COMMUNICATION
– TELEVISION- DOCUMENTAIRE M6 – REPROBATION ARAV MER 23/9/2020
L’Autorité
algérienne de régulation de l’audiovisuel (ARAV) a exprimé mercredi 23/9/2020 sa « totale réprobation » concernant
« toute exploitation de la communication audiovisuelle attentatoire à la
protection de l’enfance et de l’adolescence » au lendemain de la diffusion
par la chaine française de télévision « M6 » d’un documentaire
intitulé « Algérie… pays de toutes les révoltes ».
S’insérant
dans la « vague de dénonciation des manipulateurs de l’image »
déclenchée par la diffusion de ce documentaire, l’ARAV a estimé qu’il était de
son « devoir d’exprimer tout particulièrement sa totale réprobation
concernant toute exploitation de la communication audiovisuelle attentatoire à
la protection de l’enfance et de l’adolescence, crédo des valeurs déontologiques
et éthiques qui caractérisent l’exercice de l’activité audiovisuelle »,
a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Selon
l’ARAV, l’émission « incriminée » précisément comporte des
« images visibles où des mineurs sont mie en scène ».
« Ceci
alors que M6 est l’un des notateurs d’une charte signée par les différents
groupes français de télévision et approuvée par le CSA français, lors de sa
délibération du 17-04-2007 relative à l’intervention des mineurs dans le cadre
d’émissions de télévisions », a-t-elle regretté.
L’ARAV a
jugé de telles pratiques « professionnellement intolérable », et
qu’elles constituent « une grave atteinte à l’un des enjeux primordiaux
universellement admis en matière de communication audiovisuelle, celui de la
déontologie des programmes, adossée aux exigences de respect du service
public ».
« Ces
principes cardinaux, qui ne sauraient en aucun cas être transgressés au nom de
la liberté de l’acte communicatif, sont consacrés comme tels, aussi bien par le
droit international, le droit européen notamment la récente directive (UE)
2018/1808 du parlement européen et du conseil, ainsi que par les législations
internes à chacun de nos deux pays », rappelle la même source.
« Les
institutions garantes et soucieuses du respect de ces principes, sauront, nous
l’espérons, prendre les mesures requises en pareilles circonstances »,
a-t-elle ajouté.
L’ARAV a
fait remarquer, dans ce contexte, que la diffusion de ce reportage
« continue de susciter de vives réactions qui traduisent, pour
l’essentiel, l’état général de l’opinion algérienne qui dénonce avec vigueur le
flagrant travestissement de la vérité et le regard biaisé que les concepteurs
du reportage ont porté sur l’Algérie ».
Des
critiques « similaires » et par endroits « aussi sévères »,
a-t-elle poursuivi, « ont également été enregistrées en France à l’exemple
de l’émission française +Touche pas à mon poste+ diffusée le 21-09-2020 sur la
chaîne C8, spécialisée dans le décryptage et la critique des produits
audiovisuels ».