COMMUNICATION-
GOUVERNEMENT- ENTRETIEN A BELHIMER L/9/2020
Le ministre de la Communication, Porte-parole du
gouvernement, Ammar Belhimer, a indiqué lundi que
"l’ère de la tutelle sur l'information est révolue", assurant que
toutes les activités des partis opposés au projet d’amendement constitutionnel
soumis à référendum le 1er novembre "ont été couvertes par les médias
publics".
Dans un entretien au
journal électronique "Nouvelles d’Algérie" (lundi 9 novembre 2020) ,
et en réponse à une question sur les partis opposés à l'amendement
constitutionnel qui se sont plaints de restrictions politiques et d’un blackout
des médias publics, le ministre a affirmé que "l'heure de la tutelle sur
l'information est révolue", assurant que "toutes les activités des
partis opposés au document de l’amendement constitutionnel ont été couvertes
par les médias publics".
Et d’ajouter que cette question devrait être posée aux organes qui
n’ont pas assisté auxdites activités car, a-t-il dit, le ministère ne s’immisce
pas dans le travail des salles de rédaction.
La plupart de ces
partis ont participé au débat et à l’enrichissement en soumettant des
propositions. Leurs dirigeants ont rencontré le président de la République et
ils ont pu organiser leurs meetings et leurs activités de proximité, a tenu à
rappeler M. Belhimer, réfutant l’idée selon laquelle
la pandémie de Covid-19 aurait été exploitée pour
restreindre les libertés et les partis d'opposition.
La conjoncture
sanitaire a imposé à tout un chacun de s'adapter à une situation inédite, aussi
bien au niveau de l'action politique que dans les établissements névralgiques
tels que les hôpitaux, les écoles, les mosquées, les marchés et les espaces
commerciaux, a expliqué le ministre.
En réponse à une
question sur "les restrictions imposées sur les libertés d’expression et
d’opinion ou encore l’intimidation de journalistes et l’interpellation d'activistes
du Hirak populaire dont le Gouvernement
appréhenderait le retour", M. Belhimer a indiqué
que "les manifestations ne se sont interrompues qu’avec l’apparition du
coronavirus dans notre pays, c’est là une réponse suffisante aux récalcitrants,
et sur la décision à l’origine de la suspension des activités".
L’interdiction de
rassemblement a émané d’un comité scientifique médical spécialisé et n'a
nullement de lien avec la politique, a-t-il souligné, rappelant qu’aucun
journaliste n’a été arrêté pour des raisons professionnelles, et que "la
majorité des activistes politiques sont sortis de prison après leur audition
par le juge et avoir bénéficié de l'acquittement".
Cependant, la liberté
ne signifie aucunement "attenter aux fondements et constantes de la nation
ou menacer son unité et la stabilité de la société, d’une part, et les droits
des individus, d'autre part.
"Nul ne doit se dissimuler sous le couvert de la liberté d'opinion
excessive et outillée par des mains étrangères aux fins de déstabiliser le
pays, nul n’est au-dessus de la loi", a-t-il soutenu.
Evoquant les données
communiquées par son département ministériel sur le traitement de
l’information, M. Belhimer a dit qu'elles visent à
organiser le secteur et mettre un terme à l’anarchie et au chaos qui régnaient
autrefois.
Le lecteur n’était plus en mesure de "faire la différence entre le
travail journalistique fondé sur les principes de droit à l’information ciblée
stipulée par la Constitution et conforme à la déontologie, et les fake news, les rumeurs ou encore le chantage exercé par des
prêtes-noms anonymes dont on ignore la source",
a-t-il souligné.
Pour ce qui est du
décret exécutif régissant la presse électronique, examiné récemment par le
Gouvernement, le ministre a indiqué qu’à travers les textes juridiques devant
être promulgués après débat et enrichissement, il sera procédé à "la mise
en place de la cartographie des médias algériens, toutes spécialités confondus,
ce qui facilitera l’organisation de la profession et la distinction entre le travail
d'information et le travail de propagande".
Soulignant que le
progrès technologique et le transfert numérique en tant que "choix
stratégiques" imposent au Gouvernement de "construire une information
numérique solide, loin de toute anarchie et des cas de suspicion qui
empoisonnent la vie des citoyens, du fait de la grande prolifération de faux
sites à des fins nullement innocentes et qui sont alimentés à partir d'autres
rives", M. Belhimer a rappelé le rôle de son
ministère, à savoir: l’organisation, la coordination et la réhabilitation de la
presse et des journalistes.
Pour ce qui est des
mesures devant être prises par le Gouvernement pour la réglementation et la
régulation du secteur de l’audio-visuel, le ministre a fait savoir qu’aller
vers "l’algérianisation de l’arsenal juridique" des chaînes "est
chose obligatoire", afin que ces chaînes puissent bénéficier des
dispositions des lois algériennes et économiser de l’argent à travers la
diffusion de leurs programmes de l'intérieur de notre pays et faciliter ainsi
l’opération de réglementation du secteur conformément à un cahier des charges
précis et propre à l’audio-visue