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TRansport urbain /Vtc

Date de création: 30-01-2021 19:27
Dernière mise à jour: 30-01-2021 19:27
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TRANSPORTS-ENQUETES ET REPORTAGES- TRANSPORT URBAIN/VTC

 

© Sihem Oubraham/El Moudjahid, samedi 30 janvier 2021

 

Le concept de réserver un chauffeur aussi facilement sur son smartphone à l’aide de la géolocalisation adoptée en 2017 en Algérie a fini vite par séduire les Algériens, qui vivent désormais cette expérience grâce à plusieurs applications. Ainsi, les Algériens préfèrent les VTC aux taxis, et ce, pour la simple raison qu’ils peuvent, entre autres, estimer d’avance le montant de la course.

Bête noire des taxis, les Véhicules de Tourisme avec Chauffeur (VTC) comptent dans le monde plus d’un million de chauffeurs utilisant ces plateformes. Oublions les premiers sans s’interroger sur leurs pertes et le caractère loyal ou déloyal de la concurrence que cette profession réglementée subit ; ignorons si les seconds sont des chômeurs en moins ou des travailleurs exploités en plus. Intéressons-nous aux bénéfices pour les consommateurs et à la concurrence dans la voiture de transport avec ou sans chauffeur.
L’entrée fracassante de VTC en Algérie dans le monde du transport urbain a soulevé, et continue de soulever de nombreuses polémiques. Les plus vives portent sur l’inadaptation du cadre réglementaire des taxis, la façon de le faire évoluer, la baisse de recettes et du prix des plaques pour les chauffeurs ainsi que sur les emplois créés par les VTC, leur nombre, mais aussi leur valeur sociale (petits boulots ou vrais emplois, rémunération de misère ou décente) et leur caractéristiques contractuelles (salariat déguisé ou micro-entrepreneur indépendant). Bref, les débats portent avant tout sur la rivalité entre les VTC et les taxis, ses raisons et ses effets. En effet, le marché des VTC s’est récemment enrichi d’un acteur particulièrement ambitieux Heetch, en ouvrant ses services dans un premier temps à Alger, il compte actuellement 5000 chauffeurs inscrits sur leurs plateformes. Face à lui, Yassir, qui a l’avantage d’être le premier, du fait d’avoir été la première application, créée en 2017, à se lancer, cela se traduit par un leadership clair en termes de notoriété spontanée. C’est Yassir qui dispose du nombre de chauffeurs le plus important, avec plus de 13 500 chauffeurs, dans les dix premières villes algériennes au moins.
C’est la seule application à avoir une telle couverture du territoire. Mais aussi TemTem, fondé en 2018 par un entrepreneur en série et créateur d’autres entreprises numériques. Cette plateforme propose différents services, tels que taxis réguliers, différents types de voitures avec chauffeur, de moto mais aussi des bateaux, aux particuliers et aux entreprises. À Alger, Oran et Constantine, il compte plus de 4000 chauffeurs sur son réseau. Ces trois acteurs principaux du marché du VTC se partagent actuellement la plus grosse part de ce business, avec d’autres plateformes qui peinent à décoller pendant que d’autres plateformes n’ont même pas franchi le trimestre d’existence.
En ce moment, c’est la guerre entre les VTC et les chauffeurs de taxi. Il faut dire que ces derniers peuvent avoir peur que les VTC leur prennent une partie de leur clientèle ; il faut également savoir se remettre en question et se demander pour quelle raison les VTC deviennent si populaires ? Il y a lieu de noter que les Algériens préfèrent largement ces systèmes de VTC qu’un taxi pour ces simples raisons : plus besoin de courir la ville pour trouver un chauffeur de taxi qui daigne vous prendre. Les avis sont unanimes sur le fait que l’usager peut estimer en avance le montant de sa course.
Le prix est, à l’estime des Algériens, raisonnable par rapport à un taxi. Pas de mauvaises surprises, pas de trajet rallongés pour faire gonfler le montant… bref, c’est appréciable. L’usager sait à l’avance dans combien de temps son chauffeur peut venir le chercher. Les chauffeurs VTC sont souvent agréables et le service est impeccable. Et ce n’est pas toujours le cas pour certains chauffeurs de taxi…