AGRICULTURE- PÊCHE- PRODUITS HALIUETIQUES/IMPORTATIONS 2020
Les importations des poissons en Algérie ont connu une
hausse de 13,6% en 2019, pour s’établir à 35 064,6 tonnes, contre
30 862,5 tonnes en 2018, ont indiqué les chiffres établis par l’Office
national des statistiques (ONS, samedi 6 février 2021), rapportés par l’agence
APS.
En termes de valeurs, le montant de ces importations
s’est établi à 117,8 millions de dollars en 2019, contre 99,5 millions de
dollars en 2018, en hausse de 18,4%. Cette variation haussière s’explique,
notamment, par «l’augmentation des importations des filets de poissons et des poissons frais, avec
respectivement +37,9% et +44,5%».
A l’inverse de ces deux produits, l’importation des
poissons congelés, qui représente 31% du total des importations, a diminué de
3,7% par rapport à la même période de comparaison. Près de 61% du montant
global des importations résultent de l’importation des filets de poissons, soit
près de 72%, détaille l’organisme des statistiques.
En parallèle, les exportations des poissons ont
atteint 1999,3 tonnes en 2019 pour une valeur de 9,14 millions de dollars,
contre 4158,6 tonnes pour une valeur de 12,38 millions de dollars en 2018, soit
une baisse de près de 52% en volume et de 26,2% en valeur. En revanche, le
volume des poissons vivants, qui représente près de 40% du volume global de ces
exportations, a augmenté de 98,8%, passant de 395,2 tonnes en 2018 à 785,6
tonnes en 2019, a ajouté la même source.
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De ce fait, la balance commerciale du secteur de la
pêche a connu un déficit de 108,7 millions de dollars en 2019, contre un
déficit de 87,2 millions de dollars en 2018, en hausse de 24,7%.
Les exportations des produits halieutiques ont assuré
la couverture des importations à hauteur de 7,8% contre 12,4% en 2018, accusant
ainsi un recul (de taux de couverture) de 37,6%, selon l’ONS. La production
halieutique nationale a atteint 104 881 tonnes en 2019 contre 120 354
tonnes en 2018, enregistrant une baisse de sa croissance annuelle de près de
13%, a indiqué la même source.
Ce recul de la production des pêches de capture s’explique
principalement par le fait que 44,4% de la flotte sont des «navires inactifs», selon les dernières données de l’Office sur les
principaux indicateurs du secteur de la pêche pour l’année 2019. Quant à la
répartition régionale de la production halieutique globale, l’Office précise
que la plupart des 14 wilayas côtières ont affiché un recul de la production, à
l’exception des wilayas de Skikda (+24,7%), Boumerdès (21,4%), El Taref (17,9%) et Annaba (14,5%).
La wilaya de Aïn Témouchent,
même avec une chute estimée à plus de 33%, demeure toujours la première
productrice de poissons, avec une production évaluée à 15 426 tonnes, soit
près de 15% de la production nationale.