ENERGIE- ETUDES ET ANALYSES-
MARCHÉ PÉTROLIER 2021- ETUDE OPEP
Après une chute de la demande mondiale de brut de 9,8 millions de barils
par jour l’an dernier (2020)en raison de la pandémie
et du ralentissement, voire de la quasi-mise à l'arrêt de certaines activités,
comme le transport aérien, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) table désormais (Janvier 2021) sur un rebond de 5,9
millions de barils par jour en 2021.
La demande mondiale de pétrole devrait atteindre 95,91 millions de barils
par jour, prévoit l’organisation dans son rapport mensuel publié avant-hier.
Dans la région de l'OCDE, la consommation de pétrole devrait augmenter de 2,6
millions de barils par jour pour atteindre une demande totale de 44,8 millions
de barils par jour. Hors OCDE, la demande de pétrole devrait augmenter de 3,3
millions de barils par jour pour atteindre 51,2 millions de barils par jour.
La croissance de la demande devrait être tirée par la Chine, l’Inde et
d'autres pays d'Asie. Un solide rebond des activités économiques devrait
soutenir la demande de combustibles industriels. La demande de matières
premières pétrochimiques devrait également soutenir la croissance de la demande
l’année en cours indique l’Opep.
“Les marchés peuvent s'attendre à ce que la politique monétaire commence à
se resserrer plus tôt qu'anticipé, ce qui aurait un
effet potentiellement négatif sur l'économie mondiale et les marchés
pétroliers”, met, toutefois, en garde l’Organisation. Selon le rapport, la
production des membres de l’Opep a progressé en
décembre dernier, une nouvelle fois tirée par la Libye.
Selon des sources secondaires, la production totale de pétrole brut de l'Opep a atteint 25,36 millions de barils par jour en
décembre 2020, en hausse de 278 000 barils par rapport au moins de novembre de
la même année.
Le rapport indique que la production de pétrole brut a augmenté
principalement en Libye, en Irak et aux Émirats arabes unis, tandis que la
production a diminué principalement au Nigeria, au Congo et en Angola.
La production de pétrole brut de la Libye en décembre est passée à 1,224 million
de barils par jour, soit une hausse de 136 000 barils par jour, selon des
sources secondaires.
Après être tombée à 84 000 barils par jour en août 2020, la production de
pétrole de la Libye a augmenté progressivement pour passer à 1,088 million de
barils par jour en novembre 2020 et atteindre 1,224 million de barils par jour
en décembre dernier.
La Libye fait partie des pays de l'Opep exemptés
de quotas de production, au moment où les membres de l’organisation et leurs
alliés au sein de l'Opep+, notamment la Russie,
limitent volontairement leur production pour soutenir les cours du pétrole.
Lors de leur réunion début janvier, les partenaires pétroliers s'étaient
entendus pour autoriser la Russie et le Kazakhstan à légèrement augmenter leur
production d'or noir au cours du premier trimestre. Mais l'Arabie saoudite,
prudente face à la propagation de Covid-19, a choisi de s'imposer une coupe
significative.
La production de l’Arabie saoudite est restée quasi stable le mois dernier
à 8,964 millions de barils par jour, affichant une baisse de 2 000 barils par
jour. Mais sur la base de la communication directe, la production de l’Arabie saoudite
a augmenté de 8 000 barils par jour, pour atteindre 8,980 millions de barils
par jour.
L’Algérie aurait produit 855 millions de barils par jour en décembre
dernier, contre 857 000 barils par jour en octobre et novembre 2020, soit une
baisse de 2 000 barils par jour, selon des sources secondaires. Le prix moyen
du Sahara Blend, brut de référence algérienne, a enregistré une hausse de
17,4%, soit une augmentation de 7,40 dollars le baril entre novembre et
décembre de la même année.
Le prix moyen du Sahara Blend est
passé de 42,59 dollars le baril en novembre de l’année dernière à 49,99 dollars
le baril en décembre de la même année. Sur l’année 2020, le prix du Sahara
Blend est estimé à 42,12 dollars le baril contre 64,49 dollars le baril en
2019.