CULTURE-
LITTÉRATURE- MALEK OUARY
Malek Ouary fait partie des
écrivains talentueux qui sont, malheureusement, très peu connus en Algérie,
leur pays. Pourtant, son apport à la littérature algérienne est indéniable.
C'est un romancier qui a écrit des textes qu'on ne peut aucunement ne pas
prendre en considération en évoquant un certain genre littéraire. Mais, en
dépit de son œuvre considérable et importante sur le plan qualitatif (Ouary n'a écrit que trois romans), aujourd'hui, on ne
risque pas de trouver ses livres dans les librairies algériennes.
Originaire de Kabylie, le regretté Malek Ouary
a vu le jour le 27 janvier 1926 à Ighil Ali dans la
wilaya de Béjaïa, la même région que la célèbre
chanteuse et écrivaine Taos Amrouche et de Jean Amrouche.
C'est à Alger que Malek Ouary a
suivi sa scolarité à partir du lycée et de l'université où son dévolu avait été
jeté sur la littérature et la philosophie.
Ses études supérieures terminées, Malek Ouary
devint enseignant de littérature française. Mais il ne tarda pas à épouser une
autre profession très en phase avec son avenir d'écrivain: le journalisme. Il
exerça alors à la section kabyle de l'Ortf d'Alger. Sa découverte de la
richesse de la culture orale kabyle, notamment les contes, les chants et les
poèmes anciens, l'ont poussé à s'intéresser beaucoup à cet aspect de la culture
algérienne et à en faire une matière pour ses productions radiophoniques.
Il écrivait aussi dans des revues.
C'est en 1956 que son tout premier roman, "Le grain
dans la meule", a été publié. Tout comme une bonne partie des écrivains,
Malek Ouary s'inspira beaucoup des événements qui se
déroulaient dans sa région natale en Kabylie pour l'écriture de ses romans.
Son second texte, intitulé "le Noël du petit
cireur", paru en 1957, a été adapté en moyen métrage intitulé "Le
rendez-vous de Noël". Son penchant pour tout ce qui a trait à la culture
orale amazighe le poussa à effectuer des recherches ayant abouti à la
publication de son livre "Poèmes et chants berbères de Kabylie". Ce
livre a été édité pour la première fois en 1972.
Son deuxième roman a été édité en 1981; il porte le titre de
"La montagne aux chacals". Quant à "La robe kabyle de
Baya", il a été publié en 2000, soit une année avant son décès le 21
décembre 2001, survenu en France où il a vécu pendant des décennies. Il avait
85 ans