AGRICULTURE- FORET- BILAN DGF
2020
-Plus d'un milliard de plants ont été mis en terre
depuis le lancement du Plan national de reboisement (PNR), soit l’équivalent de
825.000 d’hectares (ha) de plantations dont 300.000 hectares en arbres
fruitiers, selon un bilan établi par la Direction générale des forêts (DGF), à
la veille de la célébration de la journée nationale de l'arbre le 25 octobre.
Initié avec pour
objectif l’émergence de systèmes économiques permettant aux populations rurales
de disposer de moyens de subsistance, de stabilité et de développement, le PNR,
mis en œuvre en 2000, portait sur un objectif global de plantation de 1.245.900
ha sur une période de 20 ans, a indiqué la DGF dans un bilan transmis à la
presse.
Cet objectif tracé comprenant le reboisement industriel à base de chêne
liège (75.000 ha), le reboisement de production (250.000 ha), le reboisement de
protection des bassins versants et lutte contre la désertification (895.260 ha)
et le reboisement d’agrément et récréatif (25.640 ha).
Ainsi, le taux de
boisement à travers la mise en œuvre du PNR a été relevé de 11% à 13%, a
précisé la DGF qui rappelle qu'en 1962, l'Algérie, sur une superficie initiale
de 5 millions d'ha de forêt, ne disposait que de 3 millions d'ha environ dont 2
millions représentant des vestiges de forêts.
Grâce aux efforts de
reboisement et de régénération déployés dans le cadre de plusieurs programmes
en vue d’augmenter le taux de couverture végétale naturelle et lutter contre
l’érosion, ce patrimoine forestier a été ramené à 4,1 millions d’ha
aujourd’hui, note la DGF.
Il s’agit notamment
du lancement des chantiers populaires de reboisement (CPR) durant les années
60, de l’initiation du barrage vert durant les années 1970 et 1980, des grands
travaux durant les années 1990 et du PNR.
Le patrimoine
forestier national est composé essentiellement du pin d’Alep (70%), du chêne
liège (21%) et d’autres espèces qui s’étalent sur des superficies moindres
comme le cèdre, le chêne vert, le chêne Zeen et Afares, le thuya, et l'eucalyptus.
Cependant, malgré les efforts consentis par les pouvoirs publics pour
la reconstitution et l’extension du patrimoine forestier, "la dégradation
persiste, notamment par la récurrence des incendies durant la période
estivale", relève la DGF.
Pour faire face à
cette situation, le gouvernement a décidé de mettre l’accent sur la nécessité
de redynamiser le Plan national de reboisement ainsi que la relance et la
réhabilitation du barrage vert, à travers le lancement d'une vaste campagne de
reboisement à travers le territoire national.
Avec l’implication de
l’ensemble des citoyens et institutions sous le pilotage du ministère de
l’Agriculture et du développement rural, un programme de plantation de 43
millions d’arbres a été ainsi lancé en 2019.
L'ambitionne affichée
est celle de planter durant le quinquennat 2020-2024 un total de 30.000
hectares en plants forestiers, fruitiers et pastorales en vue de reconstituer
les écosystèmes forestiers ayant subi diverses dégradations, notamment les
incendies qui ravagent chaque année des superficies importantes.
Ce plan quinquennal de reboisement, qui sera confié aux entreprises de
réalisation publique (le groupe de géni rural) et privées, vise la
reconstruction par le repeuplement dans le cadre de l'aménagement des forêts,
ainsi que la lutte contre la désertification en zone steppique, présaharienne
et saharienne.
La DGF compte
réaliser à travers ce programme des extensions du barrage vert, la protection
du milieu oasien ainsi que la réhabilitation de la nappe à alfa.
L'aménagement des
bassins versants et le développement des zones de montagne sont également
concernés par ces plantations.