée à la 60e place, le
Maroc qui pointe au 76e rang et l’Égypte qui se positionne à la 87e position.
Afin d’évaluer les capacités nationales d’utiliser, d’adopter et d’adapter ces
technologies de manière équitable, les
auteurs du rapport ont élaboré un indice dit de “l’état de
préparation”.
L’indice comprend cinq éléments
de base : la diffusion des technologies d’information
et de la communication (TIC), les compétences, la recherche et développement,
l’activité industrielle et l’accès au financement. L’Algérie a réalisé de
piètres performances sur trois composantes de l’indice. En effet, en matière
d’activité industrielle notre pays pointe à la 152e place.
L’Algérie occupe le 120e rang
concernant la diffusion des technologies de
l’information et de la communication et la 119e position en matière d’accès au
financement. L’Algérie affiche, relativement, de bons résultats sur le
plan de la recherche et du développement.
Elle occupe la 68e place en ce domaine
et la 80e position concernant les compétences.
D’après cet indice, les pays les mieux préparés sont les États-Unis, suivis de
la Suisse, du Royaume-Uni, de la Suède, de Singapour, des Pays-Bas et de la
République de Corée.
Certains pays en transition et pays en
développement sont également bien classés, comme la Chine qui
arrive au 25e rang et la Fédération de Russie au 27e rang. La plupart des pays les moins
préparés se trouvent en Afrique subsaharienne et figurent en
général parmi les pays en développement.
Avec moins de 1% du produit intérieur brut
(PIB), selon la Banque mondiale, les dépenses consacrées
aux activités de recherche et développement
demeurent extrêmement faibles en Algérie.
L’innovation, pilier des entreprises les plus performantes dans le monde,
n’est pas encore la priorité de
l’entreprise algérienne, faute de recherche et de
développement.
Ainsi, il s’agit, aujourd’hui, avec
notamment la création récente d’un département
ministériel dédié à l’économie de la connaissance et aux start-up, de fixer les
objectifs permettant aux entreprises, en particulier, et à l’économie
nationale, en général, de hisser leurs
niveaux de productivité et de compétitivité.
Pour rattraper leur retard, la Cnuced
exhorte les pays en développement à adopter des
technologies de pointe tout en continuant à diversifier leurs bases de
production et en maîtrisant les nombreuses
technologies existantes.
Ces pays doivent renforcer leurs systèmes d'innovation.
Les pays en développement devraient
également aligner leurs politiques en matière de science, de
technologie et d'innovation (STI) sur leurs politiques
industrielles. “Les nouvelles technologies peuvent redynamiser les secteurs de production traditionnels et
accélérer l'industrialisation et la transformation
structurelle de l'économie”, a estimé Shamika
N. Sirimanne, directrice de la division
technologie et logistique de la Cnuced.