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Transition énergétique-Etude Rystad 2020

Date de création: 29-11-2020 18:12
Dernière mise à jour: 29-11-2020 18:12
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ENERGIE- ETUDES ET ANALYSES- TRANSITION ENERGETIQUE- ETUDE RYSTAD 2020

 

© Azedine Maktour/Le Soir d’Algérie, dimanche 29 novembre 2020

En Afrique, la révolution énergétique est en route. C’est le cabinet Rystad Energy qui le dit dans une étude qui passe en revue la transformation qu’est en train de subir le continent sur le plan des énergies renouvelables. Le potentiel en énergies renouvelables que doit capitaliser l’Afrique d’ici cinq ans présente aussi bien des défis que des opportunités pour le continent.
La transition énergétique présente, donc, des défis ainsi que des opportunités pour l’Afrique, note Rystad Energy dans une étude dédiée au secteur de l’énergie sur le continent.
Un défi du fait que plusieurs des ressources en hydrocarbures de l’Afrique, en particulier le pétrole, sont peu susceptibles d’être développées comme initialement prévu en raison, en grande partie, de l’impact de la pandémie de coronavirus sur les investissements dans les hydrocarbures en général, l’industrie du pétrole en particulier.
Impact dévastateur qui a conduit les plus grandes compagnies à regarder d’un peu plus près les opportunités qu’offrent les énergies renouvelables dans des délais beaucoup plus courts que dans l’industrie des énergies fossiles. D’autre part, comme le souligne Rystad Energy dans un autre rapport, commandé celui-là par la Chambre africaine de l’énergie, la transition en Afrique offre une opportunité de mettre l’accent sur la sécurité énergétique, plus accessible et plus abordable, pour mettre fin à la précarité énergétique.
Une transition qui, d’une part, offre la part belle au gaz naturel de l’Afrique pour la production d’électricité et les exportations de GNL, d’autant que se précise depuis quelque temps la baisse de la part du pétrole dans le monde d’ici trente ans. D’autre part, la transition offre l’opportunité comme jamais auparavant d’augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix de production. Comme le prévoit l’Algérie, du moins dans le discours.
Selon l’étude du cabinet Rystad, l’état des lieux du renouvelable annonce qu’il est appelé à croître «de manière significative» en Afrique, passant des 12,6 gW produits en 2019 à plus de 51 gW d’ici cinq ans. La capacité d’énergie renouvelable disponible sur le continent atteindra 16,8 gW d’ici la fin de cette année 2020 et 5,5 gW supplémentaires sont prévus pour être installés en 2021.
Dans le lot des pays résolument tournés vers la transition en faveur du renouvelable, l’étude du cabinet donne un des beaux rôles de cette mutation à l’Algérie qui devrait enregistrer la croissance la plus importante en ayant prévu de faire passer son parc de renouvelable de 500 mW actuellement à près de 2,9 gW en 2025. Une croissance qui devrait se matérialiser grâce au projet de Tafouk 1, d’une capacité totale de 4 gW, dont 2,4 entreront en service d’ici à 2025.
L’Algérie ayant définitivement compris que, en raison de plusieurs facteurs, la transition s’impose à partir d’aujourd’hui. La situation du patrimoine en hydrocarbures, la réindustrialisation à laquelle on aspire et la consommation de plus en plus importante des ressources énergétiques classiques, la préservation des ressources fossiles, et d’autres questions telles celles relatives à l’environnement et au développement durable, imposent que l’on donne corps à la transition énergétique par la matérialisation de projets qui n’ont que trop traîné.
Il s’agira, comme le soulignait il n’y a pas longtemps Toufik Hasni, le spécialiste des questions de la transition énergétique, de parer à la prochaine disparition du pétrole carburant en s’orientant sur la véritable alternative que constitue l’électricité produite grâce au solaire.
«Le pétrole carburant va disparaître, le gaz restera dans la transition et il ne reste que parce que son prix est bas, l’électricité produite grâce au solaire, c’est la véritable alternative», attestait Toufik Hasni qui avance comme argument pour plaider en faveur du solaire le coût de production d’un kilowattheure d’électricité (8 DA) pour, ensuite, défendre l’idée d’orienter les financements destinés au fossile vers les énergies renouvelables. Reste maintenant le passage aux actes pour atteindre les objectifs rappelés, donc, par l’étude de Rystad Energy.