COMMUNICATION – BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- MEMOIRES RACHID SEMMAD-
« PARCOURS D’UN JOURNALISTE….. »
© Kader B./Le Soir d’Algérie, samedi
28/11/2020
Le livre préfacé par l’écrivain et journaliste Achour Cheurfi a demandé deux années de travail à l’auteur. Des
événements qui ont bouleversé le pays et aussi le monde, sont racontés, par
Rachid Semmad, témoin comme journaliste.
Un ouvrage que tout journaliste doit, normalement, lire ! C’est le livre « Parcours d’un journaliste de
l’indépendance à ce jour » de Rachid Semmad,
édité à compte d’auteur et qui a demandé deux années de recherches (dans sa
collection de journaux), de recueil de témoignages et d’écriture à son auteur.
«L’idée d’écrire mes mémoires me tortillait l’esprit depuis mon départ forcé à
la retraite en 1997», écrit- il dans son «Avant-Propos».
Toute une histoire cette retraite forcée de l’équipe du quotidien francophone
El Moudjahid. Rachid Semmad, né le 3 mars 1938 à
Blida, a un long parcours dans la presse écrite et aussi à la radio, entamé en
1963, en tant que correspondant particulier du journal en langue française El Chaâb, devenu par la suite Le Peuple. En 1965, il devient
correspondant d’El Moudjahid. «En 1963, avec le défunt Président Ahmed Ben
Bella, j’ai couvert les premières nationalisations des terres des colons, en
commençant par le domaine de La Trappe de la famille Borgeaud,
puis le 19 juin 1965 , au renversement du Président Ben Bella par son ministre
de la Défense, Houari Boumediène, à ses funérailles
nationales, le 27 décembre 1978, à l’ouverture du champ démocratique sous l’ère
du Président Chadli Bendjedid, au passage de Liamine
Zeroual qui est sorti par la grande porte et enfin, à l’assassinat en direct,
en 1992, à la Maison de la culture de Annaba, du Président, Mohamed Boudiaf»,
résume Rachid Semmad, au début de son livre. «Jai
essayé de condenser dans cet ouvrage une partie de mon long parcours, en le
focalisant sur ce que je crois être le plus significatif, car je ne pourrais,
dans ce livre, décrire les centaines d’articles et de grands reportages que
j’ai réalisés durant ma longue carrière», explique-t-il.
Le livre de 248 pages s’ouvre par des souvenirs d’enfance au premier chapitre.
Dans le suivant, sont abordés deux sujets : «Premiers pas dans le journalisme»
et «Commentateur sportif à la radio». Le Chapitre III est certainement le plus
riche avec des thèmes comme «Le Niger à l’épreuve de la sécheresse», «Interview
du Président Seyni Kountché»,
«À l’Institut international de journalisme de Budapest», «De Moscou à Bakou en
passant par Tbilissi» ou «Le Président Boumediène, Un
Homme d’État».
Les trois chapitres suivants comportent des thèmes variés tous sur l’Algérie,
exceptés «Pèlerinage aux Lieux Saints de l’islam» et «Aux côtés du Colonel Maâmar El Gueddafi». «Venezuela,
au pays du Libertador» est le titre du chapitre VII.
Dans les sept chapitres suivants, cohabitent parfois des thèmes «nationaux» (la
majorité) et d’autres d’actualité internationale, notamment, «Chez Bourguiba,
avant le coup d’État», «l’île de Gorée, haut lieu de la traite des esclaves »
ou «Invasion de l’Irak». Le chapitre XV (le dernier) comporte trois sujets :
«L’arrêt du processus électoral», «La tragédie nationale et, enfin, «L’après-
retraite».
«Écrire ses mémoires, c’est bien entendu entreprendre de faire le récit de sa
vie et surtout le désir de transmettre sa propre histoire et la partager»,
souligne le journaliste et écrivain Achour Cheurfi,
dans la préface du livre de son confrère à El Moudjahid, Rachid Semmad. En conclusion et comme le fait remarquer Cheurfi, «Rachid Semmad s’est
adonné à cet exercice et a réussi à nous offrir un ouvrage pétillant de vie».