Des spécialistes en pneumologie
ont insisté (novembre 2018) sur la nécessité d'une "prise en
charge totale" du traitement des patients atteints de la maladie broncho-pneumopathies chroniques obstructives (BPCO),
dont la prévalence est de 4,9% pour l'ensemble de la population.
Lors d'une conférence organisée
par l'Association algérienne de solidarité aux malades respiratoires à
l'occasion de la célébration de la journée mondiale de la BPCO, le 21 novembre
de chaque année, les spécialistes ont relevé les difficultés que traversent les
patients pour la procuration du matériel adéquat et ce, à cause de "la non
prise en charge à 100% de leurs maladies, notamment par la Caisse nationale des
assurances sociales (CNAS), et dont leur nombre est de 9,8% à l'échelle
nationale". Selon le professeur en Pneumologie, Soumeya Taright,
cette maladie, caractérisée par une obstruction des bronches et une destruction
du tissu pulmonaire, appelée aussi "emphysème" et souvent méconnue
des médecins et ignorée du grand public, touche notamment la population âgée de
plus de 40 ans, ayant un long passé tabagique, ainsi que tout sujet exposé à un
facteur de risque (professionnel ou autre) et les patients présentant une
"symptomalogie évocatrice".
Pour elle, les personnes atteintes de la BPCO ont un énorme déficit
respiratoire, un retentissement sur hématose et un handicap respiratoire, d'où
l'importance de mettre à la disposition de ce type de malades "le matériel
nécessaire qui est excessivement cher à procurer à titre individuel",
a-t-elle précisé. Dans le même sens, le professeur en pneumologie, A. Ketfi, a expliqué que le
tabagisme intervient en premier lieu et demeure le "principal facteur de
risque", mettant également en garde les jeunes sur le danger du
"narguilé" qui gagne de plus en plus la population urbaine. "Le
tabagisme majore cette prévalence qui atteint 31,5% chez les fumeurs, 14,6%
chez les ex-fumeurs et 2,5% chez les non-fumeurs", a-t-il fait remarquer.
De son côté, le responsable de la médico-technique
de la société "hôpital à domicile" (HAD), Sahnoune Mohamed Yacine, a expliqué que les
malades "sont loin de pouvoir s'acheter, voire louer le matériel comme la
ventilation non invasive (VNI) et le concentrateur d'oxygène".