ADMINISTRATION –
GOUVERNEMENT- CONSEIL DE GOUVERNEMENT/REUNION, MER 14 OCTOBRE 2020
Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a présidé ce
mercredi 14, par visioconférence, une
réunion du gouvernement durant laquelle ont été examinés des projets de décrets
exécutifs se rapportant à divers secteurs, en sus de la présentation de deux
communications par les ministres des Transports et des Affaires religieuses, a
indiqué un communiqué des services du Premier ministre dont voici le texte
intégral :
«Le Premier ministre, Monsieur Abdelaziz Djerad, a présidé, ce mercredi 14
octobre 2020, une réunion du gouvernement qui s’est déroulée par
visioconférence. Conformément à l’ordre du jour, les membres du gouvernement
ont examiné huit (08) projets de décrets
exécutifs présentés, respectivement, par les ministres de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche scientifique, de la Formation et de l’Enseignement
professionnels, de l’Industrie pharmaceutique ainsi que deux (02)
communications présentée par le ministre des Transports et le ministre des Affaires
religieuses et des Wakfs.
1- Le gouvernement a entendu une communication du ministre de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche scientifique relative à quatre (04) projets de
décrets exécutifs pris en application des dispositions de l’article 39 de la
loi n° 99-05 du 4 avril 1999, modifiée et complétée, portant la loi
d’orientation sur l’enseignement supérieur.
Les projets de décrets exécutifs en question visent à ériger les quatre (04)
centres universitaires de Tamanrasset, de Tissemsilt, d’Aïn Témouchent et de
Relizane en universités.
Aussi, la promotion de ces centres universitaires au rang d’universités
s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la politique nationale en
matière de renforcement du réseau des établissements d’enseignement supérieur
et ce, après avoir réuni les critères et les conditions de leur érection en
université.
2- Le gouvernement a entendu un exposé présenté par la ministre de la Formation
et de l’Enseignement professionnels relatif au projet de décret exécutif
modifiant et complétant le décret exécutif n° 18-162 du 14 juin 2018 fixant les
conditions de création, d’ouverture et de contrôle de l’établissement privé de
formation ou d’enseignement professionnel. Ce projet de décret exécutif
vise à modifier et à compléter le décret exécutif n° 18-162 du 14 juin 2018 en
vue de lever certaines contraintes liées au processus de création et
d’ouverture des établissements privés, notamment pour ce qui est de la
nécessité d’alléger les procédures administratives pour les personnes physiques
ou morales, désirant investir dans le champ de la formation et de
l’enseignement professionnels, la mise en cohérence de la carte pédagogique de
la wilaya avec les spécialités, objet de la demande et une meilleure
articulation entre l’offre de formation de l’établissement privé et la vocation
économique de la wilaya. A l’issue de la présentation du texte, il a été
décidé de mettre en place une commission chargée d’examiner la situation des
établissements privés de formation professionnelle.
3- Le gouvernement a entendu un exposé présenté par le ministre de l’Industrie
pharmaceutique relatif à trois (03) projets de décret exécutifs relatifs aux
modalités d’homologation des dispositifs médicaux, aux modalités
d’enregistrement des produits pharmaceutiques ainsi qu’aux missions,
composition, organisation et fonctionnement du comité économique intersectoriel
des médicaments.
Ces projets de textes visent à compléter l’édifice réglementaire induit par les
nouvelles missions et attributions assignées au ministère de l’Industrie
pharmaceutique, à travers la promulgation de l’ordonnance modifiant et
complétant la loi n° 18-11 du 02 juillet 2018 relative à la santé.
Ces projets de décrets exécutifs ont pour objectif de mettre en place un cadre
organisationnel cohérent permettant à l’Agence Nationale des Produits
Pharmaceutiques d’exercer pleinement ses missions relatives à l’enregistrement
des médicamentes et la fixation de leurs prix de vente ainsi qu’aux modalités
d’homologation des dispositifs médicaux.
Il s’agit également de mettre en place une procédure d'enregistrement du
produit pharmaceutique qui comprend l'évaluation minutieuse des données
soumises par le responsable de la mise sur le marché du produit pharmaceutique
pour attester de l'innocuité, de l'efficacité, de la qualité et de la sécurité
d'un produit pharmaceutique. Quant à la procédure d’homologation prévue dans le
texte examiné, elle vise à s’assurer que les dispositifs médicaux qui seront
mis sur le marché, ne mettent pas en danger la sécurité et la santé des
patients par le biais d’évaluations techniques des dossiers, avant l’octroi
d’une décision d’homologation délivrée par l’Agence Nationale des Produits
Pharmaceutiques. Aussi, le projet de décret exécutif portant missions,
composition, organisation et fonctionnement du Comité économique intersectoriel
des médicaments vise à fixer les attributions de cet organe en charge
d’examiner le prix de tous les médicaments soumis à enregistrement, que ce soit
des médicaments fabriqués ou conditionnés en Algérie ou bien des médicaments
importés et ce, qu’ils fassent ou non l’objet d’un remboursement ultérieur par
le système de Sécurité sociale.
4- Le gouvernement a également entendu une communication présentée par le
ministre des Transports sur la stratégie de développement du transport
maritime. La nouvelle stratégie proposée, à travers un plan de développement
qui se décline autour de sept (07) axes, vise notamment à :
- Sécuriser les approvisionnements du pays en produits stratégiques.
- Participer de manière substantielle au transport des marchandises de et vers
l’Algérie.
- Réduire les transferts de devises à l’étranger au titre des services.
Pour ce faire, un plan d’action a été proposé pour la réorganisation des
compagnies publiques de transport maritime de voyageurs et de marchandises
ainsi que des mesures visant la sécurisation des importations des produits
stratégiques, d’une part, et le renforcement de la compagnie de transport de
passagers pour une meilleure prise en charge de la demande et la diversification
de ses activités, d’autre part.
5. Enfin, le gouvernement a entendu une communication présentée par Monsieur le
ministre des Affaires religieuses et des Wakfs relatives aux préparatifs prévus
pour l’inauguration de Djamàa El Djazaïr.
A l’issue de cette communication, le Premier ministre a annoncé les décisions
de Monsieur le Président de la République relatives à l’ouverture de la salle
de prière de Djamàa El Djazaïr et à la levée de la suspension de la prière du
Vendredi.
La situation de la pandémie du coronavirus (Covid-19) et son évolution aux
niveaux mondial et national empêchent l’inauguration de Djamàa El Djazaïr en
présence des autorités religieuses musulmanes des cinq continents, des
institutions et universités du monde musulman, des organisations
internationales islamiques, des oulémas et des intellectuels. De ce fait et une
fois la pandémie passée, Monsieur le Président de la République procédera
personnellement à l’inauguration de Djamàa El Djazaïr en présence des invités
de l’Algérie.
En attendant cette inauguration, Monsieur le Président de la République, après
consultation du Haut Conseil Islamique, a décidé, dans un premier temps,
l’ouverture de la salle de prière de Djamàa El Djazaïr à l’occasion de la
célébration du Mawlid ennabaoui echarif qui sera organisée le mercredi 11 Rabie
El Aouel 1442 correspondant au 28 octobre 2020.
Cette ouverture de la salle de prière coïncide avec la célébration du 1er
Novembre 1954, date du déclenchement de la Révolution, marquant ainsi les liens
les plus forts du peuple algérien avec ce moment historique qui l’a libéré du
colonialisme.
En ce qui concerne la prière du Vendredi, Monsieur le Président de la
République, après consultation du Haut Conseil Islamique et du Comité
scientifique auprès du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme
hospitalière, a décidé la levée de la suspension de la prière du Vendredi à
partir du vendredi 20 Rabie El Aouel 1442 correspondant au 06 novembre 2020
dans les mosquées ayant une capacité supérieure à 1.000 fidèles à travers
l’ensemble du territoire national et ce, dans un premier temps.
Pour ce qui est de la prière du Fadjr, celle-ci sera autorisée, à partir de
cette même date et à travers l’ensemble du territoire national, y compris dans
les wilayas concernées par le confinement partiel à domicile.
A cette occasion, le Premier ministre rappelle que cette démarche graduelle et
flexible a permis de maîtriser et de stabiliser l’évolution de la pandémie du
coronavirus (Covid-19) dans le pays et ce, grâce aux efforts des pouvoirs
publics, du corps médical ainsi que la prise de conscience des citoyens et la
solidarité de tout le peuple algérien.
Le gouvernement compte sur la responsabilité des citoyens et des citoyennes sur
la nécessité de continuer à respecter les mesures de distanciation sociale, du
port obligatoire du masque, de l’utilisation du gel hydro-alcoolique, d’éviter
les regroupements et de rester vigilants car le Covid-19 demeure toujours
actif.
Il rappelle enfin que le non-respect des prescriptions édictées par les
pouvoirs publics entraînera systématiquement des sanctions à l’égard des
contrevenants.»
A l’issue de la réunion du gouvernement, le ministre de la Communication,
porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, a présenté les dossiers inscrits
à l’ordre du jour.