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Hydrocarbures- Investissements Sonatrach 2020/Etude Ifp Energies nouvelles (France)

Date de création: 19-02-2021 18:40
Dernière mise à jour: 19-02-2021 18:40
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ENERGIE- ETUDES ET ANALYSES-HYDROCARBURES- INVESTISSEMENTS SONATRACH 2020 /ETUDE IFP ENERGIES NOUVELLES (France)

Les  investissements  mondiaux  dans  l'exploration  et   la  production  des hydrocarbures se sont effondrés de plus  de  30%  en  2020,  par  rapport  à l’année 2019, plombés par la  baisse  des  prix  du  pétrole  consécutive  au ralentissement économique global, en raison de  la  pandémie  de Covid-19. 

C’est ce que relève l’IFP Energies nouvelles (Ifpen), dans une étude publiée récemment. En recul de 52%, les investissements dans les hydrocarbures de schiste sont à l’origine de près de la moitié de la baisse des investissements mondiaux, précisent les auteurs de l’étude. 

La chute des investissements en Algérie est estimée à 2,5 milliards de dollars. “En  Algérie, les  investissements  de  Sonatrach, qui  représentaient  76% du total en 2019, reculent de 44% alors  que ceux de la trentaine de compagnies internationales  présentes  sur place  résistent  mieux  (-18%)”, lit-on  dans  le document. 

En  Afrique,   l’Angola   résiste  à   la  crise  avec  des  investissements  qui restent stables. L’Ifpen constate, également, un quintuplement des montants investis au Sénégal, qui bondissent de 0,14 milliard de dollars en 2019 à 0,75 milliard de dollars en 2020, grâce au lancement du développement du champ pétrolier offshore de Sangomar

En Libye, la reprise des  investissements  constatée en 2019 (+44%) connaît une pause avec  un  recul de 75%.   Au  Nigeria,  les  investissements  de  la compagnie nationale NNPC et de sa filiale NPDC, qui représentent 80% des investissements en E&P du pays en 2020, limitent les pertes avec un recul de 17%  alors  que  les  autres  compagnies, majors,  indépendants,  NOC internationales réduisent leurs dépenses de plus de 60% en moyenne. 

Au Moyen-Orient, les investissements subissent le contrecoup de la baisse de la demande mondiale due à la crise sanitaire et des restrictions de production décidées par l’Opep+. Les investissements baissent ainsi de 5 milliards de dollars en Arabie saoudite  (-18%),  de 2,4  milliards  de  dollars  au  Koweït (-39%), de 2,2 milliards de dollars en Irak (-31%), de 2,1 milliards de dollars aux Émirats arabes unis (-29%) et de 1,6 milliard de dollars en Iran (-25%).  En Russie, les investissements ont reculé de 5,9 milliards de dollars, soit une baisse de 12%.

“L’évolution des investissements en exploration et production en 2021 est très incertaine compte tenu des doutes pesant  sur  la  conjoncture  économique globale et en particulier sur la demande et les prix du pétrole”, estime l’institut de  recherche  français.  Dans  l’hypothèse  d’une  remontée  du  prix  annuel moyen du baril  vers 50  dollars ( prix  moyen  donné  par  le  panel  d’experts sondés par Reuters en novembre 2020), les investissements 2021 pourraient rester stables par rapport à l’année dernière.