RELATIONS
INTERNATIONALES- USA -PERSONNALITES – JOE BIDEN
Engagé dans la politique locale de l’Etat du Delaware, Joe Biden détrône à la surprise générale un sénateur
républicain bien installé lors des élections de 1972. Quelques semaines plus
tard, sa femme et sa fille meurent dans un accident de voiture. Il pense
démissionner pour s’occuper de ses fils Beau et Hunter, mais le leader du Sénat
l’en dissuade et il prête serment le 5 janvier 1973 à seulement 30 ans. Il est
réélu à la chambre haute du Congrès sans discontinuer jusqu’en 2008.
Contre le «busing »
Dans
les années 1970, pour satisfaire les électeurs du Delaware, il s’oppose à la
politique gouvernementale dite de «busing», qui
organise le transport en bus d’enfants noirs dans des écoles à majorité blanche
pour favoriser la mixité. Sa future vice-présidente Kamala Harris l’avait
épinglé à ce sujet lors des primaires démocrates.
Flop présidentiel
En 1987, il se lance une première fois dans la course à la Maison Blanche.
Parti parmi les favoris, le fringant quadragénaire est contraint de jeter
l’éponge après une série d’exagérations sur son passé et des plagiats dans des
discours de campagne.
Les femmes
Président
de la puissante commission judiciaire du Sénat, il supervise en 1991 le
processus de confirmation du juge Clarence Thomas à la Cour suprême, quand
émergent des accusations de harcèlement sexuel à l’encontre du magistrat. Joe Biden organise alors une audition télévisée de son
accusatrice, Anita Hill, qui tourne au fiasco: la professeure de Droit est
malmenée par un panel exclusivement masculin, qui questionnent sa crédibilité
sans aucun tact. Joe Biden s’est depuis excusé. Trois
ans plus tard, il rattrape une partie du crédit perdu avec l’adoption, à son
initiative, d’une loi contre les violences faites aux femmes. C’est la loi dont
il se dira rétrospectivement «le plus fier».
Prison
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Cette
loi sur les violences faites aux femmes n’est qu’un volet de sa réforme
beaucoup plus large de la justice pénale qui marque un consensus entre les
partis sur une approche très répressive. La «loi sur le crime» de 1994 est
aujourd’hui jugée responsable de l’explosion du nombre de détenus aux
Etats-Unis mais aussi de la surreprésentation des Afro-Américains dans les
prisons, car elle punissait particulièrement sévèrement les utilisateurs de
crack, une drogue davantage consommée dans les quartiers pauvres. «C’était une
erreur », a-t-il reconnu lors d’un débat avec Donald Trump.
Guerre en
Irak
Président
de la commission des Affaires étrangères du Sénat en 2002, il a voté pour
autoriser la guerre en Irak, après avoir organisé l’audition de nombreux
témoins qui ont laissé croire , à tort, que le régime
de Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive. Il a, là encore,
avec le recul admis une «erreur ».
Numéro deux
d’Obama
Après
avoir essuyé un échec lors des primaires démocrates, il est choisi par Barack Obama comme colistier et
entre avec lui à la Maison Blanche en janvier 2009, en pleine crise financière.
Joe Biden facilite l’adoption par le Congrès d’un
immense plan de relance de 700 milliards, dont le président lui confie la mise
en oeuvre. Ce plan est crédité du rebond de
l’économie américaine. En 2016, fragilisé par la mort de son aîné Beau d’une
tumeur au cerveau, il ne se présente pas à la présidentielle malgré sa forte
popularité notamment chez les électeurs noirs et les ouvriers.
Victoire aux
primaires
En
2019, il se lance dans la course à la Maison Blanche pour battre Donald Trump. Après des débuts difficiles, il s’impose dans les
primaires démocrates sur une ligne modérée, grâce notamment au soutien
d’électeurs Afro-Américains.
Victoire finale
Il est élu 46è président
des Etats unis, avec plusieurs millions de voix d’avance sur Donald Trumùp, en franchissant
le seuil des 270 grands électeurs , samedi 7
novembre 2020