POPULATION-
BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- OUVRAGE COLLECTIF FRANCE/ALGERIE- « FEMME, ICI OU
AILLEURS »
Femme
,
ici ou ailleurs. Récits
, Confessions et réflexions . Ouvrage collectif France-Algérie. El Ibriz
Edition, Alger 2014, 279 pages, 700
dinars
Ca y est !Je
suis plus que septuagénaire et c’est maintenant à peine que je découvre la
Femme dans son entièreté.
La femme dans tous ses états, tous ses émois,
tous ses éclats, toutes ses peines , toutes ses
ambitions, toutes ses espérances, et, aussi, tous ses « secrets »,
ses forces, ses fragilités et ses faiblesses…
Car, je viens de lire (et vous les présente)
leurs « confessions ». Des textes sensibles, profonds, spontanés.
Seize (16) chapitres :Moi, Intime/Intimité
(Notions identiques ? Se complétant ?...) ,
Femmes –Hommes : Amis ? Ennemis ? (Amis…avec des limites ?
Ni l’un ni l’aure ? Complémentaires ? Un
simple duo nécessaire à la survie de l’humanité ? Dans les yeux…de la
douceur, mais aussi de la colère et de la rage….le reflet ou le rejet) …, Amour
(Un bien joli mot à plusieurs formes qui fait rêver….) ,
Le sang des femmes, Liens (D ’abord avec le père, avec le mari, avec l’aimé,avec l’amant, avec les enfants….Des liaisons
étouffantes comme le lièrre suceur ?), Rencontre/Séparation
(généralement dans la douleur) , Sexualité, Maternité…
Des « révélations » presque
intimes, en tout cas vraies, venant du fond du cœur, du corps et de l’âme ,
parfois crues de 48 femmes, algériennes et françaises, d’ici et d’ailleurs,
réunies, à Alger et à Besançon, dans des ateliers d’écriture mis en place par
la Compagnie Les Trois Sœurs, avec le soutien du programme d’aide à la
Publication de l’Institut Culturel Français d’Algérie. Réunies afin de
collecter des réponses à une question relative à la relation hommes/femmes dans
la sphère privée.
On ne connait des auteures que les prénoms.
D’où la profondeur, la sincérité et la véracité des écrits, certains simples,
d’autres merveilleux, certains à l’écriture basique, d’autres au style
recherché…
Les
Auteur(e)s : Abir, Aicha, Alima,
Ambre, Amel, Brigitte, Carmen, Fatma, Nezha,
Caroline, Katie, Khedidja, Nicole ,
Yamina, Zaira, Sylvia….et
d’autres, et d’autres, toutes des femmes. Une cinquantaine âgées de 20 à 76
ans. Une des phases des Ateliers a été « coachée »par Soumya Ammar Khodja, poétesse et nouvelliste franco-algérienne
, ancienne enseignante à l’Université d’Alger. Quelques dessins
(évoquant des femmes dans des positions diverses pouvant évoquer différentes
situations) de Stéphane Lacombe
Avis : Pour nous les
hommes !Une belle aventure « humainement
commune » à lire sans modération, mais à petites doses…. « allongées » de petit lait, car on en prend pour
son grade. Pour mieux connaître (et, surtout, comprendre) celle(s) que
vous aimez, celle (s) que vous voulez conquérir, celle (s) que vous considérez
comme « bonne à tout faire », celles (s) qui a porté vos enfants,
celle (s) qui, peut-être, ont fait de vous …un Homme.
Citations : «
Une femme, c’est aussi une âme , une pensée, c’est comme une peinture ou une
musique, une poésie qui peut être enivrante, bruyante, douce, chaude,
colorée : c’est l’autre côté d’une pièce » (p 14, Dalila),
« L’inséparable couffin….le plus
difficile est de le remplir , pas de le porter, il faut beaucoup , beaucoup de
dinars » (p 15, Fatma), « L’intimité doit être un partage librement
consenti….L’intimité , c’est le monde du secret, de la souffrance quelques
fois » (p 31, Yamina), « Se livrer à
quelqu’un, c’est lui faire cadeau d’une part de sa vie « (p 33, Dalila) ,
« L’amour est un grand magasin, il y a des rayons pour tous – tous les
âges, tous les goûts, tous les sexes » (p 67, Joëlle), « Le sang des
femmes/ Tout un programme/Libérateur/Et créateur » (p 78, Ambre),
« Alors que le sperme permet de donner la vie, le sang des femmes, leurs
menstrues, l’entravent. Une femme se tire une balle dans la tête : ce sang
–là ne sera pas impur ; ce sera celui de la libération » (p 91, Samya), « Trop de liens sont étouffants et
empêchent de développer la personnalité, mais sans lien, c’est déroutant »
(p 111, Lucienne) , « Donner la vie, c’est déjà
donner la mort « (p 264, Samya),