SANTÉ- MALADIE- SIDA 2020 (COMPLÉMENT)
Pas moins de 245 cas porteurs du VIH ont
été recensés cette année contre quelque 530 nouveaux cas en 2019. En détail,
les services en charge du traitement de cette maladie font état de «13 enfants,
107 femmes et 136 hommes» ayant contracté le VIH, parmi lesquels 113 cas sont
résidents dans la wilaya d'Oran, 33 autres venus de Mostaganem, 32 de Tiaret,
32 de Relizane, 17 de Mascara, 3 de Aïn Témouchent, 3 de la wilaya d'
Adrar et 5 ressortissants africains». «Le service des maladies infectieuses
d'Oran prend en charge près de 2.300 sidéens contre 4.000 l'année passée». Ceci
intervient alors que des associations militant en faveur de la lutte contre
cette pathologie continuent à faire un travail plus que louable sur le terrain
en termes de sensibilisation sur l'ensemble des questions liées au sujet et oeuvrent à une meilleure intégration des sidéens et
personnes porteuses du VIH dans la société.
Les spécialistes estiment que «le sida d'aujourd'hui n'est pas le même que
celui d'il y a 20 ans. C'est de nos jours une maladie chronique tout comme le
diabète ou l'hypertension. Si la charge virale de la personne qui est sous
traitement est négative, son cas ne cause aucun problème». Dans le tas, l'on a
ajouté qu'«au niveau de l'association, des femmes séropositives enceintes ont
été prises en charge et après le traitement, la charge virale de l'enfant né a
donné un résultat négatif». Le maillon fort de la stratégie portant sur la
lutte contre le sida est le dépistage chez les populations clés malgré le suivi
assuré dans 11 wilayas de l'Ouest. Il faut savoir que ce n'est pas uniquement
la région de l'Ouest qui bénéficie des différentes actions lancées dans ce
cadre. L'Union européenne, qui nous a permis d'activer au niveau de la wilaya
de Béchar, où l'on a réalisé des dépistages dans les cités universitaires et
chez d'autres populations clés. Une étude réalisée en 2015 a montré que la
prévalence du VIH dans les régions du Sud est plus importante que dans le Nord.
Concernant les statistiques, l'année dernière, le nombre a été estimé à 30.000
à l'échelle nationale dont 12.000 nouveaux cas à travers le territoire.
Autrement dit, entre 18.000 et 20.000 jeunes ne savent pas encore qu'ils sont
séropositifs, d'où l'importance du dépistage. La priorité absolue est de
réduire la dynamique épidémiologique en centrant d'importantes actions sur les
populations clés, le contexte sociétal rend particulièrement difficile la
simple évocation des populations issues des communautés homosexuelles ou
faisant le commerce de leurs corps. Afin d'investir l'espace public avec la
nouvelle unité mobile de dépistage, les spécialistes jugent «nécessaire de
renforcer les actions, tant au niveau des autorités que du grand public. Ainsi,
grâce au dispositif de dépistage mobile, nouveau et unique en Algérie, une
campagne de dépistage est menée régulièrement et principalement dans les
universités et les évènements grand public», a-t-on indiqué. Aussi, l'on a
redynamisé les centres régionaux de référence en matière de prise en charge des
personnes atteintes du VIH sida afin de réduire la pression sur le Centre
hospitalo-universitaire de la wilaya. Vu le nombre croissant des malades pris
en charge dans cette structure hospitalière, l'on a jugé utile d'esquisser deux
solutions: l'orientation des malades des autres wilayas vers leurs centres de
référence ou l'attribution d'un budget spécifique au CHU pour couvrir les
besoins de tous les malades.