Date de création: 31-01-2021 17:41 Dernière mise à jour: 31-01-2021 17:41 Lu: 707 fois
SANTE- MALADE- MALADES CHRONIQUES
(DECES)
Près de 57% des Algériens décèdent des suites de maladies chroniques, dont
66% sont âgés de 30 à 69 ans, a révélé samedi 30 janvier 2021, à Alger, Pr. SourayaBelamri, responsable du
Service des causes médicales de décès à l’Institut national de santé publique
(INSP). « Les données des fichiers nationaux de l’INSP font ressortir que
les maladies cardiovasculaires, les tumeurs, les maladies respiratoires et
endocriniennes sont les principales causes de décès en Algérie avec des taux
respectifs de 22%, 13%, 6% et 4,5% », a précisé Pr Belamri
dans son intervention à l’occasion du lancement par le ministre de la santé du
« Plan national Infarctus Algérie ». « Les maladies non
transmissibles (MNT) touchent près de 60% de sujets de sexe féminin tandis que
le reste du taux touche les sujets de sexe masculin », a-t-elle expliqué
ajoutant que les études de l’INSP ont montré que près de 60% des MNT causent le
décès des sujets âgés de 30-69 ans.
Les maladies cardiovasculaires représentent 34% chez la catégorie sus-citée dont 36% chez les sujets de sexe masculin et 31%
chez les femmes », relevant que les données de l’Organisation mondiale de
la santé (OMS) faisaient état de « 15 millions de décès chez les sujets de
30-69 ans à travers le monde ».
S’agissant de l’établissement des certificats de décès délivrés par les
médecins au niveau des directions de la santé qui les transmettent à leur tour
à l’INSP, il a affirmé que l’opération avait connu une grande amélioration
durant les dernières années », relevant les carences qui subsistent
notamment l’utilisation de la paperasse au lieu de la numérisation ».
Après avoir appelé à la nécessité de renforcer la formation et de numériser
l’opération ainsi que le recours aux bureaux d’admission en vue d’aider les
décideurs à améliorer la situation sanitaire, elle a fait observer que de
nombreux médecins ne remplissent qu’une partie du certificat de décès.
L’INSP a formé près de 6.000 médecins sur l’établissement, en bonne et due
forme, des certificats de décès qui peuvent être servis dans la classification
des principales maladies qui causent le décès à travers le pays. Concernant la
pris en charge des cardiopathies notamment l’infarctus, les intervenants ont
mis l’accent sur la nécessité « de former les médecins généralistes
(30.000 au secteur public et 11.000 au privé) sur la manière de prescrire les
premières doses des médicaments notamment dans les régions qui manquent de
médecins spécialistes.
Ils ont également annoncé le lancement d’une application créée par la
Société algérienne de cardiologie en vue d’organiser cette prise en charge
entre les 14 services de cardiologie des établissements hospitalo-universitaire
et les centres de base.