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Tebboune Abdelmadjid

Date de création: 29-10-2020 18:33
Dernière mise à jour: 29-10-2020 18:33
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ADMINISTRATION - PERSONNALITES – TEBBOUNE ABDELMADJID

Abdelmadjid Tebboune (en arabe : عبد المجيد تبون) est né le 17 novembre 1945 à Méchria

 (Algérie), Il est président de la République algérienne démocratique et populaire depuis le 19 décembre 2019.

Haut fonctionnaire de carrière, membre du Front de libération nationale, il est ministre dans plusieurs gouvernements et il est Premier ministre du 25 mai au 15 août 2017.

Candidat indépendant  il remporte au premier tour l'élection présidentielle de 2019. La campagne de ce scrutin puis le début du mandat de Tebboune sont marqués par des manifestations massives (« Hirak »).

Abdelmadjid Tebboune naît le 17 novembre 1945 à Méchria1, dans l'actuelle wilaya de Naâma, en Algérie. Issu d'une famille originaire de la commune de Boussemghoun

, actuellement dans la wilaya d'El-Bayadh, située dans la région des Haute Plaines steppiques du Sud-Ouest algérien Son père est un cheikh membre de l'Association des oulémas musulmans algériens .

Il est diplômé de l'École nationale d'administration en 1969 (2e promotion, « Larbi Ben M'Hidi », section économique et financière).

Abdelmadjid Tebboune commence sa carrière en 1969 comme administrateur stagiaire, puis administrateur en 1972 dans la wilaya de la Saoura. Il est successivement secrétaire général de la wilaya de Djelfa (1975-1976), de la wilaya d'Adrar (1977-1979), de la wilaya de Blida (1979-1982) et de la wilaya de M'Sila (1982-1983).

Par la suite, il est wali d’Adrar (1983-1984), de Tiaret (1984-1989) et de Tizi Ouzou

 (1989-1991).

En juin 1991, Abdelmadjid Tebboune devient ministre délégué chargé des Collectivités locales auprès du ministre de l'Intérieur, dans le gouvernement Ghozali . Il quitte le gouvernement en 1992.

Il est rappelé en 1999 au poste du ministre de la Communication et de la Culture dans le gouvernement Benbitour, portefeuille qu'il n'occupera que 6 mois, avant qu'il soit rappelé une 2e fois au poste de ministre délégué chargé des Collectivités locales pour le remaniement des walis.

En 2001, le président le nomme ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme au sein du gouvernement Benflis , une fonction qu’il occupe jusqu'en 2002.

Il représente le président Abdelaziz Bouteflika dans plusieurs missions à l'étranger (en Iran, en Syrie) après son départ du gouvernement

Le 3 septembre 2012, il est nommé ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme dans le Gouvernement Sellal I. Il est ensuite nommé ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville dans les gouvernements Sellal.

Le 19 janvier 2017, après la maladie puis la mort de Bakhti Belaïb, il est nommé ministre du Commerce à titre intérimaire.

Le 24 mai 2017, il est nommé Premier ministre, succédant à Abdelmalek Sellal, qui était à la tête du gouvernement depuis 2012. Le gouvernement est formé le 25 mai.

Abdelmadjid Tebboune est remplacé par l'ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia le 15 août 2017. Sa volonté de restreindre les importations, de lutter contre la corruption, en mettant en place une inspection générale au sein de la primature et en chargeant ses ministres de « faire le point au sujet des marchés publics » passés par l'ancien gouvernement, et, selon la présidence, son « harcèlement contre les hommes d'affaires » sont évoqués pour expliquer son limogeage. En juillet, le gouvernement avait ainsi adressé une série de mises en demeure à plusieurs grandes entreprises algériennes ou étrangères adjudicataires de gros marchés publics d'infrastructure, menaçant de résilier les contrats pour les chantiers en retard. Parmi ces entreprises figurait notamment ETRHB, une entreprise des travaux routiers, hydrauliques et bâtiments, propriété d'Ali Haddad, chef du Forum des chefs d'entreprises (FCE), organisation patronale, et proche de Saïd Bouteflika, frère du chef de l'État. Il est ensuite assigné à résidence jusqu'en 2019.

Ces mesures lui valent néanmoins de bénéficier d'une popularité auprès de l'opinion publique. Il est alors cité comme possible successeur de Bouteflika.

Le 26 septembre 2019, il annonce sa candidature à l'élection présidentielle de décembre, repoussée pour la deuxième fois dans le cadre des manifestants du Hirak, qui a conduit à la démission d'Abdelaziz Bouteflika.

Se présentant comme le « candidat du peuple », Abdelmadjid Tebboune affirme que les revendications des protestataires ne peuvent être satisfaites « sans un président élu et légitime ». Il promet une réforme de la Constitution et de la loi électorale, de même que l'instauration de la « démocratie véritable » au niveau local et national. Il souhaite la récupération par l'État des prêts contractés par des entreprises et jamais remboursés aux banques étatiques. Contesté par les manifestants, il est accusé par ses détracteurs d'être le « candidat de l'armée »  À l’approche du scrutin, en l'absence d'enquêtes d'opinion, les médias indiquent qu'il a perdu son statut de favori, Azzedine Mihoubi ayant reçu le soutien de nombreux proches du régime38.

Le 12 décembre, après une campagne perturbée par des manifestations importantes jusqu'au jour même de l'élection, Abdelmadjid Tebboune est élu par 58,1 % des suffrages exprimés au premier tour, (60,1 % des inscrits). Lors de sa première conférence de presse après son élection, Abdelmadjid Tebboune déclare tendre la main au Hirak et prône le dialogue43.

Abdelmadjid Tebboune devient président de la République algérienne démocratique et populaire et prête serment le 19 décembre 2019.

À l'issue de sa prestation de serment, le nouveau président salue le Hirak et déclare que « la grande réussite est le fruit du mouvement populaire initié par notre peuple qui a refusé, grâce à sa conscience, l'effondrement de l’État et de ses institutions », renouvelle son appel au dialogue et promet de réaliser ses revendications « dans le cadre d'un consensus politique et les lois de la République ». Il demande à être dispensé du prédicat « excellence » afin de rompre avec l'usage exacerbé de cette formule durant les mandats d'Abdelaziz Bouteflika, terme devenu impopulaire et motif de contestation. Lors la cérémonie, il décore de la médaille de l'ordre du Mérite national, au rang « Sadr »Abdelkader Bensalah et Ahmed Gaïd Salah. Il est décoré du même rang par Abdelkader Bensalah.

Le jour même, Abdelmadjid Tebboune accepte la démission de Noureddine Bedoui et désigne Sabri Boukadoum comme Premier ministre par intérim tout en chargeant le gouvernement en place de gérer les affaires courantes dans l'attente de la nomination d'un nouveau chef du gouvernement. Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur Salah Eddine Dahmoune est limogé de ses fonctions alors qu'il avait défrayé la chronique en tenant des propos insultants à l'égard des manifestants du Hirak.

Le 20 décembre 2019, il nomme Noureddine Ayadi directeur de cabinet et Mohammed Amine Messaïd secrétaire général de la présidence de la République ; ce dernier avait occupé le poste de directeur de sa campagne électorale. Lors de son premier déplacement officiel en Algérie, le 22 décembre, il annonce la création d'un ministère chargé des start-up et de la microentreprise ainsi que d'une banque devant accompagner les porteurs de ces projets. Il ordonne également la réouverture des aérogares inexploitées à travers le pays.

Le 26 décembre, il préside une réunion du Haut conseil de sécurité, où « la situation dans la région, notamment au niveau des frontières avec la Libye et le Mali » est examinée. Il décide que le Haut Conseil de sécurité sera réuni de manière périodique, à chaque fois que la situation l'impose.

Deux jours plus tard, le 28 décembre, il nomme Abdelaziz Djerad à la fonction de Premier ministre et le charge de former un nouveau gouvernement. Le lendemain, le 29 décembre, il nomme Belaïd Mohand Oussaïd ministre conseiller à la Communication, porte-parole de la présidence de la République.

. Le 8 janvier 2020, il met en place une commission d'experts de 17 membres — dont une majorité de professeurs de droit constitutionne — chargés d'émettre des propositions pour une nouvelle Constitution. Il trace sept axes principaux autour desquels la commission doit mener sa réflexion, notamment la conservation du bicamérisme<