INFORMATIQUE- INTERNET- CYBERCRIMINALITE ALGERIE
Le ministre de la Communication, Porte-parole du
Gouvernement, Ammar Belhimer a affirmé, mardi 9
février 2021, à
Alger, que les graves retombées de la cybercriminalité impliquaient
l'intensification des efforts en vue de préserver la sécurité et l'intégrité du
pays et des citoyens.
"Vu les graves dangers de la
cybercriminalité, nous sommes tous tenus d'intensifier les efforts dans la
cadre d'une vision intégrée sous-tendue par la complémentarité et la
coordination entre les différents intervenants, à l'instar des mosquées, des
établissements éducatifs, des médias et du mouvement associatif en vue de
contribuer à la préservation de la sécurité de notre pays et nos concitoyens",
a indiqué le ministre dans une allocution prononcée à l'occasion d'une journée
parlementaire sur la "Cybercriminalité et ses retombées sur la sécurité du
pays et du citoyen" organisée au Cercle national de l'Armée.
La Police a enregistré en 2020 une hausse de 22,63% du
taux de cybercriminalité par rapport à 2019, ce qui exige
"l'organisation et l'encadrement du domaine numérique et l'adoption
de programmes de sensibilisation aux dangers de la cybercriminalité, ainsi que
la consolidation du rôle de la famille et la promulgation de textes dissuasifs
contre les contrevenants", a estimé le ministre.
Abondant dans le même sens, il a relevé
que le Monde qui a célébré récemment "la Journée mondiale pour un Internet
plus sûr", a pris conscience des dangers de la cybercriminalité qui est
devenue "une réalité effrayante" imposée par le développement
technologique et numérique effréné, voire une conséquence malheureuse de la
déviation de l'Homme et des mauvais usages des sciences et des
innovations".
Pour le ministre, ce type de crimes
"est plus dangereux (...) que les guerres traditionnelles où l'ennemi est
connu, car l'adversaire dans ce cas précis recourt à des logiciels dangereux
pour violer la vie privée des gens et nuire à leur statut social et carrière professionnelle".
A ce propos, A. Belhimer a
mis en avant les outils de sécurisation des sites web, aussi multiples que les
méthodes de la cybercriminalité, en tête desquels, le protocole SSL (Couche de
sockets sécurisée) considéré comme une carte d'identité numérique pour
l'identification des individus, des organisations ou des sites, lequel sert
également à crypter les données et les échanges stockées dans le serveurs.
"85% des sites algériens ciblés par
cette étude ne disposent pas de ce certificat malgré son importance",
a-t-il déploré, précisant que "le retard accusé par rapport à un monde
virtuel très accéléré, a encouragé le Darknet à faire du chantage aux consommateurs
et à pirater leurs données notamment durant le confinement sanitaire".
Un documentaire sur la cybercriminalité
et ses retombées sur la patrie et le citoyen a été projeté lors de cette
journée parlementaire.
Aussi, des enseignants universitaires et
des cadres de la sûreté ont évoqué, dans leurs interventions, les causes,
les répercussions et les méthodes de lutte contre la
cybercriminalité.
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Le ministre de la Communication, Porte- parole du
Gouvernement, Ammar Belhimer a affirmé, mardi à
Alger, que le pays était ciblé par une guerre électronique structurée où se
croisent les tentacules de parties étrangères ayant misé sur
"l'échec" du processus démocratique, saluant les efforts de l'Armée
nationale populaire (ANP) qui affronte cette guerre pour préserver la
souveraineté nationale".
"L'Algérie qui veille à produire un
contenu national numérique professionnel est ciblée par une guerre électronique
structurée où se croisent les tentacules de parties étrangères ayant misé sur
l'échec du processus démocratique engagé par le Hirak
populaire et mené à bon port à la faveur des élections", a indiqué le
ministre dans une allocution prononcée à l'occasion d'une journée parlementaire
sur la "Cybercriminalité et ses retombées sur la sécurité du pays et du
citoyen", organisée au Cercle national de l'Armée.
Saluant, à ce propos, les efforts de
l'ANP face à ce genre de crimes, le Porte-parole du gouvernement a déclaré: "les éléments de l'institution militaire
nationale, toutes spécialités scientifiques et technologiques confondues, font
face, avec la même volonté et compétence, aux plans de ces aventuriers
même s'ils se cachent derrière des pseudonymes et des masques sur l'espace bleu
(cyberespace)".
Le ministre de la Communication a mis en garde contre
l'accentuation de la cybercriminalité à chaque étape "cruciale" dans
le processus de l'Algérie nouvelle, à travers la manipulation, le lavage de
cerveaux et l'incitation des jeunes à la violence et à la division des
Algériens".
"Vu que 70% des Algériens
consultent la presse électronique, il est devenu urgent de faire face à la
cybercriminalité, en se focalisant sur la garantie de la souveraineté
cybernétique basée sur la production d'un contenu national qualitatif sur les
sites électroniques et la sécurisation du réseau en vue de consacrer la
souveraineté de l'Etat", a expliqué M. Belhimer.
A cet égard, le ministère de la
Communication a exigé la domiciliation les sites électroniques régis par le
décret exécutif relatif aux modalités d'exercice de l'activité d'information en
ligne et de diffusion de mise au point ou rectification sur le site
électronique dans le domaine DZ.
Lors de cette journée parlementaire
auquel ont pris part des cadres de l'Armée nationale populaire (ANP) et de la
Sûreté et de la Gendarmerie nationales, des représentants de plusieurs secteurs
ministériels et des conseillers du Président de la République ainsi que des
enseignants et des experts dans ce domaine, un documentaire audiovisuel sur la
cybercriminalité et ses répercussions sur le pays et le citoyen a été projeté.
Des enseignants universitaires et des
cadres de la Sûreté nationale ont évoqué, lors de leurs interventions sur le
thème de cette journée, les raisons, les motivations, les répercussions et les
voies de lutte contre la cybercriminalité en Algérie.