Date de création: 07-02-2021 18:24 Dernière mise à jour: 07-02-2021 18:24 Lu: 823 fois
CULTURE- GOUVERNEMENT- BILAN 2020
Un projet de création d’une école supérieure de cinéma et de l’audiovisuel
est à l’étude. L’école aura son siège à Tipaza.
« Le dossier de la création de cette école est prêt à 90 %. Il y a
encore quelques études à faire sur le programme pédagogique », a annoncé
Youcef Sehairi, secrétaire d’État chargé de
l’Industrie cinématographique et de la Production culturelle, dans une
interview à Ennahar TV (samedi 6 février 2020)
L’Ecole sera installée dans un centre, déjà construit par le ministère de la
Culture, qui devait être destiné à la photographie.
Selon le ministre, l’Institut supérieur des métiers des arts de spectacle et de
l’audiovisuel (ISMAS) de Bordj El Kiffan (Alger)
reviendra à son programme de formation initiale concentrée sur les arts
dramatiques.
« L’intégration des arts dramatiques à l’audiovisuel n’a servi ni l’un
ni l’autre puisque des spécialités ont été abandonnées comme la scénographie,
la chorégraphie et la critique théâtrale », a-t-il dit. Les centres de
formation professionnelles seront, selon lui, sollicités pour assurer des
formations aux petites métiers du cinéma, « nécessaires en plateaux de
tournage ».
Le privé sera sollicité pour la gestion des salles de projection
Il a annoncé que le ministère de la Culture a récupéré, entre 2014 et 2020,
80 salles de projection. Des salles restées sans exploitation commerciale pour
la plupart. « La solution est de confier la gestion des salles à des
privés avec un cahier de charges et des incitations. Les investisseurs ne vont
pas trop s’aventurer car le marché du cinéma n’est pas connu », a-t-il
noté. Il a parlé de projets d’initiative privée de construction de multiplex
dans certaines wilayas. « Il existe aussi de nouvelles plateformes
numériques que nous allons alimenter avec des films algériens », a-t-il
annoncé.
L’organisation des festivals sera revue
Youcef Sehairi a évoqué la révision de
l’organisation des festivals de cinéma pour qu’ils aient « une dimension
économique et touristique ». Les associations doivent, selon lui, être
encouragées à créer leurs propres festivals. Il a souligné la nécessité de
supprimer les « embûches bureaucratiques » qui entravent la
distribution des films étrangers en Algérie ou algériens à l’étranger.
Le Centre algérien du développement du cinéma (CADC) a été instruit, selon le
ministre, pour réunir tous les producteurs et réalisateurs dont les films sont
en litige, non finalisés ou non encore présentés au public. Des productions
ayant bénéficié de financement public. « Nous avons trouvé des solutions
pour 80 % des films. Certains réalisateurs vont achever le tournage, d’autres
la post-production », a-t-il précisé.
Révision de la loi sur le cinéma
Le ministre a annoncé que l’avant-projet de décret relatif à l’artiste et
aux techniciens de l’image est au niveau du SGG (Secrétariat général du
gouvernement) avant d’être mis en application. Le texte précise tous les types
de relations de travail. La loi 11/03 du 17 février 2011 relative à la
cinématographie sera révisée. « A cet effet, nous avons organisé des
ateliers et rencontres pendant trois mois. La première mouture de la loi à
revoir sera soumise à tous les acteurs du secteur du cinéma pour qu’ils donnent
leurs avis », a-t-il dit.
Création d’un Centre national du cinéma
Youcef Sehairi a abordé également le projet de
création du Centre national du cinéma. « Il sera un guichet unique, le seul
interlocuteur des opérateurs économiques algériens et étrangers, fera des
propositions au gouvernement sur les aspects législatifs et organisationnels du
cinéma, donnera toutes les autorisations liées à l’activité cinématographique.
Il interviendra dans tous les domaines du cinéma, distribution, production, de
coproduction, d’exploitation de salles », a-t-il détaillé.
Le centr veillera à assurer, selon lui, la
mission de service public « une fois le marché ouvert aux privés »
(cinéma commercial). Actuellement, il existe trois organismes chargés du cinéma
en Algérie : le CADC, le CNCA (Centre national de la cinématographie et de
l’audiovisuel) et le CAC ( Le centre algérien de la
cinématographie).
Discussions autour du tournage du feuilleton turc « Barberousse »
en Algérie
Youcef Sehairi a confirmé l’existence de discussions
actuellement entre les télévisions algérienne et turque pour étudier la
possibilité de tourner une partie de la deuxième saison du feuilleton épique
« Barberousse » en Algérie. « Nous sommes favorables au
projet. Cela pourrait être concrétisé l’année prochaine », a-t-il déclaré.
Le feuilleton, réalisé par TaylanBiraderler,
revient sur le chef militaire ottoman Kheireddine
Barberousse, devenu Sultan d’Alger en 1518, une année avant le rattachement de
la Régence d’Alger à l’Empire Ottoman.