ADMINISTRATION-DOCUMENTS ET TEXTES
REGLEMETAIRES- ELABORATION DES TEXTES/ INSTRUCTION AUX MINISTRES
- Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a instruit ( 21/1/2021)
les membres et le secrétaire général du
Gouvernement pour l'observation "stricte" d'un certain nombre de
directives quant à l'élaboration des textes législatifs et réglementaires.
"Il
m'a été donné de constater que certains projets de textes législatifs et
réglementaires initiés par des départements ministériels, voire même ceux
présentés en réunion du Gouvernement, manquent de maturation et de concertation
intersectorielle, ce qui se répercute sur leur qualité, tant sur le plan de la
forme que du fond, et amène le Gouvernement à demander leur réexamen, et
parfois à les renvoyer pour développer une nouvelle approche du dispositif
envisagé", a indiqué A. Djerad dans cette
instruction aux membres du Gouvernement.
Pour A. Djerad,
cette situation appelle la nécessité d'accorder "une attention
particulière à la qualité" des textes législatifs et réglementaires,
durant toutes les étapes du processus normatif, "d'autant plus que ces
textes constituent l'instrument par excellence" d'encadrement et de mise
en œuvre des politiques publiques, en premier lieu, le programme du Président
de la République et le plan d'action du Gouvernement, visant notamment la
"consolidation de l'Etat de droit, la préservation des droits et de la
dignité des citoyens, ainsi que la clarté des dispositifs juridiques
produits".
Le
Premier ministre a relevé que tout projet de texte transmis au secrétariat
général du Gouvernement doit préalablement faire l'objet d'une "large
concertation" au sein du secteur initiateur, en y impliquant, notamment
les secteurs et institutions concernés, des experts, et éventuellement des
représentants de la société civile concernés par les implications du projet de
texte, pour s'inscrire pleinement dans la cohérence de l'action
gouvernementale.
L'exposé
des motifs de tout texte initié, a ajouté A. Djerad,
doit comprendre les éléments de son étude d'impact, qui précise, notamment
l'ancrage juridique du texte et son articulation au sein du dispositif
juridique déjà en vigueur, l'objectif escompté, la prise en charge, par
les dispositions proposées, de la problématique traitée, ainsi que son impact
sur le public ciblé, l'incidence économique, financière et sociale du texte et
les modalités de sa mise en œuvre, et éventuellement, l'échéancier y afférent.
Tout
texte transmis par le secrétariat général du Gouvernement aux départements
ministériels pour avis et enrichissement doit faire l'objet d'examen
"minutieux" par leurs services compétents. Les observations et
propositions relevées doivent être transmises, dans "les meilleurs
délais" au secrétariat général du Gouvernement et au secteur initiateur, a
instruit le chef de l'Exécutif.
Les
projets de textes législatifs, de décrets présidentiels et exécutifs, soumis à
examen au secrétariat général du Gouvernement, doivent être présentés, lors de
la première réunion de coordination, par les secrétaires généraux des
ministères initiateurs, a-t-il encore insisté.
Les
départements ministériels et institutions doivent veiller à leur représentation
"adéquate" aux réunions de coordination tenues au niveau du
secrétariat général du Gouvernement.
Selon
l'instruction du Premier ministre, les départements ministériels et
institutions invités doivent être représentés par un cadre de rang de directeur
général ou directeur central au moins, suffisamment imprégné par l'objet du
projet de texte examiné, accompagné, le cas échéant, de fonctionnaires chargés
du dossier, habilité à se prononcer, si nécessaire, sur les questions objet de
divergence et devant continuer à assister à toutes les étapes d'examen du
texte.
Le Premier ministre a indiqué que tout projet
de texte programmé pour examen en Conseil des ministres ou en réunion de
Gouvernement doit faire l'objet d'une dernière lecture de validation au niveau
du secrétariat général du Gouvernement, en présence du secrétaire général du
ministère initiateur, et le cas échéant, les secrétaires généraux des
ministères directement concernés par le texte ou ayant émis des réserves quant
à son contenu. Cette procédure est également applicable à tout autre projet de
texte à présenter directement à la signature.
Les
projets d'arrêtés doivent être transmis au secrétariat général du Gouvernement,
pour examen de leur conformité à la législation et à la réglementation en
vigueur, préalablement à leur signature.
De façon
générale, il devra être tenu compte, dans l'élaboration des projets de textes,
de la nécessité de simplifier leur rédaction, de faciliter les procédures
administratives exigées et de privilégier le recours aux technologies de
l'information et de la communication dans leur mise en œuvre.
L'observation
de ces directives et orientations devra permettre d'améliorer
"sensiblement" la qualité des textes législatifs et réglementaires,
d'en assurer "l'intelligibilité et l'effectivité", et d'apporter
"la fluidité et l'efficacité" requises au processus "normatif,
d'autant plus que le pays s'est lancé dans des réformes institutionnelles et
juridiques profondes, qui impliquent le lancement de nombreux chantiers
législatifs et réglementaires et leur aboutissement dans les meilleurs
conditions et délais, notamment dans le cadre de la mise en œuvre de la
Constitution révisée, conclut A.Djerad.