ENERGIE- ENQUÊTES ET REPORTAGES- BILAN
2019
Selon le bilan énergétique annuel de l’année 2019, communiqué par le
ministère de l’Energie (fin décembre 2020) , la
consommation finale d’énergie dans le pays a augmenté de +4,6%, pour atteindre
le seuil de 50,4 MTep.
La consommation nationale totale
d’énergie a poursuivi sa hausse en 2019, enregistrant une progression de +3,0%
pour s’établir à 66,9 MTep. De ce fait, elle a
représenté près de 43% de la production totale et continue ainsi de faire
pression sur la production nationale, qui a enregistré un recul de près de 5%.
Selon le bilan énergétique
annuel de l’année 2019, communiqué par le ministère de l’Energie, la
consommation finale d’énergie dans le pays a augmenté de +4,6%, pour atteindre
le seuil de 50,4 MTep. Elle est tirée
essentiellement par «le gaz naturel, qui a enregistré une hausse de +6,1% à cause
notamment de l’augmentation du nombre total d’abonnés de Sonelgaz,
qui est passé à 6 millions en 2019», ainsi que «les
besoins croissants des clients de la haute (+15,2%), moyenne (+5,0%) et basse
pressions (+3,8%)».
La consommation du GLP,
quant à elle, s’est hissée de +9,6%, suite, notamment, à la hausse de la
demande sur le GLPc, qui a connu une forte
augmentation de 44%. Les autres produits pétroliers ont grimpé de +4,1%, entre
autres, suite à la hausse de la consommation du gasoil avec +2,0%, et des
bitumes avec +78%.
La consommation de
l’électricité a elle aussi connu une hausse de +2,7% durant la même période,
pour atteindre 14,3 MTep, suite à «la hausse
de la demande des clients de Sonelgaz, notamment les
ménages (7,3%), dont le nombre total d’abonnés a atteint près de 10 millions à
fin 2019, en hausse de 4,6% par rapport à 2018», souligne le bilan du ministère.
En répartissant par
secteur, l’évolution de la consommation finale en 2019 fait ressortir
l’accroissement de la consommation des ménages et autres de 5,0% atteignant les
23,5 MTep, tirée par le sous-secteur résidentiel
(2,9%), à la faveur de la hausse du nombre des clients de Sonelgaz
(notamment BP) et de leurs besoins. Le secteur du transport à lui aussi connu
une légère augmentation de 0,8%, pour atteindre une consommation de 15,4 MTep.
Pour le secteur industriel
BTP, la hausse de la consommation atteint 9,3%, soit 11,4 M Tep, tirée par
les sous-secteurs de l’ISMME (41%), des BTP (84%) et des matériaux de construction
(+5%). Toutefois, cette tendance haussière pourrait connaître un recul pour
certains secteurs durant cette année de 2020, notamment suite aux mesures de
confinement qui ont engendré une baisse de l’activité industrielle et surtout
des transports.
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En parallèle de cette hausse de la consommation, la production nationale
commerciale d’énergie primaire n’a pas suivi la même tendance, puisqu’elle a
subi une baisse de -4,8% par rapport aux réalisations de 2018, pour atteindre
157,4 MTep, tirée par celle de tous les produits, à
l’exception de l’électricité. Selon le document du ministère de l’Energie, la
production d’électricité primaire est passée de 783 à 835 GWh
en 2019, tirée par «une hausse de +30% de la production de la filière hydraulique à
la suite d’une pluviométrie favorable en 2019, où la production totale a été de
152 GWh contre 117 GWh en
2018».
Par ailleurs, la production
d’énergie dérivée a atteint 66,1 MTep, plus de 2,2%
par rapport aux réalisations de 2018, tirée surtout par celle de la production
du gaz naturel liquéfié (GNL) (+21,9%) et de l’électricité thermique, plus de
2,1%.
A l’inverse, la production
des produits pétroliers a enregistrée une baisse (-5,7%) comparativement à la
même période de l’année précédente, pour s’établir à 27,7 millions de tonnes,
tirée par la chute (-7,3%) de la charge traitée de pétrole brut au niveau des
raffineries après l’arrêt des opérations de processing
de pétrole à l’étranger.
Cependant, les quantités
d’énergie primaire transformées durant l’année 2019 ont connu une légère hausse
(+1,2%) par rapport à l’année précédente, pour s’établir à 67,2 MTep. La hausse a touché, notamment, la production
d’électricité qui a nécessité l’accroissement de 2,2% des prélèvements de gaz
naturel pour les besoins des centrales électriques.
S’agissant de la
liquéfaction, la production a connu une hausse importante de +22% du volume de
gaz naturel traité dans les unités de liquéfaction, soit l’équivalent de 17,2
milliards de mètres cubes en 2019, induite par une
demande croissante des enlèvements des clients de Sonatrach.
S’agissant de l’activité de
raffinage, elle a connu une décroissance de -7,3% des quantités de pétrole brut
et condensat traitées au niveau des raffineries à 31,9 MTep,
tirée par celles de pétrole brut, qui ont baissé de -5,1%, et du condensat
(-20,2%) traitées au niveau de la raffinerie de Skikda (RA2K). «La baisse
du traitement de pétrole s’explique, notamment, par la suspension des
opérations de processing de pétrole à l’étranger
depuis le deuxième semestre de l’année 2019, passant de 4,6 millions tonnes en
2018 à 2,1 millions de tonnes en 2019», explique
le ministère de l’Energie.