VIE
POLITIQUE - PERSONNALITÉS – TEBBOUNE ABDELMADJID 2020 (I/II)
Abdelmadjid Tebboune est président de la République algérienne
démocratique et populaire depuis
le 19 décembre 2019..Candidat indépendant il
remporte au premier tour l'élection
présidentielle de 2019. La campagne de ce
scrutin puis le début du mandat de Tebboune sont marqués par des manifestations massives (« Hirak »).
Le 26 septembre 2019, il
annonce sa candidature à l'élection présidentielle de décembre, repoussée pour
la deuxième fois dans le cadre des manifestants du Hirak, qui
a conduit à la démission d'Abdelaziz Bouteflika. Se présentant comme le « candidat du peuple »,
Abdelmadjid Tebboune affirme que les revendications des protestataires ne
peuvent être satisfaites « sans un
président élu et légitime ». Il
promet une réforme de la Constitution et de la loi électorale, de même que
l'instauration de la « démocratie véritable » au niveau local et national. Il souhaite la
récupération par l'État des prêts contractés par des entreprises et jamais
remboursés aux banques étatiques. Contesté par les manifestants, il est accusé
par ses détracteurs d'être le « candidat de
l'armée » À l’approche du
scrutin, en l'absence d'enquêtes d'opinion, les médias indiquent qu'il a perdu
son statut de favori, Azzedine Mihoubi ayant reçu le soutien de nombreux proches du régime38.
Le 12 décembre, après une campagne perturbée par des
manifestations importantes jusqu'au jour même de l'élection, Abdelmadjid Tebboune est
élu par 58,1 % des suffrages exprimés au premier tour, (60,1 % des
inscrits). Lors de sa première conférence de presse après son élection,
Abdelmadjid Tebboune déclare tendre la main au Hirak et
prône le dialogue43.
Abdelmadjid Tebboune devient président de la République algérienne
démocratique et populaire et prête serment le 19 décembre 2019.
À l'issue de sa prestation de serment, le nouveau président
salue le Hirak et déclare que « la grande
réussite est le fruit du mouvement populaire initié par notre peuple qui a
refusé, grâce à sa conscience, l'effondrement de l’État et de ses
institutions », renouvelle son
appel au dialogue et promet de réaliser ses revendications « dans le cadre d'un consensus politique et les lois de la
République ». Il demande à être
dispensé du prédicat « excellence » afin de rompre avec l'usage exacerbé de cette formule
durant les mandats d'Abdelaziz Bouteflika, terme devenu impopulaire et motif de
contestation. Lors la cérémonie, il décore de la médaille de l'ordre du Mérite
national, au rang « Sadr », Abdelkader Bensalah et Ahmed Gaïd Salah.
Il est décoré du même rang par Abdelkader Bensalah.
Le jour même,
Abdelmadjid Tebboune accepte la démission de Noureddine Bedoui et
désigne Sabri Boukadoum comme Premier ministre par intérim tout en chargeant
le gouvernement en place de gérer les affaires courantes dans l'attente de la
nomination d'un nouveau chef du gouvernement. Par ailleurs, le ministre de
l'Intérieur Salah Eddine Dahmoune est limogé de ses fonctions alors qu'il avait défrayé
la chronique en tenant des propos insultants à l'égard des manifestants
du Hirak.
Le 20 décembre 2019, il
nomme Noureddine Ayadi directeur de cabinet et Mohammed Amine Messaïd secrétaire
général de la présidence de la République ; ce dernier avait occupé le
poste de directeur de sa campagne électorale. Lors de son premier déplacement
officiel en Algérie, le 22 décembre, il annonce la création d'un ministère
chargé des start-up et de la microentreprise ainsi que d'une banque devant accompagner les
porteurs de ces projets. Il ordonne également la réouverture
des aérogares inexploitées à travers le pays. Le 26 décembre, il préside une réunion du Haut conseil
de sécurité, où « la situation dans la région,
notamment au niveau des frontières avec la Libye et le Mali » est examinée. Il décide que le Haut Conseil de
sécurité sera réuni de manière périodique, à chaque fois que la situation
l'impose.
Deux jours plus
tard, le 28 décembre, il nomme Abdelaziz Djerad à la fonction de Premier ministre et le charge de
former un nouveau gouvernement. Le lendemain, le 29 décembre, il nomme Belaïd Mohand Oussaïd ministre conseiller à la Communication, porte-parole
de la présidence de la République.
Le 8 janvier 2020, il met en place une commission d'experts de 17 membres
— dont une majorité de professeurs de droit constitutionne — chargés d'émettre des propositions pour une
nouvelle Constitution. Il trace sept axes principaux autour desquels la
commission doit mener sa réflexion, notamment la conservation du bicamérisme.Le texte final sera adoptée (référendum populaitre)
le 1er novembre 2020, avec une très forte abstention