ADMINISTRATION- OPINIONS ET POINTS DE VUE- ETHIQUE
PROFESSIONNELLE-MINISTRE DE L’INTERIEUR, M 16/2/2021
La promotion de l’éthique professionnelle, condition
sine qua non pour l’aboutissement de tout processus de moralisation du service
public, est inscrite au chapitre des priorités de l’heure au département de
l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, a
assuré, mardi 16 éfvrier 2021 (Alger) , Kamel Beldjoud.
Dans
son intervention à la Journée d’étude sur l’éthique du service public, un
événement initié par le Conseil économique et social et environnemental au
siège de l’Ecole nationale de l’administration, le ministre a rappelé qu’une
batterie de mesures a été engagée par son département dans le sens d’un
meilleur rapprochement de l’administration du citoyen.
Autant sur le plan infrastructurel qu’en termes de révision des textes de lois
et d’acquisition des technologies d’information et de la communication devant
baliser le terrain à la généralisation de la numérisation, le ministre de
l’Intérieur affirme que son département ne ménagera aucun effort en vue de
mieux adapter l’administration au développement socioéconomique et d’améliorer
sans cesse son image auprès des administrés. Néanmoins, il a mis l’accent sur
la nécessité d’élaborer des chartes définissant les devoirs et responsabilités
de l'administration et de ses personnels envers les usagers.
Beldjoud a, à cette occasion, présidé la cérémonie de
signature d’une convention de coopération entre le CNESE et l’ENA portant sur
l’éthique professionnelle et la modernisation de l’administration, faisant part
de la mise en place d’une plate-forme numérique informant les citoyens des
progrès enregistrés dans le domaine de la modernisation, lui permettant
d’émettre un avis et d’évaluer les différentes prestations fournies, voire
exprimer des doléances en ligne.
Beldjoud mettra l’accent sur l’impératif d'investir
davantage dans la ressource humaine par la sélection de «compétences capables
de contribuer à l'amélioration des prestations et de mettre un terme aux
entraves bureaucratiques».
«Les pouvoirs publics aspirent à inculquer l’esprit de l’éthique et de la bonne
gouvernance à l’ensemble des fonctionnaires de l’administration», a souligné le
ministre de l’Intérieur.
«Tout agent de l’administration est tenu d’assumer pleinement et avec intégrité
ses responsabilités envers les citoyens», a-t-il indiqué, insistant sur
l’importance d’assurer une meilleure protection des fonctionnaires contre les
pièges de la corruption et toute autre influence contraire aux principes de la
morale du service public.
En la matière, les réformes décidées par le département de l’intérieur
consistent, entre autres, en la mise en place d’un système d’évaluation
permanent, la valorisation de la ressource humaine, l’assouplissement des
procédures administratives et la réduction des délais de traitement des
dossiers qu’il y a lieu de numériser.
Il mettra également en relief l’obligation pour l’administration de
s’intéresser de près aux doléances et plaintes des citoyens, évoquant les
manquements dans les prestations fournies où les lenteurs administratives à
propos desquelles il préconise un suivi rigoureux afin d’asseoir le principe de
la célérité dans le fonctionnement d’une administration adaptée aux normes de
la bonne gouvernance.
«L’éthique du service public constitue une
question prioritaire pour la bonne gouvernance, car elle a pour objectif de
soutenir et d’accroître la confiance des citoyens à l’égard des institutions de
l'État», relève le CNESE.
Son président, Réda Tir, a mis l’accent sur la forte relation perpétuelle liant
les citoyens aux services publics dans l’impératif de la moralisation «est
aussi une affaire de la société et non pas de l’Etat uniquement». Tout en
rappelant l’effort considérable consenti par les pouvoirs publics dans le
domaine de la modernisation de l’administration et le parachèvement du
processus de numérisation en cours, il a également conseillé le recours a des méthodes de gestion plus rénovées, tout en s’appuyant
sur des jeunes compétences ayant une parfaite maîtrise des nouvelles
technologies.
Il invite en outre l’administration à s’écarter des pratiques portant atteinte
aux principes d’équité dans ses relations avec le citoyen.
«Ce comportement a contribué à la recrudescence du phénomène de la corruption
où se côtoient les fonctionnaires, les employeurs et parfois même le citoyen.
Cela compromet le destin du pays et entrave son développement économique et sa
démocratie», note le CNESE dans un document où sont rappelés l’édification
d’une nouvelle Algérie répondant aux aspirations du peuple.