CULTURE- THÉÂTRE- MEDJOUBI AZZEDINE
(COMPLEMENT
Azzedine Medjoubi avait été
assassiné, à Alger, juste devant le Tna, le 13 février 1995 par
une horde de jeunes terroristes islamistes alors qu'il venait d'être
fraîchement installé, depuis un mois, à la tête du Théâtre national algérien.
Azzeddine Medjoubi est né le 30 octobre 1945 à Azzaba
ex-Jemmapes (dans la région de Skikda).
Azzeddine Medjoubi est fils d'un
avocat, originaire de Hammam Guergour (Sétif); sa rencontre avec le comédien de théâtre Ali Abdoun l'encourage à faire du théâtre. Il s'inscrit au
conservatoire d'Alger en 1963 et il commence à faire ses premiers pas à la RTA.
De 1965 à 1968, il tente une expérience avec le Théâtre national algérien (TNA)
à Alger, mais peu après il retourne à la télévision, avec la décentralisation
théâtrale.
On le retrouve au théâtre d'Oran, puis il dirige
à Saïda deux troupes d'amateurs dans le cadre d'un séminaire des animateurs de
théâtre. De retour au TNA, il joue dans Bab El-Foutouh,
La Bonne Âme, Les Bas-fonds, Stop et Hafila Tassir. À la télévision, il a joué dans Journal d'un jeune
travailleur, Crime et châtiments, La grande tentative, La Clé et El-Tarfa. Il a assisté Ziani Chérif,
Kazdarli et Benguettaf.
Avant son départ du TNA, il crée, avec Ziani Chérif,
Sonia et Benguettaf, la troupe indépendante El-Qalâa (La Citadelle). Il a été distribué dans, notamment
El-Ayta (1988), Hafila Tassir (nouvelle version, 1990) et Hassaristan
(1991). Il quitte en 1993 la troupe El-Qalaâ et met
en scène pour le compte du Théâtre régional de Batna Aâlem
el-baâouche qui obtient un prix au Festival
international de Carthage et en 1994 pour le compte du théâtre régional de
Béjaïa, il monte la pièce El-Houinta (La Boutique).
Il est nommé directeur du théâtre régional de Batna, puis celui du théâtre
régional de Béjaia. La même année, il est nommé
directeur du Théâtre national algérien. Homme passionné de 4e art, il le
démontrera tout au long de son parcours. Azzedine Medjoubi
avait le verbe haut et la verve belle. À chaque apparition sur scène, il
éblouissait le public. Son jeu, son regard, sa belle prestance scénique et son
charisme ne laissaient personne indifférent.